Mes revues littéraires
Lire, c’est voyager à travers les mots des autres. Dans mes revues littéraires, je partage mes découvertes, mes émotions et mes réflexions sur les ouvrages qui m’inspirent. Je ne cherche pas seulement à analyser, mais à transmettre ce que chaque lecture m’apporte, comme une conversation entre l’auteur, moi, et vous.
Toutes mes critiques
Pour que l’amour nous répare
J’avais adoré le premier livre de Coralie, mais celui-ci m’a encore plus touchée.
Les deux personnages principaux, Gabrielle et Lucas, sont très attachants. On découvre au fil des pages leur relation, leur lien si particulier…
Gabrielle m’a véritablement bouleversée. C’est le genre de femme qui, semble-t-il, a tout pour être heureuse. Mais que veut dire « avoir tout pour être heureuse » ?
Gabrielle est lumineuse, solaire, toujours le sourire aux lèvres. Elle est talentueuse, littéraire, créative et, plus que tout, elle aime. Elle aime les autres plus qu’on ne l’aime, elle.
Tout comme Lucas, sapeur-pompier, qui a besoin d’aider les autres, de se sentir utile, d’être nécessaire. Car lui aussi aime les autres plus qu’il ne s’aime lui-même…
À la fin, j’ai versé ma petite larme.
Ce roman parle d’amour, de toutes les formes d’amour qui existent, et du fait que l’amour peut nous réparer. L’amour d’un homme, d’une femme, d’un enfant, d’un parent, d’une amie…
Il y a une petite touche de surnaturel, de fantastique, mais très bien amenée… presque réaliste. Pas de fausses notes. C’est très touchant, dramatique, romantique, mais profondément humain. Certains passages m’ont vraiment beaucoup émue.
L’amour est bien plus fort que la mort. L’amour est plus fort que tout.
Merci beaucoup pour ce deuxième roman, qui est tout simplement sublime. Je suis très heureuse d’avoir découvert Coralie l’année dernière, à la sortie de son premier roman, et de pouvoir continuer à lire ses mots, découvrir son univers et être touchée par les histoires qu’elle choisit de raconter.
« C’est là que je comprends : l’amour ne s’arrête pas vraiment. Il ne meurt jamais. Il change, il se transforme, il répare. Toujours. Il nous répare. »
« Parfois, pour être “plus”, il faut apprendre à avoir “moins”. »
« Maintenant… Je ne peux pas dire que je suis guéri, que la souffrance est définitivement partie et que j’ai réglé tous mes soucis. Non, la souffrance ne disparaît jamais quand tu perds quelqu’un que tu aimes. On l’apprivoise, on apprend à cohabiter avec, elle se fait plus discrète, elle devient à peu près supportable, jusqu’au jour qui fera plus mal que le précédent. Mais je vais mieux, c’est certain. »
« Tu vois la beauté dans les choses insignifiantes et tu apprends à danser, pieds nus, sous la pluie… Et quand la nuit tombe, quand le soleil s’efface à l’horizon, tu n’as plus peur. Parce que tu sais que c’est à cet instant précis que les étoiles apparaissent. C’est là, sur ce chemin, que je me trouve en ce moment. »
« Toutes les histoires ont leur histoire. »
« Que la gentillesse, c’est un bateau sans vent qui dérive mollement. Que l’amour, le vrai, celui dont j’ai rêvé, celui qui dépasse trois ans sans s’essouffler, c’est un putain d’ouragan. Qui arrache tout, bouleverse, blesse parfois, mais, au moins, fait sentir que l’on est vivant. »
« Apprendre à vous pardonner, c’est le premier pas dans votre quête du bonheur. Parce que si l’on n’avance pas, on stagne. »
« Il veut lui dire que le manque, il l’a apprivoisé depuis longtemps, et que ce n’est pas un cadeau. Toute sa vie, il avait vu des gens s’éloigner, des présences devenir des souvenirs. Toute sa vie, les gens sont partis. La vie a distribué beaucoup de citrons à Lucas. De gros citrons, bien acides. Mais elle lui a aussi donné un don presque magique, celui de transformer tous ces citrons en citronnade. »
« (…) dans la vie, les gens se divisent en deux catégories. D’un côté, ceux qui vivent heureux pour toujours, étrangers aux tragédies. De l’autre, ceux qui doivent chaque jour monter sur le ring, encaisser les coups du sort et se débattre pour attraper quelques miettes de bonheur. »
« Laisse-toi du temps. Il ne guérit pas tout, mais il te permettra de respirer sans souffrir à chaque souffle. »
« Et je ne suis pas d’accord avec la fin. Mourir, ce n’est pas la solution quand la vie devient insupportable.
– Quelle serait la solution, alors ?
– Trouver la personne qui rendrait la vie à peu près supportable. »

La très catastrophique visite du zoo
En quelques pages seulement, Joël Dicker réussit à nous faire rire, réfléchir, enquêter et même aimer.
Ce court roman, ludique et bourré de jeux de mots, cache derrière son humour une vraie profondeur. On y parle de liberté, de démocratie, de différences, et on s’interroge sur le monde et le rôle de chacun — le tout à travers les yeux de Joséphine, petite fille dite « spéciale », mais pourtant si drôle et attachante !
C’est une fable drôle et décalée, qui fait mouche. On y retrouve la patte de Dicker, mais avec un ton nouveau, parfois enfantin, et pourtant terriblement adulte.
Un petit bijou à lire en une après-midi. À ceux qui aiment les mots, l’intelligence légère et les clins d’œil malicieux à notre monde… ce livre est pour vous.
« Il paraît que l’enfer est pavé de bonnes intentions : ça veut dire qu’on croit faire quelque chose pour aider mais en réalité ça n’aide pas du tout. Il vaut mieux que chacun se mêle de ses affaires. »
« Au fond, les gens sont comme les étoiles : c’est en les regardant attentivement qu’on se rend compte à quel point ils brillent. »
« On vit dans un monde où les gens ont oublié de se tenir correctement. »
« Ils ne se rendent pas compte de la chance que nous avons de pouvoir tous être différents, ensemble. Car c’est la beauté de la démocratie. Et c’est même la définition de la liberté : pouvoir être soi-même parmi les autres. »
« Le titre du spectacle était Différents, ensemble. »
« - Les grands timides sont souvent ceux qui le cachent le mieux, a dit la dame. »
« - Quand un homme écrit une lettre à une femme, en général c’est une lettre d’amour. »
« Ça s’appelle faire profil bas. »
« Faire des amandes honorables. »

Tata
Je me suis profondément reconnue en Colette et en Agnès : deux femmes mystérieuses, tendres et lumineuses, portées par l’amour sous toutes ses formes.
Mais ce livre ne raconte pas seulement leurs histoires : d’autres vies se mêlent et s’entremêlent, formant un tissu délicat d’émotions, de secrets et de rencontres inattendues.
Entre deuils, blessures invisibles, joies discrètes et espoirs furtifs, une lumière douce traverse chaque page, offrant chaleur et réconfort.
Il nous rappelle que la famille ne se limite pas à ceux qui nous mettent au monde, mais à ceux qui nous aiment, nous soutiennent et restent à nos côtés, même dans les moments les plus difficiles.
Et cette phrase, qui me touche profondément : l’amour est plus fort que tout.
“Je suis tombée amoureuse me fois. Une fois, mais pour toujours.”
“Le bonheur se situe à différents endroits et niveaux dans une vie.”
« Je ne t’ai pas beaucoup vue, pas bien connue, mais ce n’est pas la peine de beaucoup voir les gens pour savoir qu’on les aime et qu’ils sont importants. Ce qui compte, c’est leur présence quand ils sont là. Pas le nombre de fois où on les voit.”
“Il ne m’a jamais dit je t’aime, ni parlé, ni embrassée. Je ne lui ai jamais dit je t’aime, ni parlé, ni embrassé. Les gens qui ne se parlent pas, ça existe partout. Et je crois que ça existe beaucoup”
“Elle m’avait répondu qu’elle n’avait jamais été mariée. Même que je lui avais demandé pour-quoi. Elle m’avait fait une drôle de réponse, genre pas besoin d’être mariée pour aimer...”
“Il n’y a rien de plus terrible que de perdre quelqu’un sans qu’il meure, juste parce qu’il est absent de lui-même.”
Il faut du temps à certains mots pour atteindre et pénétrer notre cerveau. Parfois quelques secondes, parfois quelques minutes, parfois des années. »
“Mais on ne refait pas ceux qu’on aime. Ou alors c’est qu’on ne les aime pas vraiment.”
“La vie aussi. On fait de notre vie ce qu’on a envie d’en faire, et on ignore qu’on la possède à l’infini. Jusqu’à la mort. Sauf si on est compositeur. Peintre. Sculpteur. Cinéaste. Écrivain. Chercheur d’or. Charlie Chaplin est là pour toujours”

Son odeur après la pluie
Je viens de terminer l’histoire d’Ubac et de son maître.
C’est une histoire d’amour. L’amour d’un chien. L’amour d’un homme. L’amour de deux êtres liés d’une manière profonde et unique.
C’est poétique, marqué par la nature, par l’amour et par la vie. Comme j’ai aimé ce livre… une merveille absolue. Je n’ai pu m’empêcher de verser une larme (ou peut-être plusieurs) à la fin. Quelle belle écriture, quelle belle histoire…
Tu resteras pour toujours, Ubac.
J’ai pensé à ma Lola, qui m’a quittée il y a bien longtemps, et à ma Nikita, celle qui partage ma vie et m’aime d’un amour incommensurable… Car si elle n’était pas là, je ne serais probablement plus là aujourd’hui.
Et à ceux qui n’aiment pas les chiens… hé bien, je n’ai rien à vous dire! ;)
« Un chien, de son passage, augmente votre existence et, non pour l’en remercier mais pour s’élever à lui, un geste suffit, deux seringues, une de cran, une de dignité, et nous en sommes incapables, jouant de cette malhonnête confusion que piquer serait voler. En vrai, c’est rehausser. »
« Je lui demandais comment il pourrait survivre chez un couple de retraités, plaisanter est une digue comme une autre contre le sort implacable. »
« La seule scission du temps dont j’étais déjà conscient est qu’il y avait eu avant Ubac et désormais Ubac ; l’amour, ça coupe la vie en deux. »
« Comme la vie serait belle et triste si l’on pouvait ainsi remonter son fil. »
« L’odeur, c’est le lien intime, fermé aux autres. »

Plus grand que le ciel
J’ai littéralement dévoré ce roman.
Elsa et Vincent m’ont profondément touchée. Je me suis reconnue en eux, dans leurs doutes, leurs silences, leurs blessures invisibles. Chaque émotion, chaque hésitation, chaque moment de fragilité m’a semblé si vrai, si proche.
C’est un livre sur l’amour, la peur, la résilience et la force que l’on ne soupçonne pas toujours en soi. Il parle de ces mots que l’on n’ose pas dire… et de ceux que l’on finit par écrire, comme une manière de se libérer et de se révéler.
Le roman explore avec justesse la complexité des relations humaines, les non-dits, les blessures passées, mais aussi les moments de tendresse, de complicité et de découverte. On suit les personnages dans leur intimité, on ressent leurs émotions et on vit avec eux leurs petites victoires et leurs grandes peines.
Un roman bouleversant, intime et profondément humain, qui nous touche au cœur et nous laisse longtemps réfléchir sur ce que signifie aimer et se laisser aimer.
« On devrait nous enseigner qu’on va mourir comme on nous enseigne le théorème de Pythagore. »
« On peut à ce point distordre la réalité, se raconter une autre histoire plutôt que se remettre en question. On préfère désigner un innocent coupable pourvu qu’on ne le soit pas. »
« Il n’a pas refait sa vie après ma mère. (…)Je crois surtout qu’il n’a jamais réussi à remettre les morceaux de son cœur dans le bon sens. »
« Depuis, je me demande. Pourquoi ne voit-on vraiment les gens que quand ils ne sont plus là ? »
« Mais il n’y a que dans mes romans que je sais construire une histoire sans l’abîmer à la fin. »
« J’ai beau le vouloir, l’espérer, ma batterie est à plat. C’est plus fort que moi, j’ai le cœur en hiver »
« Je me suis senti seul, à un point qui fout le vertige. Je pouvais presque m’observer à l’œil nu, moi, plein de gens autour, et entre les deux un fossé immense. »
« Les objets ont une mémoire, c’est pour ça que j’y tiens. »
« Je ne veux plus faire semblant d’aller bien. »
« Je suis prête à croire à tout, plutôt qu’à son absence. »
« Rien ne console l’absence de ceux qu’on aime. »

Le jour et l’heure
Quand mourir devient synonyme de liberté…
Ce mot si fort, que l’on retrouve de nombreuses fois ici — « libre » — nous fait prendre conscience que la mort fait partie de la vie et que nous ne pouvons être vraiment libres que si nous l’acceptons.
Combien d’années encore devrons-nous nous rendre chez nos voisins suisses pour être libres de mourir ?
Le Jour et l’Heure est une belle histoire, touchante, frappante, marquante et délicate, mais pas larmoyante.
Une histoire de famille où chacun a un rôle à jouer : accompagner et tenir la main d’une personne qu’on aime, tout en lui laissant être libre…
« La mort entre dans la normalité du vivant au même titre que la vie. La mort, c’est la vie. Il fau l’accepter pour mieux vivre. »
« Quand on a été tellement aimé et qu’on se sent obligé de rendre tout cet amour, l’air devient irrespirable... »

Lait et Miel
Des mots simples. Des blessures à vif. Une poésie brute, féminine, pleine de silences et de cris retenus.
Ce recueil parle d’amour, de corps, de violence, de reconstruction. C’est doux, c’est dur. C’est vrai.
Certains poèmes font l’effet d’une caresse, d’autres d’une claque. Mais tous touchent là où ça fait mal… et là où ça commence à guérir.
« Pourquoi t’est-il si facile
d’être bienveillante envers les gens me demanda-t-il
du lait et du miel coulèrent de mes lèvres alors que je lui répondis
parce que les gens n’ont pas été bienveillants envers moi »

From Here to the Great Unknown
Bouleversant de sincérité et terriblement touchant.
À travers ces lignes, Lisa Marie se dévoile comme jamais. On découvre son énorme cœur, l’amour inconditionnel de son père, Elvis, pour elle, et l’amour inconditionnel qu’elle porte à ses enfants.
Son esprit intuitif, spirituel, sa force, son caractère et son amour de la liberté. Sa terrible solitude et le deuil omniprésent dans sa vie, dont elle ne se débarrassera jamais. Ses addictions, ses failles, ses faiblesses : l’alcool et les drogues. Et la musique, qui fera toujours partie de sa vie. Les ténèbres qui l’entourent et qu’elle portera en elle…
Une femme qui a passé sa vie à se chercher, à trouver des réponses et à aimer.
Des mémoires magnifiques. Vraiment.
J’ai souvent eu l’impression de me retrouver en elle, dans son histoire, dans ses textes, ses chansons, sa solitude, sa lourde histoire familiale, ses heurts avec sa mère, son amour pour son père, sans oublier les drames qu’elle a portés en elle.
Je vous le recommande vraiment. Allez-y, lisez-le ! Fan ou non d’Elvis, fan ou non de Michael Jackson, fan ou non de musique… c’est l’histoire d’une femme qui se raconte et qui veut enfin nous révéler qui elle est, qui elle était.
« Quel est le but d’une autobiographie ?
Je pensais que mon principal objectif serait d’aider des gens, d’une manière ou d’une autre. Ou d’éclairer quelque chose. De faire une différence, quelque part. Je crois que certains ont traversé les mêmes choses que moi, et peut-être diront-ils :
"Ça m’a vraiment aidé. "
Ce serait tellement gratifiant. Ou peut-être que des gens diront : « Putain, je n’arrive pas à croire que vous ayez survécu à ça. Je n’arrive pas à croire que vous êtes toujours vivante. Quand je raconte mon histoire aux gens, ils me disent que je suis forte. Mais ça me rend dingue, parce que je me dis : Ça sert à quoi, finalement? jetez-moi des épreuves à la figure et je les encaisserai, mais pour quoi faire? Quelle importance, d’être forte ? Aucune, à mes yeux.
Je ne suis pas forte. Pas du tout. »

Changer l’eau des fleurs
J’ai adoré ce roman de Valérie Perrin, où plusieurs histoires s’entremêlent pour n’en raconter finalement qu’une seule.
Il y a l’amour et il y a la mort. Il y a différentes formes d’amour et différents deuils. Nous avons tous un grand amour, et ce roman parle de cela, mais il montre aussi que l’amour est plus fort que la mort.
Violette est une femme sensible et un peu particulière : elle est gardienne de cimetière. Oui, je sais, cela peut paraître lugubre, mais ce n’est pas du tout le cas. C’est une femme seule, mais pourtant pas si seule que cela… Son quotidien est rythmé par les visiteurs, des gens endeuillés, et par ses amis : Elvis, Gaston, Nono, le père Cédric et Sasha, ne l’oublions pas !
Il y a les drames des autres et ses propres drames, et tout s’entremêle. Tout est lié, car nous sommes tous liés.
L’histoire de Gabriel et Irène, celle de Philippe et Violette, de Philippe et Françoise, Françoise et Luc, de Léonine et Violette, Célia et Violette, Violette et Sasha… et Julien !
On y parle de paternité, de maternité, d’homosexualité, d’amour, de vie et de mort aussi. C’est touchant, poétique, bouleversant et terriblement fort en même temps.
Le roman est truffé de références que j’adore : Elvis Presley, Francis Cabrel, Sur la route de Madison, Les oiseaux se cachent pour mourir, Un singe en hiver, Gabin, Belmondo, Eddy Mitchell, Jacques Brel, Jean-Jacques Goldman, Alain Bashung, la Normandie, le calva, et tant d’autres livres, chansons ou personnalités…
« C’est toujours comme ça avec la mort. Plus elle est ancienne, moins elle a de prise sur les vivants. Le temps dézingue la vie. Le temps dézingue la mort. »
«La mort commence lorsque personne ne peut plus rêver de vous.»
« Il manquera toujours quelqu’un pour faire sourire ma vie, toi. »
« C’est important de mettre des photos sur les tombes. Sinon, on n’est plus qu’un nom. La mort emporte aussi les visages. »
« Parler de toi, c’est te faire exister, ne rien dire serait t’oublier. »
« Nous étions deux pour nous aimer, je reste seule pour te pleurer. »
Le vallon des lucioles
Très beau roman, inspiré d’une histoire vraie.
Bouleversante histoire d’amour et hymne à la tolérance, il nous plonge en 1937 dans les Appalaches, où Clay Havens, photographe, et son ami Massey sont envoyés pour réaliser un reportage.
Très vite, ils découvrent l’existence d’une famille différente des autres et rencontrent Jubilee, une jeune femme à la peau bleue. À travers cette rencontre, le roman explore des thèmes forts : le racisme, la passion, la violence, mais aussi l’amour et la capacité des êtres humains à dépasser les préjugés.
L’écriture est poignante et sensible, rendant chaque émotion palpable : la fascination, la peur, le doute, mais aussi l’émerveillement et la tendresse. On se laisse emporter par cette histoire unique, qui interroge sur l’acceptation de l’autre et sur la beauté des différences.
Un récit qui reste longtemps en mémoire, autant pour la puissance de son histoire que pour son message universel sur la tolérance et l’amour.
« Il n’y a que trois choses sur lesquelles nous autres, pauvres âmes, n’avons aucun contrôle : notre naissance, notre mort, et la personne que nous aimons, et quiconque vous dira que l’amour est une chose simple n’est certainement jamais tombé amoureux. »
« -Les choses ne finissent jamais bien pour les amoureux dans les chansons, n’est-ce pas ? plaisante-t-il.
-Pourquoi faut-il qu’il y en ait toujours un qui meure ? »
« Rester seule, voilà ce qu’elle sait faire, voilà son destin. Lorsqu’on oublie ça, on se fait mal. »
« Ce que l’on n’explique jamais au sujet des trains, c’est que, quelle que soit leur destination, la personne qui monte à bord n’est plus la même que celle qui en descend. »
« Perdre quelqu’un, c’est comme être emporté par une crue, on manque de se noyer et on part à la dérive ; on ne choisit pas le moment où l’on retouche terre. »
« L’amour va au rythme de celui qui est le plus blessé. »
« Havens a appris que l’existence est une succession de commencements. Parfois, cela lui a permis d’atténuer un peu plus la vieille culpabilité qui le taraude pour avoir jadis été responsable du mal qui a été infligé à Jubilee. Parfois, cela lui a permis de sentir fier, et parfois aussi il a eu l’impression de ne pas être assez bien pour elle. »

Où vivaient les gens heureux
Très jolie histoire de Joyce Maynard, lauréate du Grand Prix de littérature américaine 2012.
J’ai eu du mal au début : pendant les deux ou trois premiers chapitres, je ne savais pas où l’histoire allait me mener. Puis je n’ai plus pu lâcher ma lecture. Preuve en est : je l’ai lu en deux jours.
Eleanor est une femme forte et aimante que l’on découvre à travers ces lignes. Artiste, solitaire, elle décide de vivre sa vie dans une ferme à la campagne, son chez-elle, son paradis, entourée de la nature et de ceux qu’elle aime : sa propre famille. Elle aime ses enfants plus que tout. Elle veut leur donner tout ce qu’elle n’a pas eu, elle, l’orpheline de seize ans. Eleanor se sacrifie pour ses enfants, cherchant à ne pas reproduire les erreurs de ses propres parents et à ne pas tomber elle aussi à Crazyland, ce pays imaginaire où la folie règne.
Mais rien n’est parfait, et à trop vouloir donner, elle finit par se perdre… Nous ne pouvons rien contrôler.
Comme cette femme me parle… Amour, mariage, naissance, drame, divorce, regrets, amertume, tragédie, deuil, intimité, joie, colère… espoir et pardon.
« Finalement, on survit à beaucoup de choses. On en est transformé. Mais on continue. »
« On quitte parfois un endroit parce qu’on n’aime pas y être. Et parfois on doit le quitter parce qu’on l’aime trop. »
« Continue à sourire et personne ne saura ce que tu penses vraiment. »
« Il existait plus d’une manière de se sentir seule. »

La délicatesse
Un roman écrit avec beaucoup de tendresse, d’humour, de douceur et de délicatesse par David Foenkinos, qui raconte la vie de Nathalie, une jeune veuve après le décès de son mari.
Ce récit m’a profondément touchée et m’a fait réfléchir, me questionner sur la vie, le deuil et la manière dont on continue d’avancer après une perte immense.
Foenkinos réussit à mêler légèreté et émotion, grâce à une écriture sensible qui fait ressentir à la fois la fragilité et la force de son personnage. On se retrouve happé par les petites attentions, les gestes du quotidien, les souvenirs, et cette lutte intérieure entre tristesse et désir de vivre à nouveau.
Après cette lecture, je n’ai désormais besoin que d’une chose : de la délicatesse.
Un roman qui parle d’amour, de perte, de résilience et d’espoir, et qui laisse une empreinte durable dans le cœur du lecteur.
« Il y a dans le deuil une puissance contradictoire, une puissance absolue qui propulse tout autant vers la nécessité du changement que vers la tentation morbide à la fidélité au passé. »
« Le livre était ainsi coupé en deux ; la première partie avait été lue du vivant de François. Et à la page 321, il était mort. Que fallait-il faire ? Peut-on poursuivre la lecture d’un livre interrompu par la mort de son mari ? »
« En se tuant, il avait figé leur amour. Il les avait propulsés dans une éternité fixe. Comment ravir quoi que ce soit chez une femme dans ces condi-tions? Une femme qui vit dans un monde arrêté.(…) Certains pensent bien que la passion a forcément une fin tragique. »
« Le Larousse s’arrête là où le cœur commence. ».

De la race des seigneurs
J’ai été très touchée par cette écriture délicate et sensible. On y ressent une profonde fragilité. L’histoire est belle, tendre, et peu importe si la fiction s’inspire de la réalité ou si les deux s’entremêlent : après tout, il y a toujours une part de vérité dans toute fiction, mais là n’est pas la question.
Alex est fragile, mais son histoire est celle d’un jeune homme qui a besoin de parler, de se confier et de trouver quelqu’un prêt à l’écouter sans le juger, ni lui ni son père. Cette ombre qui l’écrase mais qu’il admire…
Il va trouver cette personne, son « sauveur » : un psychanalyste bienveillant, en pleine nuit, à Paris, alors qu’il allait commettre le geste de trop, après une nuit trop arrosée, noyé dans les ténèbres de ses démons…
« Tu fais confiance aux gens et après ils t’enfument. Je suis sur mes gardes maintenant. Un vrai soldat, comme Papa. »
« La honte, je vis avec depuis des années. Parce que je suis toujours trop petit, trop faible par rapport à ce que mon père attend de moi. Parce que même ma mère m’a tourné le dos. Parce que je n’arrive pas à vivre comme je le devrais, comme j’en ai envie. »
« J’allais devoir prendre mon destin. La lucidité serait mon guide. Ne pas être dupe, de rien ni de personne, jamais."
« Un malaise profond m’envahit. Je suis en train de tout gâcher. C’est toujours comme ça. La spécialité familiale. Gâter les belles choses. »
« C’est étrange comme les mots de haine viennent facilement à la bouche, quand ceux destinés à guérir ou apaiser restent bloqués sous le cœur. »
« — Dans le fond, Georges, on est toujours seul, vous ne pensez pas ?
— Si. Je le crois aussi. Mais c’est une solitude habitée. Regardez plutôt... Vous pensez toujours à Diane et moi à ma femme. Les absents prennent beaucoup de place. »

Parler sexe
Je lis plutôt des romans habituellement, mais pour une intervention sur la vie affective, une collègue m’a prêté ce livre écrit par le gynécologue le plus demandé de France : Israël Nisand.
Je le conseille et le recommande à tout le monde : parents inquiets, ados qui se questionnent, personnels médicaux, professeurs attentifs, infirmières scolaires, CPE, assistants d’éducation, éducateurs spécialisés, pères perdus, mères effrayées de ne pas avoir « l’instinct maternel »… tout le monde !
C’est très bien écrit, court mais fluide, et l’essentiel est dit. Certains passages font sourire, d’autres, parfois plus graves, font réfléchir et questionnent.
On y parle de consentement, d’IST, de genres, de violence, d’avortement, de première fois, de domination masculine et de la femme, du désir et de l’amour.
"Chacun se cherche ... et se trouve éventullement. Et beaucoup restent dans le doute.»
«La sexvalité est toujous singulière. Personne n'a rien à en dire et tout est normal à condetion qu'on me Prive pas l'a autre de la liberté de son corps.”

Bastingage
Bastingage, troisième livre d’Anthony Delon, traite notamment des relations toxiques, de l’emprise et de nos rapports aux autres.
Qui n’a jamais aimé passionnément ? Aveuglément ? Et qui n’a jamais voulu se sentir aimé de la même manière en retour ?
C’est plaisant à lire, et beaucoup d’entre nous se retrouveront sûrement dans certains aspects du personnage principal.
Certains y verront des parallèles avec la vie de l’auteur, sa famille ou ses proches ; moi, j’y vois simplement un être humain emporté par les sentiments et les émotions, comme n’importe quel autre.
« À travers ce livre, je me confronte à mon ennemi le plus terrible : moi »
« J’avais oublié tout le reste, en quelques heures, l’incident s’était dilué dans les limbes de mon déni. Le danger menace toujours lorsque ce qui ne doit pas être considéré comme usuel le devient. »
« C’est toujours dans l’adversité que l’on voit la nature de l’autre... »
« Accroché au bastingage, le corps voûté par la lutte, j’attendais une ultime déferlante qui cette fois tardait à venir. »
« Les jours qui suivent un décès qui nous touche d’aussi près sont particuliers.
C’est un peu comme si nous étions enveloppés par une grâce divine. »
« Peut-être entrevoyais-je enfin la lumière et trouvai-je la voie de la guérison en commençant à penser à moi. »
« L’amour véritable c’est d’abord de s’aimer soi. »

Et si tu revenais
Magnifique roman, fort et touchant, écrit par Coralie Janne, qui nous raconte l’histoire de Mia, moins de trente ans, veuve et ayant perdu l’homme de sa vie, l’amour de sa vie : Stan.
Comment survivre à une telle épreuve ? Comment ne pas s’effondrer quand on vous dit : « Heureusement, tu es super jeune, tu vas t’en remettre. Et puis, ta veine, c’est que vous n’aviez pas d’enfants. »
Et puis, Mia rencontre un homme au cimetière alors qu’elle est effondrée… Il semble tout connaître d’elle et de leur histoire. Et quand il lui demande :
« – … que serais‑tu prête à faire ? »
C’est là que tout commence. Ou plutôt, que tout finit.
Je signe un pacte avec Metallica Man.
« – Tout… Je serais prête à tout. »
Je vous recommande ce livre. Vraiment.
C’est beau, c’est fort. C’est vibrant d’amour. Très bien écrit. Émouvant, mais drôle. Ni trop noir, ni trop exagéré. Au contraire, très juste. Impossible d’arrêter ma lecture avant d’en connaître la fin… et quelle fin ! N’y a-t-il pas de plus belle preuve d’amour ? Je ne vous en dis pas plus…
Comment ne pas être touchée par cette histoire qui fait d’une certaine manière écho à la mienne ? Mia est un peu moi… Deauville, Stephen King, Meredith et Derek dans Grey’s Anatomy, elle qui aime la littérature anglaise, lui qui raffole des kebabs, sa passion pour les cimetières, leurs différences et pourtant, c’est une évidence.
Tout cela et tant d’autres choses… Me suis-je demandé si j’étais prête à commettre l’irréparable ou partir moi aussi ? Évidemment.
« Quand je sors de mes pensées, rien n’a changé. Tout semble figé, le temps est suspendu. Le monde entier retient-il son souffle ou suis-je la seule ? »
« -Vous souvenir des bons moments. Et remercier le ciel, Dieu, la vie... peu importe ce en quoi vous croyez, d’avoir croisé sa route. »
« Après des heures passées dans la peau d’une veuve en société, je peux vous dire que le deuil s’apparente à une pièce de théâtre dramatique. Ou, plutôt, tragi-comique. »

L’affaire Alaska Sanders
Une enquête bien plus profonde qu’il n’y paraît.Ce roman parle de deuil, de secrets qu’on enterre si profondément qu’on les oublie, de blessures qu’on garde pour soi, d’un amour qu’on croit perdu… mais qui survit malgré tout.Une lecture marquante, pleine de phrases qui restent longtemps en tête et en cœur.
« Quand on aime c’est malgré nous, c’est pour toujours. »
« Nous n’apprivoisons pas assez la mort. N’oublions pas qu’elle est inhérente à la vie. Il faut parler des disparus pour qu’ils restent vivants. Si, par pudeur, on évite d’évoquer leur mémoire, alors on les enterre pour de bon. »
« Le problème avec certains secrets, c’est qu’on en vient à les oublier soi-même. Un beau jour, ils remontent à la surface, comme des égouts qui débordent. »
« — [...] Au fond, on ne connaît jamais vraiment les gens qu’on aime.
— On ne se connaît même pas soi-même, fis-je remarquer. »
« La difficulté avec un secret, ce n’est pas tant de le taire, que de vivre avec. »
« — Vous savez, l’écrivain, les vraies blessures sont secrètes. Il faut les taire : elles ne cicatrisent que si on les garde pour soi.
— Je n’en suis pas si sûr. »
« — On voudrait toujours qu’un grand écrivain ressemble à ceux qui l’ont précédé, sans penser que, s’il est un grand écrivain, c’est justement parce qu’il ne leur ressemble pas. »
« - (...) Et grâce à vous, j’ai surtout compris que nos démons ne disparaissent jamais. On s’y accoutume et ils finissent par partager notre quotidien sans plus l’entraver. (..) Ce billet de concert, c’était pour vous signifier que la vie continue, qu’il suffit d’une simple étincelle pour la faire redémarrer. »
« - La vie est une succession de drames. Il ne faut pas se laisser noyer. »
« Les apparences, l’écrivain. Les apparences sont le ciment de nos vies sociales. Mais dans l’intimité de nos maisons, tout s’effondre. »
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L’énigme de la chambre 622
Voilà un moment que j’ai terminé le roman qui m’a accompagnée lors d’un périple en Bretagne : L’énigme de la chambre 622 de Joël Dicker, et je l’ai adoré.Il parle d’amour, de mort, d’apparences et de rôles à jouer, d’identité, d’aventures et d’écriture — des thèmes que j’affectionne tout particulièrement.Il y a ce triangle amoureux, cette enquête criminelle, le travail d’un écrivain, mais aussi celui du deuil.Ce livre a marqué une étape importante pour moi, et je vous le recommande très fortement. J’espère qu’il vous apportera autant qu’il m’a apporté à moi.
« L'amour est le sentiment du sens de la vie. »
« La mort de l'autre, c'est comme si l'on vous arrachait le coeur et qu'on vous demandait de continuer à vivre ensuite. Depuis j'erre comme une ombre. »
« L’homme qui sait vous faire rire, sait vous faire vivre, car il n’est pas de plus beau sentiment. »
« Le chagrin ne connaît aucune règle. »
« Le rire est plus fort que tout, plus fort même que l’amour et les passions.»
« Où vont les morts ? Partout où l'on peut se souvenir d'eux. Surtout dans les étoiles. Car elles ne cessent de nous suivre, elles dansent et brillent dans la nuit, juste au-dessus de nos têtes. »
« Transmission mon fils, très important la transmission. C'est comme ça que les gens ne meurent jamais vraiment : quand bien même leur corps peut être rongé par les vers de terre, leur esprit survit au travers de quelqu'un d'autre. Et ainsi de suite. »
« Que sommes-nous capables de faire pour défendre les gens qu'on aime? C'est à cela que l'on mesure le sens de sa propre vie. »
« -Avez-vous le cœur brisé? Est-ce pour cela que vous écrivez?
-Peut-être.»
« Cette solitude qui m'accompagne partout et qui me fait écrire. »
« La vie est un roman dont on sait déjà comment il se termine à la fin, le héros meurt. Le plus important n'est donc pas comment notre histoire s'achève, mais comment nous en remplissons les pages. Car la vie, comme un roman, doit être une aventure. Et les aventures, ce sont les vacances de la vie. »

Daisy Jones and The Six
J’ai dévoré ce roman pendant un long trajet en train et… quelle claque ! J’ai adoré.
Écrit sous forme d’interviews, il se lit tout seul : vif, passionnant… On a vraiment l’impression que ce groupe a existé, et l’on entend presque Fleetwood Mac en fond.
Une vraie déclaration d’amour à la musique, au rock, à la passion.
Et la série ? Magnifique : fidèle, intense, vibrante. J’ai tout aimé.
Un roman (et une série) que je recommande les yeux fermés.
« Je crois qu’il faut avoir confiance en quelqu’un avant même qu’il le mérite. Autrement, ce n’est pas de la confiance, tu ne crois pas ? »
« Au début, tu penses qu’après la tragédie la Terre va s’arrêter de tourner, puis tu comprends que non. La Terre ne s’arrête jamais de tourner. Rien ni personne ne l’empêchera de tourner. »

Après
J’ai refermé Après de Stephen King, et quelle lecture !Jamie, cet enfant capable de voir les morts et de leur parler, entraîne le lecteur dans une histoire à la fois glaçante et envoûtante.Sous des airs de récit fantastique, King nous offre bien plus : une réflexion sur le bien et le mal, sur les choix qui façonnent une vie, et sur ce qui nous dépasse.Un roman haletant, plein de tension, mais aussi d’humanité.Et cette fin… un choc, un vertige.
"Quand le destin pointe sur vous son doigt capricieux, toutes les routes mènent au même point, j'en suis convaincu. Peut-être qu'un jour je changerai d'opinion, mais ça m'étonnerait beaucoup. »
"Certes, il a fini en prison, mais comme le disait maman, la vengeance n'a jamais payé les factures ni rempli le frigo."

Le gardien sans sommeil
Une lecture tout en délicatesse, très poétique, très juste.« Un roman sur la solitude de l’hiver et la lumière des cœurs. »Un récit qui parle de l’hiver, de la paternité — de ses joies comme de ses peurs —, de la mort et de la solitude, mais aussi de l’amour.Un roman que j’ai beaucoup apprécié lire et que je recommande, bien évidemment.
“Derrière lui le village s'éteignait : une impression qu'il était bien incapable de s'expliquer. Elle dépassait l'absence de bruits, de mouvements; la lumière même s'estompait autour des bâtiments, et le paysage prenait la couleur de la solitude, dévoilant son effrayante sécheresse.”
«La paix est un équilibre entre ce qui nous manque et ce qui nous reste. Entre le savoir et l’ignorance.»

La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert
Lorsque j’ai terminé ce roman, j’ai versé ma petite larme.
Ce livre m’a donné envie d’écrire et de terminer mon histoire, celle sur laquelle je bloquais depuis des mois.
C’est une magnifique histoire d’amour, un message d’espoir, de vérité, mais aussi une lettre de passion adressée à tous les écrivains.
J’avais adoré L’énigme de la chambre 622. Il m’avait bouleversée et chamboulée. Il m’avait redonné l’envie de lire.
Et voilà que, peu de temps après, je tombe par hasard, en faisant mes courses, sur un autre roman du même auteur : La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert.
Je décide de l’acheter sans même lire le résumé. Je commence la lecture. Et il me touche en plein cœur.
Je me retrouve en Harry et en Marcus.
Et puis cette histoire d’amour… Nola. Merveilleuse Nola.
Une histoire d’amour marquée par la différence d’âge, qui connaît une fin tragique et brutale.
Et voilà que je m’y retrouve, et que mon cœur pleure.
Mon cœur pleure, et mes yeux aussi.
L’énigme de la chambre 622 m’a redonné l’envie. L’envie de vivre, et surtout ce besoin de lire.
La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert m’a fait ressentir. Ressentir tout ce que j’avais enfoui, tout ce que je me refuse de revivre et de partager. Ressentir ce besoin d’écrire.
Tout est dans les livres.
"Le dernier chapitre d'un livre, Marcus, doit toujours être le plus beau."

Cézembre
Une lecture douce et puissante, comme le ressac d’une mer chargée de souvenirs.Au fil des pages, on découvre peu à peu une histoire de famille enfouie, des silences pleins de sens, des émotions retenues qui finissent par surgir.La mer est partout : elle berce, elle efface, elle révèle.J’ai été profondément touchée par l’écriture d’Hélène Gestern — fine, pudique, lumineuse dans sa mélancolie.Une lecture qui fait écho à ces choses que l’on porte en soi sans toujours savoir les nommer.Une belle surprise, une belle traversée.
"Et vous, pendant ce temps, vous observez le spectacle, fasciné. Inoffensive, la crête des vagues qui recule, luisant dans les bandes de lumière pâle de l'aube. Emouvante, la ligne d'horizon nimbée de brume, de vapeur, qui hésite entre l'azur, le gris et l'opaline et ne se décide pour aucun, comme si la mer était tout simplement en train de fondre dans le ciel, ou l'inverse."
"Chacun fabrique, en somme, les images dont il a besoin pour survivre."
"Au moment où j'ai débouché sur la digue, le panorama m'a happé : le bleu profond strié de gris, l'étendue grondante, l'horizon interminable, le vent puissant qui emportait le souffle sur les lèvres."
"Jamais il n'aurait imaginé qu'il existait des mers comme ça. Des mers d'eau froide, brillante, méchante, qui ne connaissaient jamais de repos, comme si la colère de Dieu s'était ramassée dedans."
"J'avais eu quarante-neuf ans quelques jours plus tôt. Mais l'espace de quelques secondes, j'étais redevenu le petit garçon gauche qui court derrière son frère, celui qui perd chaque fois au jeu des vagues, mais continue d'espérer que son père l'aimera un jour."
"La passion pour les secrets de famille n'est parfois rien d'autre qu'une névrose égoïste. C'est Etienne qui a raison: le souci des vivants a plus de prix que les égarements des morts."

Le livre des Baltimore
Je suis tellement fan de Joël Dicker ! Je vous conseille vivement la suite des aventures de Marcus Goldman dans Le Livre des Baltimore. C’est toujours aussi bien écrit : juste, émouvant, drôle, passionnant. Les mots sont choisis avec soin et l’histoire est terriblement prenante. De l’amour, du mystère, une histoire de famille… On comprend que la famille, c’est important, et qu’elle peut aussi être faite des gens que l’on choisit. Il y a un drame, car aucune vie n’est toute rose et que nous sommes bien peu de choses… Comme j’aime lire ! Merci pour ce voyage, merci pour ce partage.
"Tu sais, mon garçon, les adultes sont des gens bizarres."
"Pourquoi j'écris ? Parce que les livres sont plus forts que la vie. Ils en sont la plus belle des revanches. Ils sont les témoins de l'inviolable muraille de notre esprit, de l'imprenable forteresse de notre mémoire."
"Tout commence comme tout finit et les livres commencent souvent par la fin."
"Nos vies n'ont de sens que si nous sommes capables d'accomplir ces trois destinées: aimer, être aimé et savoir pardonner. Le reste n'est que du temps perdu."
