La résilience
La résilience est l’art de se relever après les épreuves et de transformer la douleur en force. J’explore cette capacité humaine à renaître et à continuer à avancer, toujours avec espoir.
Je sépare mon corps et mon esprit,
Je divise mes peurs et mes envies,
Pas toujours amis et ennemis,
Mais jamais la mort et la vie.
Je coupe la pomme en deux,
Je tranche dans le vif,
Pas toujours pour le mieux,
Mais jamais d’un geste incisif.
Je scinde les diamants et la poussière,
Je distingue l’ombre et la lumière,
Pas toujours comme les autres,
Mais en quoi est-ce ma faute ?
Je fragmente qui je suis,
Je fractionne ma personne,
J’ai envie mais je fuis,
Mais jamais je ne me donne.
J’écarte les mauvaises cartes,
J’éloigne ce qui est censé m’abattre,
Pas toujours par défi,
Mais c’est une question de survie.
J’entaille mes principes,
J’ampute mes valeurs,
Qui pourtant me donnent l’heure,
Mais minuit passé, ils se dissipent.
Je ne veux pas qu’à moi on s’attache,
Si tu prends ma main, je la lâche,
Mais moi, aux autres, je m’attache…
Est-ce qu’en moi quelque chose se gâche ?
Dans mon esprit une usine
Mon cerveau n’est pas mou
Ça court toujours partout
Mais personne ne le devine
J’analyse chaque détail
Chaque parole chaque geste
Je ne suis jamais en reste
Mais cela est parfois fatal
J’accorde de l’importance
À toutes ces petites choses
Je suis toujours méfiante
Mais parfois c’est vrai j’ose
Ça s’agite dans tous les sens
Chaque jour une nouvelle danse
Je vais parfois bien trop loin
Mais je dis qu’il n’y aura pas de demain
Dans ma tête des lutins
Ou peut être des fantassins
Ils ne s’arrêtent jamais
Et danse un infatigable ballet
Moins ils dorment
Plus ils sont en forme
Ils ont besoins d’analyser
De comprendre et de créer
Les ouvriers de mon cerveau
Ne me font aucun cadeau
Ils savent que ce n’est pas de trop
Même quand j’en ai plein le dos
Chacun d’entre eux est moi
Ils respectent tous mes lois
Comment pourraient ils faire autrement
Que de suivre mes dix commandements
Certains sont où on ne les attend pas
D’autres restent au même endroit
Ils supportent mieux le froid
Que l’été et son étouffant climat
Cette usine ne s’arrête jamais
Trouvera t-elle un jour la paix ?
Je ne peux y songer
Je suis bien trop occupée
J’ai peur de dire « oui »
J’ai peur de dire « non »
Des monstres sous mon lit
Et dans mon cœur mes démons
J’ai envie d’avancer
Mais je me sais bloquée
Je ne veux pas résister
Mais en le faisant je suis apaisée
J’ai peur d’aimer
J’ai peur d’être détestée
D’être perçue comme décalée
Et de ne pas être validée
J’ai envie de bouger
Je suis pieds et poings liée
Je préfère m’effacer
Que de déranger
J’ai peur de vouloir
J’ai peur de pouvoir
D’être ouverte à des échanges
Et que ma vie enfin change
J’ai envie de sauter
J’ai envie de voler
Sans aucun filet
Sans aucune bouée
Mais je reste dans le passé
Car je l’ai tant aimé
Et il m’a tant apporté
Que le futur je ne peux envisager
Ne me jugez pas
Ne me blâmez pas
Une part de moi est prête
Mais elle reste discrète…
Je suis la Rain Man des casinos
J’analyse chacun de vos mots
Comme il compte chaque carte
Quand il joue au Blackjack
Je regarde l’heure à laquelle
Je reçois messages et emails
Je ne compte pas les cure-dents
Je n’ai pas avec les chiffres du talent
J’aime le bruit des machines à sous
Attention, je n’ai pas de garde-fou
Je suis une addict du bandit manchot
Dans ma tête ça crie « Bingo »
Quelqu’un dit « les jeux sont faits »
Un clin d’œil pour le croupier
Poker, craps et roulette
Je sens mon cœur à la fête
Attention « rien ne va plus »
Qu’importe, je continue !
Je vais avoir la baraka
Sans perte ni fracas…
Je jette les dés
Jamais l’éponge
Mon ardoise se rallonge
Impossible d’arrêter
Comme De Niro à Vegas
Sur moi, toujours des liasses
Ma chance est insolente
Je remonte toujours la pente
Strass, paillettes et néons
Atmosphère de fascination
Je mise tout sur le rouge
Souffle coupé, rien ne bouge
Pièces dorées dans un seau
Non, je ne suis pas accro
J’arrête quand je veux
Car la vie est un jeu
J’ai gagné, j’ai perdu
Je me suis mise à nu
Mais je ne regrette rien
Au réveil, au petit matin
Je dis que je n’ai peur de rien
Mais ce n’est pas vrai du tout
En vérité, j’ai peur de tout
Mais je ne montre jamais rien
Je pense ne pas mériter la douceur,
Habituée depuis toujours à la douleur.
Quand tout est bien trop beau,
Je me dis que cela sonne faux.
Je n’aime pas recevoir de cadeaux :
On me les reprend toujours aussitôt.
Je dis que je n’ai peur de rien,
Mais j’ai pourtant peur de tout.
Dans ma tête, tout est flou
Et personne ne voit rien.
Je dis que je ne mens jamais,
Cela non plus n’est pas vrai.
Je mens aux autres pour les rassurer,
Et je me mens à moi pour me protéger.
J’ai tellement peur juste d’avancer,
Et je suis terrorisée de rester bloquée.
Je dis que je n’ai peur de rien.
Toi, peut-être que tu le sais bien :
Finalement, j’ai peur de tout…
Mais ne dis rien, garde ça pour nous.
Je dis que je porte un nez rouge,
Ou que je me cache derrière un masque.
Chaque matin, du rouge à lèvres rouge
Que chaque soir délicatement j’efface.
Jouer avec les apparences
M’apporte une certaine délivrance.
Je dis que je n’ai peur de rien,
Je dis que j’ai peur de tout.
Mais j’ai peur de moi et du bien,
Et j’ai peur du mal, malgré tout.
Je prétends être très forte,
Je dis qu’une part de moi est morte.
Je ne veux tenter aucun diable,
Moi qui vis dans une sombre fable.
Alors, chaque jour je porte une armure,
Mais parfois, au loin, j’entends des murmures.
Je fais tout à moitié
J’ai peur d’avancer
J’ai peur de reculer
J’ai peur de ne plus bouger
Un battement un silence
Une envie un pas de danse
J’ai besoin d’être valorisée
J’ai envie d’être aimé
Oui je suis vivante
Tu m’entends je suis bien vivante
Je ne suis plus une morte vivante
Je ne suis pas une morte vivante
C’est fini j’arrête je veux tout
Tu m’entends absolument tout
Je fais tout à moitié
Oui je sais c’est vrai
Un pas en avant
Un pas en arrière
Je marche lentement
Et puis j’accélère
À la fois j’ai envie
Mais tout me terrifie
Alors tu vois oui je suis vivante
De la tête au pieds
Je suis bien vivante
C’est fini j’arrête de me cacher
C’est fini je ne veux plus jouer
Je suis bel et bien vivante
Je fais tout à moitié
Comme à côté de ma vie
Je me sentais flotter
Mais maintenant c’est fini
Je veux croquer dans le fruit
Je ne veux plus connaître l’ennui
Je suis prête à assumer
Et prendre des risques non calculés
Alors oui je suis vivante
Je suis brillante
Rien n’est de ma faute
Demain je suis prête je saute
Car je suis vivante
Oh oui tellement vivante
Je fais tout à moitié
Je refuse de regarder
Mais je montre la vérité
Aux autres et pas à moi
C’était trop dure de l’avouer
Je me cachais avec mes doigts
Je disais « je me noie »
Mais c’était un cracha
Et je ne le voyais pas
Je suis vivante si vivante
Et je suis vibrante
Je suis aimante
Tout montre que je suis vivante
Mais je refusais de voir l’évidence
Je refusais de partager une danse
Car peur de savoir que je suis vivante
Je me sens tellement mal
Mes larmes je les ravale
Mais souffrir me fait sourire
Je ne suis pas prête à mourir
Sortir de chez moi,
Même si je ne veux pas partir.
Mais je n’ai pas le choix,
Je n’arrive plus à dormir.
Il faut bien manger,
Alors il faut se lever,
Fermer la porte à double tour
Et partir faire un petit tour.
Il y a du monde partout,
La lumière m’a aveuglée.
Je marche dans la boue,
Je commence à regretter.
J’entre dans ce magasin,
Je ne me sens pas bien.
Dans ma tête, j’ai une liste —
Commence alors un jeu de piste.
Dans les rayons, je déambule
Comme un solitaire funambule.
Je garde la tête droite,
Mais mes mains sont moites.
Je tourne la tête,
Je chante à tue-tête.
Au loin je le vois,
Là-bas, derrière moi.
Je veux l’ignorer,
Ne pas lui parler.
Mais je ne fuis jamais —
Bon… parfois, je l’admets.
Il était mon ami,
Mais il m’a trahi.
Il passe près de moi,
Je sens en moi un poids.
Il me dit bonjour,
S’en va, passe son tour.
Il connaît ses torts,
Il voulait mon corps.
Je le vois s’éloigner,
Je peux enfin respirer.
Autour de moi, trop de couleurs,
Et toutes ces infâmes odeurs.
Certains sentent la sueur,
D’autres un parfum bon marché.
Dans leurs yeux, aucune lueur —
Ils me donnent la nausée.
Je sens des regards sur moi se poser,
Mais ils ne font toujours que glisser.
Ce ne sont que des fantômes,
Des molécules, des atomes.
Une femme me sourit,
Je lui rends son sourire.
Ce n’est plus qu’un souvenir —
Je suis déjà sortie.
Une personne me bouscule,
Je me sens minuscule.
À chaque bruit je sursaute,
Mais je garde la tête haute.
Alors voilà, je suis sortie,
Même si je n’en avais pas envie.
Je me sentais mal, mais en vie —
Je ne suis plus en mode survie.
Avancer, continuer, ne rien lâcher
Ne pas se retourner
Prendre le bon et le mauvais
Et finir par simplement accepter
Ne rien rejeter du passé
Le prendre tout entier
Ce qui fait saigner
Ce qui fait rêver
Accepter d’être blessée
Pour mieux se relever
Ne pas se cacher
Ne pas être paralysé
Ne pas vouloir humilier
Mais ne pas se sous estimer
Aimer et détester
Mais ne pas s’oublier
Se choisir tout entier
Le visible comme le caché
Le futur comme le passé
Et ne pas ici rester planté
Alors continuer d’avancer
Ne pas encore une fois reculer
Ne pas toujours culpabiliser
Ce qui devait arriver est arrivé
On se sent vibrer
On veut être regardé
On finit par se blesser
Mais il faut continuer
Car qui sait ce qu’apportera la marée
Alors arrêtons de douter
Non le bateau ne va pas sombrer
Après tout, il n’a jamais coulé
Je ne suis sûre de rien
Seulement de la fin de mon destin
Finir entre quatre planches de sapin
Et y penser me fait du bien
Je ne sais pas ce qui m’attend demain
Est-ce que quelqu’un me tendra la main ?
Est-ce que je m’enivrais de tout mon vin ?
Et quand donc arrivera cette fin ?
Je n’ai qu’un conseil à vous donner
Et je vais essayer de m’y employer
Vivre, vivre, vivre, vivre, vivre
Et ne plus jamais survivre
Ne pas chercher à vivre bien
Ne pas chercher à vivre mieux
Ne pas vouloir faire comme le voisin
Ne pas être à la fois, jeune et vieux
Vivre en suivant ses envies
Vivre en écoutant son instinct
Vivre comme s’il n’y aura plus de demain
Vivre de tout ce qu’offre la vie et de toutes ces folies
Ne pas chercher a toujours tout contrôler
Ne pas avoir peur d’être parfois bousculé
Accepter les nouvelles rencontres
Ne pas de tout être toujours contre
Accepter de se dévoiler
Accepter de se réaliser
Refuser les barrières
Refuse refuser d’être trop fier
Je ne suis sûre de rien
Mais je suis sûre que tout changera demain
Qu’importe si je ne mange pas de festin
Je finirai tout de même entre quatre planches de sapin
Le monde est fatigué
Et moi je danse nus-pieds
Dans mon joyeux salon
Sous la lumière des néons
Les gens sont tristes
Mais je suis une artiste
Ils passent de mauvaises soirées
Regrettent les longues nuits d’été
Moi je préfère l’automne
On dirait que ça t’étonne
Va donc enfin te coucher
Et laisse-moi m’amuser
Je vais rire toute la nuit
Va t’en tu m’ennuies
Je n’ai besoin de personne
Dans ce délirium
Entre violence et danse
Décadence et impertinence
Je vis comme j’en ai envie
Qu’importe l’enfer ou le paradis
Je ris devant une scène de crime
Et toi comme toujours tu frimes
Demain, j’irai à l’hôpital
En somme, une journée banale
L’univers est triste
Et moi la marionnettiste
Je joue avec les émotions
Comme on invente des potions
Minuit passé
La folie s’est évaporée
Que s’est il passé ?
J’ai tout oublié.
Tu dis que tu vas toujours bien
Que tu n’as jamais froid
Que tu ne ressens plus rien
Arrête, réveille toi !
Tu dis que tout passe toujours
Les larmes et les amours
Que demain est un autre jour
Un voyage sans retour
Tu dis toujours les plus beaux mots
Mais tu les effaces presque aussitôt
Tu dis que ta gentille
Est prise pour de la faiblesse
Tu dis toujours que tu peux supporter
Ce que d’autres voudraient effacer
Tu dis que tu es forte
Mais qu’un part de toi est morte
Tu dis toujours que tu n’as besoin de rien
Mais tu espères qu’on te tende la main
Et cela jamais à personne tu ne le diras
Toujours ainsi tu te l’interdiras
Tu dis toujours que tu serais une déception
Que tu n’es qu’une image, une illusion
Qu’avec toi il faut garder ses distances
Et tu analyses chaque silence
Tu dis toujours que tu détestes les gens
Mais là à toi seule tu te mens à
Et tu le sais très bien au fond de toi
Qu’en l’humanité encore tu crois
Tu dis toujours que tu ne veux pas qu’on te touche
Tu as peur de tomber comme une mouche
Et tu passeras des heures sous ta douche
Pour sentir la chaleur avant de rejoindre ta couche
Tu dis que rien ne te choque
Alors tu cherches et tu provoques
Tu dis que rien ne te dégoûte
Que jamais rien tu ne redoutes
Tu dis que tu n’as peur de rien
Tu dis que tu as peur de tout
Tu dis que tu n’espères plus rien
Mais tu attends encore un rendez-vous…
Tu dis tout et son contraire
Tu as peur de plaire et de déplaire
Tu devrais arrêter de te taire
Et ne plus avoir peur de tout foutre en l’air
Tu dis toujours tout avec humour
Tu cherches à faire acte de bravoure
Et tu n’appelles jamais au secours
Tu ne fais jamais demi-tour
Tu dis que tu vas toujours bien
Tu te mens, tu le sais bien
Alors continue à sourire toujours
Et arrête de croire que cela dureras pour toujours…
Tu dis que tu vas toujours bien
Que tu n’as jamais froid
Que tu ne ressens plus rien
Arrête, réveille toi !
Tu dis que tout passe toujours
Les larmes et les amours
Que demain est un autre jour
Un voyage sans retour
Tu dis toujours les plus beaux mots
Mais tu les effaces presque aussitôt
Tu dis que ta gentille
Est prise pour de la faiblesse
Tu dis toujours que tu peux supporter
Ce que d’autres voudraient effacer
Tu dis que tu es forte
Mais qu’un part de toi est morte
Tu dis toujours que tu n’as besoin de rien
Mais tu espères qu’on te tende la main
Et cela jamais à personne tu ne le diras
Toujours ainsi tu te l’interdiras
Tu dis toujours que tu serais une déception
Que tu n’es qu’une image, une illusion
Qu’avec toi il faut garder ses distances
Et tu analyses chaque silence
Tu dis toujours que tu détestes les gens
Mais là à toi seule tu te mens à
Et tu le sais très bien au fond de toi
Qu’en l’humanité encore tu crois
Tu dis toujours que tu ne veux pas qu’on te touche
Tu as peur de tomber comme une mouche
Et tu passeras des heures sous ta douche
Pour sentir la chaleur avant de rejoindre ta couche
Tu dis que rien ne te choque
Alors tu cherches et tu provoques
Tu dis que rien ne te dégoûte
Que jamais rien tu ne redoutes
Tu dis que tu n’as peur de rien
Tu dis que tu as peur de tout
Tu dis que tu n’espères plus rien
Mais tu attends encore un rendez-vous…
Tu dis tout et son contraire
Tu as peur de plaire et de déplaire
Tu devrais arrêter de te taire
Et ne plus avoir peur de tout foutre en l’air
Tu dis toujours tout avec humour
Tu cherches à faire acte de bravoure
Et tu n’appelles jamais au secours
Tu ne fais jamais demi-tour
Tu dis que tu vas toujours bien
Tu te mens, tu le sais bien
Alors continue à sourire toujours
Et arrête de croire que cela dureras pour toujours…
De mes pieds jusqu’au bout de mes doigts
Je veux sentir ton souffle sur moi
Me faire frissonner et vibrer
Sentir mon corps se réchauffer
Mon rythme peu à peu s’accélérer
Aucune envie de résister
Ranime-moi
Par ton souffle chaud
Le temps d’un morceau
D’un tango ou d’un mambo
Fais-moi embarquer sur ton bateau
Ranime-moi
Je me sens enivrée à tes côtés
Envie de rire, chanter et danser
Tes doigts dans mes cheveux décoiffés
Vas-y, je ne suis pas une poupée
N’aie pas peur de me casser
Je suis une lionne indomptée
Ranime-moi
Par tes mots
Si vrais, si beaux
Ne me laisse pas de repos
Je ne serai bientôt qu’un écho
Ranime-moi
Je ne me suis jamais droguée
Avec toi à mes côtés je veux essayer
Car je ne serai jamais autant protégée
Que lorsque tu me regardes ainsi, intimidé
Ton regard à moitié sérieux et amusé
Promets-moi de ne jamais changer
Ranime-moi
Juste une fois
Ne me laisse pas le choix
Je ne suis aucune loi
Je n’écoute aucun roi
Alors… ranime-moi
… ou pas !
J’ai envie d’y croire
D’ouvrir mes yeux et de voir
Qu’un autre jour s’annonce
Et quelqu’un qui mon nom prononce
Je le sentais au fond de moi
Mais je ne voulais pas le voir
Ce fou et stupide espoir
Mais je le sens grandir grâce à toi
Et si j’arrêtais de cacher
Ce que je ressens vraiment
La peur qu’on ne m’aime comme avant
L’envie qu’on vienne de cette vie m’arracher
Et cette envie de ne plus contrôle
De m’autoriser à ressentir
Commencer et aller jusqu’à finir
Sans jamais rien laisser de côté
Qu’importe les doutes et la colère
La magie je sais opère
Je ne suis pas une machine
Ni un objet dans une vitrine
J’ai envie de compter
Envie d’être acceptée
Sans rien avoir à dissimuler
Et sans avoir à m’excuser
Je sens que c’est au fond de moi
Peut être que les autres le voit
Cette envie de vivre juste là
Et qui pleinement m’animera
Ne plus vouloir sauver le monde
Accepter d’entrer dans la ronde
Ne plus avoir peur de danser
Sous le ciel sombre mais étoilé
Les deux faces d’une pile,
Pile et face.
Pile tu gagnes,
Face tu casses.
L’ombre et la lumière,
Être aveuglée
Par de la poussière,
Et s’illuminer.
Gagner et perdre,
Trouver le superbe,
Et le pleurer
Quand il disparaît.
Oublier et retrouver
Ce qu’on a aimé,
Ce qu’on a perdu,
Et se mettre à nu.
Accepter et donner
De l’amour,
De l’espoir,
Même dans le noir.
Le fantôme et la danseuse,
Celle qui est grandiose,
Celle qui est ténébreuse,
Celle qui meurt, mais qui ose.
Les deux faces d’une pièce.
Pile recharge ses batteries,
Face jamais ne trépasse —
D’une pièce, les deux faces.
Je pensais pouvoir te toucher du bout des doigts,
Je croyais que toujours tu veillerais sur moi,
Que dans le froid et l’obscurité tu m’accompagnerais,
Que dans chacune de mes envies toujours tu me guiderais.
Mais tu n’es pas là,
Non, tu n’es plus là,
Toi, ma liberté,
Liberté chérie,
Toi que j’ai chérie
Le jour comme la nuit.
Chaque jour je souffre de ton absence,
En moi je porte cette souffrance.
Entre toi et le reste, mon cœur balance,
Te choisir me conduirait à la potence.
Plus je te désire, plus tu m’échappes,
Mais ton souffle en secret toujours me rattrape.
Non, tu n’es pas là,
Tu n’as jamais été là,
Toi, ma liberté,
Liberté chérie,
La seule de mes envies
Qui à chaque fois s’enfuit.
Un jour, je le sais, je partirai,
Un jour, oui, je te rejoindrai.
J’enverrai enfin tout valser,
Je n’aurai plus peur de t’approcher.
J’avancerai avec toi à mes côtés,
Dans cette vie ou dans celle d’après,
Là où tout commence et tout finit,
Toi, ma liberté, ma liberté chérie.
Il y a du soleil dehors
Autour de moi tout est mort
Mais je continue de sourire
Et je continue de vous écrire
Entre espoir et désespoir
J’avance lentement dans le noir
Mon soleil est noir
Mes rêves sont d’ivoire
Ma peau est glacée
De ne plus être touchée
Je ne peux, ne peux plus t’aimer
Mon soleil, tu n’as cessé de me guider
Les nuages sont partis faire un tour
Je ris en faisant des calembours
Sur le mal qui a dit « maladie »
Si j’ai envie, suis-je donc en vie ?
Les rayons de lumière sont aveuglants
Je cherche l’obscurité obstinément
Mon soleil est noir
Mon bonheur fait le trottoir
Mon regard est figé
Sur les tombes du passé
Je ne peux, ne peux plus pleurer
Mon soleil, tu ne pourrais le supporter
La lune est mon amie la nuit
Qu’elle soit cachée, éclipsée
À moitié ou complètement révélée
Jamais elle ne me fuit
Les étoiles lui tiennent compagnie
Et font parfois quelques acrobaties
Mon soleil est noir
Peste ou bête noire
Personne ne peut le voir
Ni les cadavres dans mon armoire
Je ne peux, ne peux plus porter de masque
Mon soleil, je te vois faire la grimace
Il y a du soleil dehors
Autour de moi tous sont morts
Mais je continue de vivre
Des mots, souvent, je m’enivre
Et vous, toujours dans mon répertoire
Me guidant ainsi que mon soleil noir.
Dans le regard des passants je ne me vois pas
Dans les paroles des quidams je ne suis plus là
Depuis quand ai-je disparu ?
Depuis quand de cette vie je ne suis plus ?
Petit à petit, je me suis perdue de vue
Acceptant des invitations en carton
Oubliant même quel était mon prénom
Mais jamais je ne me mettais à nu
Je crois bien que c’est comme ça que tout a commencé
J’ai fini par haïr, dans le miroir, mon reflet
Et des autres petit à petit je me suis détournée
C’est ainsi que, de disparaître, j’ai commencé
J’ai disparu du monde des autres
Pour renaître dans le mien je crois bien
Au fond, à qui était-ce la faute ?
Si je ne trouvais aucun réel soutien.
Petite, je me demandais comment on fait pour disparaître
Des années après, j’ai appris enfin à renaître
Tu me demandes comment je vais
Mais dans ma réponse en moi tout se tait
Tu ne désires pas, de moi, la vérité
Tu m’interroges seulement par vanité
Je te réponds que : « Je vais… »
Tu n’attends pas la suite, tu ne la veux pas
Et je dirai à chaque fois que pour moi tout va
Mais moi seule la véracité, je la connais
T’interroges-tu seulement de mon bien-être ?
Cherches-tu véritablement à me connaître ?
Vois-tu uniquement le monde par le prisme de ta fenêtre ?
Sais-tu qu’à chaque interrogation, tu commences à disparaître ?
Je ne peux te répondre seulement que je vais…
Car oui… je vais…et tu t’éloignes au loin dans la rue
Oui écoute-moi… je vais… et tu n’es plus qu’un inconnu
Oui je vais… mais déjà, sous la pluie, tu as disparu
Tu me demandes : « comment je vais »
Et moi, comme à chaque fois je me tais
Je te réponds que : « je vais… »
Mais moi seule, la vérité, je la connais
Toutes les larmes que je n’ai pas versées
Ont dû se perdre sur le haut de mon crâne clairsemé,
Emmenant avec elles de fragiles fils dorés
Qui continuent aujourd’hui encore à tomber.
Stratèges et ruses secrètes pour dissimuler
La perte de ma crinière fine, délicate mais blessée.
Suis-je responsable des crevasses de ce champ de blé ?
Aurais-je dû verser de l’eau salée pour cette sécheresse épargnée ?
Je ne sais si cette légende est vraie et si les larmes non versées
Font tomber à terre les fils d’or de nos têtes brûlées…
Mais je continue d’avancer la tête haute, sans aucun pleur désolé,
Sans peur, ni honte, ni regret, ni remords, parfois juste décoiffée.
Je n’ai plus cinq ans.
Je n’avais déjà plus cinq ans
Lorsque j’avais alors cinq ans.
Mais tu me vois comme une enfant.
Je n’ai pas non plus dix ans.
Mes cheveux blonds dans le vent,
Mon regard qui scrute attentivement.
Quand ai-je eu dix ans ?
Je n’ai jamais eu quinze ans,
Je m’en souviendrai autrement.
Je n’avais plus de maman,
Mais un père ambivalent.
Il me semble avoir eu vingt ans,
C’était il y a bien longtemps.
C’était le commencement
D’une famille et d’un amant.
J’ai eu vingt-cinq ans,
Entourée de gens aimants,
Entourée de gens vivants.
Que reste-il maintenant ?
Je vais avoir trente ans.
J’ai connu mariages et enterrements,
J’ai vécu amèrement.
Qui suis-je dorénavant ?
5/02/2025
LD
On m’a dit un jour de ne pas arrêter d’écrire
J’ai souri, que pourrais-je faire d’autre ?
Je suis de celles qui passent leur temps à lire
Je ne sais rien faire d’autre, à qui la faute ?
On m’a dit un jour que les écrivains sont des menteurs
Devenir écrivaine, je n’en suis plus certaine
Je ne suis pas de celles qui mentent avec grandeur
J’écris simplement sur les histoires qui m’appartiennent
On m’a dit un jour que tout était dans les livres
Il est vrai que les mots et les histoires me font vivre
Je suis de celles qui ont besoin de raconter pour exprimer
Est-ce que cela fait de moi quelqu’un d’émotionnellement paralysé ?
On m’a dit de coucher sur le papier les mots que je ne peux prononcer
Est-ce moi le problème ou ceux qui refusent de m’écouter ?
Je ne suis pas de celles qui insistent, je préfère m’effacer
Mon souvenir lui aussi finira par disparaître en fumée
On m’a dit des tas de choses sur des tas de sujets
J’ai toujours accepté chacun d’entre eux, de les écouter
Je suis de celles qui par les belles paroles sont envoûtées
Mais que font-elles, et où sont-elles tous désormais ?
On m’a dit de continuer d’écrire, de ne jamais m’arrêter
Et c’est bien ce que chaque jour je fais
Car je suis de celles qui continuent d’avancer
Mon style est peut-être imparfait, mais ce que j’écris fait son effet.
Enlevez-moi tout, chaque sourire, chaque passion
Arrachez-moi tout, chaque objet, ma maison
Prenez-moi tout, chaque souvenir, chaque chanson
Volez-moi tout, chaque rêve, chaque horizon
Vous pouvez tout me prendre
Je n’ai plus rien à vendre
Ne me demandez pas la permission
Je ne montrerai aucune opposition
Enlevez-moi tout, mes repères, ma terre
Arrachez-moi tout, mon oxygène, mon air
Prenez-moi tout, ce que je préfère, ce qui me libère
Volez-moi tout, mon imaginaire, mon vocabulaire
Je ne retiendrai rien
Je ne garderai rien
Prenez donc ce qui vous plaît
Et laissez-moi enfin en paix
Je voulais un feu, une cheminée,
Une flamme douce pour me réchauffer.
J’ai cru sentir la chaleur m’envelopper
J’étais contente. J’étais apaisée.
Mais ce n’était qu’une chaleur électrique,
Un souffle mécanique, presque cynique.
Une fausse flamme, sans odeur,
Une illusion de bonheur.
J’ai perdu du temps, de l’énergie,
De l’argent, et de l’envie.
Alors j’ai coupé ces fausses flammes,
Et cherché la cheminée, sans verser une larme.
Je rêvais d’une tendre fumée,
D’un feu ancien, d’un vrai foyer.
Mais j’étais bercée par l’illusion…
Il ne restait que des braises,
Et des cendres,
Rien que des cendres.
Je n’ai jamais eu d’équilibre
Avançant sur un fil invisible
Toujours peur de trébucher
Toujours peur de tomber
Je courais tête baissée
Me prenant les baies vitrées
J’étais bosselée et cabossée
Je reste encore un peu cassée
Et j’ai essayé le vélo
Pour moi c’était un fléau
Je ne faisais que tomber
Je ne faisais que pleurer
Je ne trouvais pas cela rigolo
De me prendre des murs et des poteaux
Il m’a fallu des années
Pour me séparer des petites roulettes
J’avais onze ans passé
Mais aux angoisses j’étais sujette
Au collège, les sorties à vélo
Me faisaient froid dans le dos
Mon vélo avait toujours un problème
Et moi derrière, toujours à la traîne
Une voiture qui passe et je tombe
Un bruit suspect, je succombe
Pendant des années je l’ai évité
Nous n’étions pas, je crois, destinés
J’ai eu peur de passer le permis
Repoussant le moment avec stratégie
Mauvais souvenir d’une journée karting
Et de moi qui tremblais sur un parking
J’ai des problèmes de synchronisation
Tout le monde me donne raison
Je passe le permis en automatique
Pour moi c’est un vrai déclic
Je dis avoir le permis américain
Cela en fait rire plus d’un
Pour mes vingt ans je veux un vélo
Je suis prête à écrire un nouveau scénario
Je veux des balades et des pique-niques
Je veux vivre des moments romantiques
Mais mon vélo prend la poussière
Je me retrouve seule sans repères
Je prends enfin trente ans
Je me dis qu’il est temps
De monter sur ce stupide vélo
Et faire taire cette voix dans mon cerveau
Une descente trop rapide
Je me sens si stupide
J’ai voulu réussir
Je n’ai fait que faillir
Tant pis, j’ai essayé
Je ne peux pas regretter
Je ne suis pas KO
Même quand je suis sur le carreau
Mais au fond de moi cette peur
De ne jamais être à la hauteur
À cause d’un stupide vélo
Qui dans mon être a semé le chaos
Je m’efface peu à peu,
Je m’accrochais pour aller mieux,
Mais c’est fini, j’ai enfin compris :
La leçon, je l’ai bien apprise.
J’apprends à ne plus parler,
À ne plus prendre à cœur
Leurs mots ne pas les relever,
Et ne garder aucune rancœur.
J’apprends à garder le silence,
Même quand tout est turbulence,
Même quand je pourrais faire la différence,
Et que mon cœur et mon esprit balancent.
J’apprends à dire non,
Même si je ressens l’abandon,
Même si je déteste dire non,
J’ai choisi de crier enfin mon nom.
J’apprends à me choisir,
Sans jamais plus me trahir,
Sans jamais craindre de faillir,
Je prends la barre de mon navire.
J’apprends à perdre,
Pour mieux renaître superbe,
Pour aiguiser ma langue acerbe,
Car perdre peut être un parfait remède.
J’apprends la solitude,
Qui ne rime pas avec lassitude,
Mais avec paisible plénitude,
Ce n’est qu’une question d’aptitude
J’apprends à tourner le dos
Aux problèmes, aux gens idiots,
Même aux drames familiaux,
Je vis ma vie en huis clos
Ma vie a été écrite pour moi
Qu’importe quel est mon choix
J’arrive exactement où je dois
Je me demande encore : pourquoi
Personne n’aurait pu jouer ce rôle
Être sensible mais garder le contrôle
Avoir de l’esprit et un amour infini
Parfois je crois que je me maudis
Cette vie a été écrite pour moi
Cet océan dans lequel tu te noies
Est une larme dans laquelle je me vois
Et jamais tu ne comprendras, toi
Personne ne pourra jouer mon rôle
Dans le fond je trouve cela drôle
De jouer avec les apparences
Je suis ma propre ambivalence
Ma vie est bien à moi
Je la vis selon mes lois
Amour, fidélité, droiture et valeurs
Pertes, déceptions, solitude et peurs
Personne ne me comprend je crois
Mais qu’importe je porte ma croix
Dans mon cœur ce feu flamboie
Même si, de lui, je doute parfois
Ma vie n’est faite d’aucun choix
Depuis toute petite je le vois
Mais en mon destin j’ai la foi
Bien plus que tu ne le crois
Personne ne veut jouer mon rôle
Personne n’a je crois les épaules
Mais jamais je ne voudrais être toi
Car ma vie a été écrite pour moi
Une fleur dans les cheveux
Je ne sais pas dire adieu
Je ne sais pas dire au revoir
Ne pas partir est un devoir
Une fleur dans les cheveux
J’aime ce ciel si bleu
Il me rappelle mes yeux
La mer, ta bague, nous deux
Une fleur dans les cheveux
Je vais faire un vœu
Tout ira mieux
Je sens en moi ce feu
Une fleur dans les cheveux
Un peu de sérieux !
Non, la vie est un jeu
Tout est merveilleux
Une fleur dans les cheveux
Ne sois pas malheureux
De la vie, sois amoureux
Tu seras enfin heureux
Une fleur dans les cheveux
Pour les jours pluvieux
Pour tous les envieux
Et tous les grincheux
Une fleur dans les cheveux
Un acte majestueux
Un geste mystérieux
Et pourtant silencieux
Juste une fleur dans les cheveux
Parce que dans ma vie il pleut.
Qui suis-je ?
Je suis une femme qui joue plusieurs jeux :
Jeux d’ombre et de lumière,
Jeux de paillettes et de poussière.
Mais dans le fond, qui suis-je ?
Je suis celle qui avance, celle qui s’élance,
Celle qui fredonne mais qui a peur d’une danse.
Je suis celle qui rêve du passé, plus que du futur,
Celle qui aime ses cicatrices et ses blessures.
Je suis celle qui a besoin d’écrire pour exister,
Celle qui a besoin d’être utile, transmettre et donner.
Je suis celle qui a peur de vivre, mais pas de mourir,
Celle qui a peur du chemin qu’il lui reste à parcourir.
Je suis celle qui aime sans compter, mais qui reste figée,
Celle qui écoute plus sa raison que son cœur fatigué.
Je suis celle qui se trouve à un carrefour et qui hésite,
Celle qui évite les conflits, les obstacles, les limites.
Où vais-je donc, moi qui suis à ce carrefour et qui hésite sur son parcours ?
Vais-je choisir d’avancer droit devant, là où le ciel semble blanc ?
Vais-je emprunter le chemin de droite et avancer de manière maladroite ?
Vais-je aller sur celui de gauche, loin de la ville, des excès et de la débauche ?
Vais-je marcher sur ce sentier que peu ont emprunté, et où je risque de trébucher ?
Vais-je décider d’aller là où personne d’autre n’est allé, et où seulement moi j’oserai ?
Parce qu’au fond, je suis celle qui décide d’aller là où son cœur lui dicte d’avancer :
Sans peur, sans honte, sans tristesse ni faiblesse,
Juste le cœur léger et l’esprit enfin apaisé.
Je me retrouve seule, comme abandonnée,
Par une mère qui ne m’a pas assez aimée.
Elle est partie sans se retourner, alors que j’étais loin :
Une douleur sans fin qu’on prend contre son sein.
S’ajoutent les années, et l’amour vient
Tout bousculer sur mon parcours, me perturber.
Mais même lui, le temps me l’a volé :
Une douleur sans fin que je serre contre mon sein.
Chercher de nouveau à respirer,
Mais ils sont partis — l’un sans m’aimer,
L’autre, pour moi, sa vie aurait donnée.
Et moi, je reste là, à serrer sans fin cette douleur contre mon sein.
Vouloir, avec d’autres, avancer,
Et chercher à combler cette immensité,
Mais dans leurs paroles, aucune sincérité…
Et cette douleur contre mon sein qui continue de brûler.
Une douleur sans fin qu’on prend contre son sein,
Comme on garde un enfant, un chagrin…
Tu ne dois rien à personne, pas même au temps
Tu as grandi seule, comme poussée par le vent
Tu as vu défiler les minutes, les jours et les mois
Et tu as su agir et faire tes propres choix
Tu ne dois rien au temps, ni même aux gens
Tu as dû avancer, et parfois prendre ton temps
Tu n’as jamais flanché, tu ne t’es jamais arrêtée
Même quand on te disait que tu allais échouer
Le monde tournera sans toi, tu ne lui dois rien
Si tu ne le veux pas, tu peux attendre demain
Sois prête, agis quand tu te sentiras bien
Libère-toi des autres, coupe tous ces liens – non, tu ne dois rien…
Le monde peut frapper à ta porte
Contemple le temps qui les emporte
Tu n’es pas obligée d’ouvrir ton cœur
Si tu ne ressens rien que de la froideur
Le temps peut te rappeler à l’ordre
Te dire que dans ta vie, tout est désordre
Laisse-le parler, il continuera d’avancer
N’aie pas peur, ne cherche pas à le rattraper
Je ne cours plus après personne, pas même après le temps.
Le monde peut attendre.
Je suis née en plein milieu du mois de février,
Loin du ciel bleu et de la chaleur étouffante de l’été.
Je n’aime pas le soleil sur ma peau dénudée,
Je n’aime pas non plus les souvenirs qui viennent me blesser.
Je ne demande qu’une seule chose,
Je n’attends que ça, je suppose,
Pour apaiser enfin mon cœur :
De la douceur, de la douceur, de la douceur.
Peut-être que tu as raison, je ne sais pas trop ce que je veux,
J’attends seule dans ma maison, et je fais de mon mieux.
Je cherche des réponses à mes questions, je vis la vie comme un jeu,
Je trouve des réponses dans des chansons, veux-tu que je te fasse un aveu ?
Je tente, mais jamais je n’ose,
Mon cœur, je crois, se repose.
Pour battre, il a besoin d’une dose
De la douceur, de la douceur, de la douceur.
J’avance pas à pas, je trébuche mais ne tombe pas,
Je protège mon corps et mon cœur, fragiles et délicats.
Mais je reste debout, prête à mourir au combat.
Ne le vois-tu pas ? Je ne suis qu’un soldat.
Je ne prends pas la pose,
Jamais sous hypnose.
Je ne veux qu’une overdose
De la douceur, de la douceur, de la douceur.
Je ne suis ni belle, ni sensuelle, ni même celle
Qui jette un sort, qui charme et ensorcelle.
Je ne suis qu’une femme fragile et mortelle
Qui cache avec force son côté émotionnel.
Je ne suis pas morose,
Je ne suis pas grandiose,
Je ne veux qu’une pause
Et de la douceur, de la douceur, de la douceur.
Je suis prête à rendre les armes et sécher mes larmes,
Mais sauras-tu m’éloigner de tous ces drames ?
Nous accepteras-tu, moi et mes états d’âme ?
Pourras-tu faire renaître en moi la flamme ?
J’accepterai si tu proposes,
J’attends que tu t’imposes,
Et que tu m’offres une rose
Et de la douceur, de la douceur, de la douceur.
Ma vie est un ouragan,
Une tempête en plein océan.
Mon cœur a été jeté à la mer
Et mon corps sans toi désespère.
Je suis le capitaine de mon âme,
J’avance en dansant dans les flammes.
Mon corps tatoué de mes brûlures
Espère, malgré tout, un paisible futur.
Mes pensées entrechoquées
À la surface n’arrivent pas à remonter.
Mon regard perdu dans le bleu azur —
J’entends au loin une voix qui murmure.
Elle chuchote des mots qui rassurent,
Mais elle ne pourra soigner mes blessures.
Je cherche une terre où débarquer,
Pouvoir enfin mettre mon navire à quai.
Poser mon pied sur un sol ensoleillé,
Et peut-être quelques heures me reposer.
Mais la tempête ne s’arrête jamais,
Mon cœur ne fait que sombrer
Dans l’abîme de l’eau profonde et tourmentée.
Mon fantôme s’est, je crois, égaré.
Perdu en pleine mer… s’est-il noyé ?
Je sais qu’il finira par me retrouver.
Car je suis le capitaine de ma vie,
Qui, malgré les flammes et la tempête, survit.
Je ne mens jamais.
Je dis la vérité.
Toute nue, crue, telle qu’elle est.
Celle qui dérange, qu’on voudrait oublier,
Celle qu’on piétine avant de s’en aller.
Et moi ? Je reste là, seule, sur le bas-côté.
Je ne peux pas m’en empêcher,
C’est ma manière d’être, ma manière d’exister.
Dans ce monde où les dés sont pipés,
J’ai besoin de la dire, besoin de la crier.
Mais personne ne m’écoute. Jamais.
Ils préfèrent avancer, m’ignorer.
Alors on m’enferme à double tour, clés jetées,
Pour mieux savourer leurs sombres secrets.
Et moi ?
Personne ne m’entend pleurer, personne ne m’entend hurler.
On me prend pour une folle, une possédée.
On me laisse là, brisée et rejetée.
Mais je ne suis que moi,
Je ne suis que celle qui dit la vérité.
Ton image s’évapore de ma mémoire,
Je ne veux pas vivre dans le noir.
Tu t’es éloigné,
Tu m’as oubliée.
Souffle mon soupir, il faut que je respire.
Je n’appartiens à aucun lieu,
Je me dis que c’est sûrement mieux.
Je suis déracinée,
Je me laisse emporter.
Souffle la brise d’une caresse exquise.
N’appartenir à aucun groupe,
Ne faire partie d’aucune troupe,
Être une louve solitaire,
Mon passage n’est qu’éphémère.
Souffle la feuille morte que le vent emporte.
Se tenir droite et être forte,
Être vivante, jamais morte,
Se sentir abandonnée,
Ne pas être aimée.
Souffle l’écho de ma voix, je n’attends que toi.
Te rencontrer et t’aimer,
Se sentir guidée et poussée,
Être prête à tout,
Car il existe un nous.
Souffle la cîme dans la forêt, murmurant nos secrets.
Te laisser t’envoler,
Vouloir t’accompagner,
S’empêcher d’y penser,
Rassurer les effondrés.
Souffle le cri dans la nuit, comme une ombre qui s’enfuit.
Vouloir se sentir exister,
Dans la lumière et la fumée,
Me laisser disparaître,
Pour peut-être renaître.
Souffle l’orage, plus rien n’est désormais sage.
N’avoir besoin de personne,
Changer enfin la donne,
Accepter mes cicatrices,
Mon sourire rouge, mes yeux tristes.
Souffle le vent hurlant, j’avance lentement devant.
Ne vois-tu pas que je suis différente ?
Je ne suis pas transparente.
Me trouves-tu troublante ?
Je fais déjà partie des absentes.
Souffle la tempête dans mon cœur et dans ma tête.
Derrière mes paupières, il y a
Tout un monde de pourquoi.
Derrière mes paupières, il y a toi,
À qui je parle encore tout bas.
Il y a toi et puis les autres,
Ces moments, ces instants partagés,
Ces souvenirs oubliés,
Ces pensées ne sont que les nôtres.
Car derrière mes paupières, il y a
Toutes ces choses que je ne fais pas,
Toutes ces paroles que je ne dis pas,
Le monde imaginaire de Lisa,
Écran sombre et voilé,
Comme une salle de cinéma
Où je suis seule à regarder.
Derrière le viseur de ma caméra,
J’imagine des scènes entrecoupées,
Des gens qui parlent en onomatopées.
Je me regarde vivre une autre vie,
Vivre la vie dont j’ai envie.
Car derrière mes paupières, il y a
Toutes ces choses que je n’ai pas.
Je peux être celle que je veux,
Je peux faire tout ce que je veux.
Il n’y a aucun interdit,
Tout se passe dans mon esprit.
Je suis sur les planches d’un théâtre,
Ou au bras d’un mystérieux bellâtre.
Je peux faire mon grand numéro,
Je peux tout réécrire à zéro.
Car derrière mes paupières, il y a
Tout ce que je ne te dirai pas…
J’ai trente ans.
Tu ne trouves pas cela épatant ?
J’ai l’impression d’avoir vécu plusieurs vies…
D’avoir escaladé des montagnes, traversé des océans,
D’avoir vécu des instants d’horreur et d’autres de magie.
J’ai appris, grandi, osé, vécu…
Certaines parties de moi ont disparu.
Je n’ai plus peur de parler haut et fort,
Mais je cache toujours des secrets dans mon coffre-fort.
Je déteste toujours autant les conflits,
Et j’aime toujours autant vivre la nuit.
Je n’ai jamais eu peur des monstres sous mon lit,
Mais j’ai peur que mes fantômes disparaissent à minuit.
Je suis toujours aussi gourmande,
Moi, la jeune femme normande.
J’écoute de la musique quand je suis triste,
Je prends toujours des tas de photos comme une touriste.
Je crois que j’ai peur d’oublier
Ma vie, les gens que j’ai aimés, mon passé.
J’écris toujours des lettres, des histoires, des poèmes.
Je crois que parfois ma vie ressemble à La Bohème.
N’encombrez pas mon esprit
De vos regrets de vos envies
N’encombrez pas ma mémoire
De vos remords de vos espoirs
N’encombrez pas mes rêves
De messages et de pièges
N’encombrez pas mon cœur
De vos rancœurs et noirceur
N’encombrez pas mes pensées
De toutes ces folles idées
N’encombrez pas mes soirées
Pour pleurer et vous apitoyer
N’encombrez pas ma maison
Avec vos déceptions et sermons
N’encombrez pas mon armoire
De vos linges sales et idées noires
N’encombrez pas mon trottoir
De vos poubelles de vos mouchoirs
N’encombrez pas mon passage
Avec vos mauvais présages
N’encombrez pas mon chemin
Je ne fais que suivre mon destin
Qui chaque jour me pousse plus loin
Qui ne peut être, je le sais, que le mien
Je suis le feu qu’il y a dans tes yeux,
Ces yeux qui renvoient mon reflet,
Et pour lesquels je n’ai aucun regret.
Tu n’es pas celui que je veux.
Je mets du feu dans chacun de mes mouvements,
Des plus rapides aux plus lents,
Comme une flamme qui danse
Pour prouver son existence.
Je suis le feu qui te consume,
Ne ressens pas d’amertume
Si trop près de moi tu brûles.
Penses‑tu que je te manipule ?
Je mets du feu dans chaque endroit où je vais,
Car chez moi tout est déjà parti en fumée,
Ces cendres qui me parfumaient,
J’ai décidé avec moi de les emporter.
Je suis le feu qui te brûle,
Toi qui es dans ta bulle.
Regarde-moi, ouvre les yeux,
Vois‑tu en moi le feu ?
Je mets du feu dans la nuit noire
Pour m’éclairer les nuits d’été
Ou les matins d’hiver enneigés.
Je mets du feu du matin au soir.
Je suis le feu sombre et ténébreux,
Le feu qui rend amoureux,
Qui fait ton cœur s’éclater
Et en mille morceaux s’envoler.
Je mets du feu dans mes mots
Quand autour de moi rien n’est beau,
Et que j’aime voir se consumer
Ce qui est moche, triste et laid.
Je suis le feu pur et mystérieux,
Je suis le feu qui fait des envieux,
Le feu qui réchauffe tes nuits solitaires,
Le feu qui n’agit pas pour te plaire.
Je mets du feu dans ma voix,
Je mets du feu sur mes doigts,
Je mets du feu sur ma peau,
Je mets du feu à mon ego.
Je suis le feu qui meurt en toi
Quand je m’éloigne loin de toi.
Je suis le feu que tu as désiré
Mais que jamais tu n’as possédé.
Je mets du feu dans mes cheveux,
Je mets du feu comme je peux
Pour faire rougir ce bleu
De mes lèvres à mes yeux.
Je suis en feu, regarde-moi si tu peux,
Si mes flammes ne te font pas peur
Quand tout autour de moi se meurt.
Je suis en feu, oui, j’aime les jours pluvieux.
Je mets du feu dans mes pensées,
Je mets du feu dans mes caresses.
Je suis en feu quand on m’agresse,
Je suis en feu quand je suis tiraillée.
À force de mettre trop de feu,
Peut-être n’atteindrai-je jamais les cieux ?
Reste avec moi, je peux te rendre heureux,
Nous n’avons besoin que de nous deux.
Je suis le feu qui mets le feu.
Je mets du feu parfois sans raison,
Mais je mets toujours du feu avec passion.
Je mets du feu, car tu le sais, je suis le feu.
Sans toi, j’ai appris à grandir,
Quand j’avais pourtant peur de devenir,
Que je ne savais pas ce que je deviendrais
Sans une figure maternelle à mes côtés.
Sans toi, j’ai appris à rester silencieuse,
Quand dans ma tête les questions étaient nombreuses,
Que je cherchais des réponses solitairement,
Et que toi, tu disparaissais de mon esprit lentement.
Sans toi, j’ai appris à être forte,
Quand sur mon dos c’est tout que je porte,
Que je suis épuisée mais que je ne me plains jamais,
Et que toi, tu te fiches de ce qui a pu m’arriver.
Sans toi, j’ai appris à aimer,
Quand par ton amour j’ai été abandonnée,
Que je pensais alors ne pas le mériter,
J’ai finalement, par d’autres, été aimée.
Sans toi, j’ai appris à choisir,
Quand il me fallait alors agir,
Quand je ne faisais qu’hésiter,
J’ai finalement réussi à trancher.
Sans toi, j’ai appris à être libre,
Quand je pensais, par ton absence, être ivre,
Et que je trouvais mes réponses dans les livres.
Tu n’auras sur moi plus aucune emprise.
Sans toi, j’ai appris à être solitaire,
Quand pour toi je ne suis pas prioritaire,
Et que je dois avancer seule mais guidée
Par les souverains du passé.
Sans toi, j’ai appris à être courageuse,
À ne jamais être une personne peureuse,
Même quand dans le regard des autres, je me sens affreuse.
Je ne suis pas comme toi, une personne envieuse.
Sans toi, j’ai appris à assumer
Mes choix, mes pensées et mes envies,
Car je ne veux rien regretter.
Je suis le personnage principal de ma vie.
Sans toi, j’ai appris à être élégante,
N’ayant autour de moi aucune référente,
Je garde la tête haute et j’avance,
En faisant toujours attention à mon apparence.
Sans toi, j’ai appris à donner,
Ce dont tu m’as pourtant privée,
Mais jamais à toi je ne te donnerai
Ne serait-ce qu’un regard détourné.
Sans toi, j’ai appris à me battre,
Quand chaque jour la vie me frappe,
Et que j’essaie de tenir toutes les cartes,
Et que malgré tout, la vie dérape.
Sans toi, j’ai appris à ne pas avoir besoin
Ni de toi, ni d’une autre femme.
Je marche seule sur mon chemin,
En écoutant mon cœur et mon âme.
Sans toi, j’ai appris à être une femme,
Quand je pensais ne pas avoir les armes,
Que je disais alors toutes les détestées,
Car à travers elles je te retrouvais.
Sans toi, je suis devenue moi,
Une femme sans maître ni roi,
Qui ne suivra jamais tes pas, ta voix,
Quelqu’un qui ne sera jamais toi.
Sans toi, je suis ma propre mère, ma propre sœur, ma propre amie, ma propre confidente, je suis ma propre personne.
Je suis moi.
« Pourquoi ? » est ma question favorite.
Mais qu’en est-il de la raison ?
Derrière chaque question
Se cache une réponse diabolique,
Une réponse qui me fait m’interroger,
Car je doute des réponses.
Je doute des critiques et des éloges,
Je ne peux croire chaque annonce.
Si, à une question, tu me réponds « oui »,
Je me demande pourquoi tu me l’as dit :
Était-ce pour me plaire
Ou bien par sincérité ?
Je douterai toujours de ta véracité,
Même si tu sembles être exemplaire.
Si, à une demande, tu me dis « non »,
Je m’interroge sur la raison
Qui t’a poussée à prendre position,
Et je douterai de ton opinion.
Tu vois, je doute de tout,
Absolument tout le temps.
Chaque réponse a un arrière-goût
Qui, à l’intérieur de moi, est persistant,
Un goût de « reviens-y »
Qui torture mon esprit,
Qui me réveille la nuit
Sans faire le moindre bruit.
La question est mon amie,
La vérité souvent mon ennemie,
Car je ne crois pas ce qu’elle dit
Et qu’elle blesse tant de vies.
Alors je me demande : pourquoi ?
Pourquoi est-ce moi ?
Pourquoi n’était-ce pas toi ?
« Pourquoi » est joie et désarroi.
Était-ce par choix ?
Ou par manque de foi ?
Je ne sais plus,
Je ne sais pas.
C’est donc cela :
La raison du pourquoi.
Il les entend tous s’esclaffer et applaudir,
Il sait que bientôt il devra sortir.
Il prépare ses drôles de vêtements
Et sort son maquillage blanc.
Certains le trouvent étrange et inquiétant,
Mais il fait beaucoup rire les enfants.
Il coiffe avec soin sa perruque
Et passe sa main sur sa nuque.
Il est souple et sait faire des pirouettes,
Mais ce soir son cœur n’est pas à la fête.
Il regarde son reflet dans le miroir
Et ajoute un peu de maquillage noir.
Il enfile ses souliers bien trop grands
Et sa salopette colorée en pleurant.
Il dessine un sourire sur son visage,
Pendant que le lion le dévisage.
C’est un artiste extrêmement doué,
Il est drôle, athlétique et sait chanter.
Il est sensible, créatif et intelligent,
Il sait réchauffer le cœur des gens.
Il choisit sa veste rouge et pailletée,
Car c’est celle qu’elle préférait.
C’est un clown solitaire désormais,
Un clown au cœur vide et brisé.
Mais sa plus grande qualité,
C’est qu’il sait ses émotions dissimuler.
Il entendra bientôt les enfants rigoler
Et regardera leurs ballons s’envoler.
Les projecteurs vont l’éclairer,
Son cœur va s’accélérer.
Il sera dans la blanche lumière,
Mais lui n’en a que faire !
Le spectacle doit continuer,
De ville en ville se déplacer,
Parce que ça ne s’arrête jamais,
Pas tant que la cloche n’a pas sonné.
Il n’a plus qu’à mettre son nez rouge,
Qu’il gardera sur lui pour toujours.
C’est sa signature, son fidèle ami,
Celui qu’il emportera avec lui au paradis…
J’écris encore et toujours,
J’écris pour l’amour.
J’écris jusqu’au petit jour,
J’écris mon parcours.
Comme une plume fragile et légère,
Qui représente mon côté littéraire,
Mais aussi délicat et solitaire,
Personne ne l’a fait taire.
J’écris mes envies,
J’écris sur ma vie.
J’écris avec folie,
J’écris car je suis.
Comme un vieux stylo à bille,
Qui jamais ne vacille,
Toujours droit comme un I,
Que les autres mordillent.
J’écris avec passion,
J’écris ma rébellion,
J’écris ma religion,
J’écris avec compassion.
Comme une blanche craie,
Qui ne se prend pas pour une oie blanche,
Qui reste toujours honnête et franche,
Et qui par son cri strident effraie.
J’écris avec mon sang,
J’écris avec mon cœur.
J’écris pour les absents,
J’écris sans aucune peur.
Comme un simple crayon,
Qui ne se lasse jamais des dictons,
Car écrire, c’est sa profession,
Lui qui sait à quoi nous rêvons.
J’écris comme une plume, un stylo, une craie ou un crayon,
Non pas car je pense que c’est ma mission,
Mais car pour moi c’est une passion,
L’inspiration qui guide ma raison.
Rire pour exister,
Rire pour oublier,
Que ce sont les personnes les plus joyeuses qui sont les plus fêlées,
Que ce sont les plus lumineuses qui sont les plus tourmentées.
Celles qui rient haut et fort veulent oublier,
Celles qui ont besoin de joie pour se sentir exister.
Alors souris et n’oublie pas que ce n’est qu’un bon moment à passer.
Oublie les autres, oublie la solitude et l’ennui.
Danse, change, sois folle et surtout : ris !
Rire pour t’amuser,
Rire pour ne pas penser,
Que le soir, quand tu rentres, tu es seule.
Et c’est ainsi, quoi que tu veuilles,
Personne n’imagine la tristesse dont tu es remplie,
Personne n’imagine à quel point tu maudis ta vie.
Alors souris face à chaque chose qui t’émerveille.
Souris même si parfois ton cœur est en veille.
Continue à garder cette folie qui te maintient en vie.
Continue à danser, rire et chanter sous la pluie.
Rire pour aimer,
Et rire pour se protéger,
De toutes ces personnes mal intentionnées,
De toutes ces personnes qui ne font que critiquer.
Laisse-les parler dans ton dos,
Continue à aimer ce qui te fait vibrer.
Alors souris, souris à en crever !
Souris et ris à en avoir mal.
Ne sois pas banale, sois quelqu’un d’original,
Et n’aie pas peur d’être qui tu es.
Continue d’avancer, même si tu dois ramper.
Continue de sourire et surtout, continue à rire et à aimer.
Le temps passe et emporte avec lui le sourire des enfants.
Le temps transforme tous les êtres vivants.
Le temps efface les moments innocents.
Le temps fait qu’aujourd’hui tout est différent.
C’est pourtant le seul remède à l’absence d’un amant.
C’est pourtant le seul ami quand les autres sont absents.
Le temps est le plus confortable de tous les vêtements.
Le temps est le compagnon le plus franc.
Le temps transforme ce qui est petit en grand.
Le temps est la seule solution à chaque changement.
C’est celui qui ne nous laisse jamais seuls sur un banc.
C’est ce qui nous apportera toujours de l’apaisement.
Le temps est le plus vrai de tous les romans.
Le temps nous fait apprendre chaque leçon plus facilement.
Le temps est le meilleur de tous les enseignants.
Le temps est de nous tous le plus savant.
C’est pourtant parfois celui qu’on cherche à fuir obstinément.
C’est aussi parfois celui qu’on aimerait voir avancer plus rapidement.
Le temps nous apprend à devenir patients.
Le temps est le meilleur des médicaments.
Le temps ne veut que notre rétablissement.
Le temps est le seul à nous garder vivants.
C’est celui qui nous rend souvent différents,
Et celui qui rend un être ordinaire brillant.
Le temps nous rend à chaque épreuve plus résistants.
Le temps nous fait devenir des battants.
Le temps efface au final chaque châtiment.
Le temps nous fait devenir tous croyants.
C’est lui qui nous rend finalement intéressants,
Et c’est lui qui fait que chacun peut être un gagnant.
Le temps fait évoluer chacun de nos sentiments.
Le temps n’éprouve aucun ressentiment.
Le temps est le meilleur des amants.
Le temps aime toujours ardemment.
C’est celui qui nous accompagne constamment.
C’est celui qui n’éprouve aucun étonnement.
Le temps ne fait jamais rien négligemment.
Le temps préfère y aller tout doucement.
Le temps avance toujours prudemment.
Le temps aime le renouvellement.
C’est celui qui n’éprouve aucun épuisement,
Ni celui pour qui tout cela est pesant.
Le temps ne connaît pas l’abattement.
Le temps ignore l’affaiblissement.
Le temps se fout de l’argent, de l’endettement.
Le temps accepte les désagréments.
C’est celui qui comprend toujours,
Et celui qui reste en toute circonstance bienveillant.
Le temps peut être galant.
Le temps fait preuve de raffinement.
Le temps est parfois amusant,
Mais le temps reste néanmoins effrayant.
C’est celui qui peut être dérangeant,
Et celui qui contre nous est menaçant.
Le temps agit secrètement.
Le temps peut être un courtisan.
Le temps peut être méprisant.
Le temps n’est pas ce qu’il prétend,
Car nous ne savons pas combien de temps il nous reste exactement,
Et nous ne savons pas comment nous vivrons ce temps précisément.
Le temps est quelque chose d’urgent.
Le temps est parfois insuffisant.
Le temps, nous n’en avons pas éternellement.
Le temps nous en manque cruellement.
Je veux danser
Comme s’il n’y avait pas de demain.
Je veux vivre et célébrer
Comme si la journée était sans fin.
Je veux danser
Je sens que mon corps veut bouger.
Je veux rire et me libérer
Et mes barrières les faire tomber.
Je veux danser
Ne plus avoir peur du regard des autres.
Je veux m’assumer,
Après tout, je ne commets aucune faute.
Je veux danser
Et oublier ces promesses du passé.
Je veux me sentir libre
Comme si j’étais complètement ivre.
Je veux danser
Comme si j’étais joyeuse et épanouie.
Je veux me déhancher jusqu’à minuit,
Être Cendrillon et vaciller.
Je veux danser
Et peut-être même aussi chanter.
Je veux vivre une vie folle et décalée,
Je veux pouvoir complètement me lâcher.
Je veux danser
Et pas seulement jusqu’à minuit.
Non, finalement, je veux danser toute la nuit,
Je veux sentir mon cœur enfin s’accélérer.
Je veux danser
Danser sur de la funk ou du rock,
Danser, au fond, qu’importe,
Danser à en avoir mal aux pieds.
Je veux danser
Danser sur de vieux airs, de la variété,
Danser comme si ma vie en dépendait,
Danser à en avoir le souffle coupé.
Je veux danser
Mais seulement si je suis seule,
Car je ne veux pas attirer le mauvais œil,
Danser telle une envie inavouée.
Je veux danser
Que la musique me fasse vibrer,
À en faire saigner mes oreilles,
Et que mon corps soit tout courbaturé.
Je veux danser
Danser, danser, danser,
À en être épuisée,
Danser, danser puis me reposer.
J’aimerais être un bateau
Pour voguer sur les flots.
J’aimerais être un oiseau
Pour voler tout là-haut.
J’aimerais juste m’enfuir
Sans vraiment fuir.
J’aimerais juste partir
Sans même courir.
J’aimerais être un avion
Pour partir en mission.
J’aimerais être un vagabond
Qui n’a aucune destination.
J’aimerais juste partir
Sans me sentir blêmir.
J’aimerais juste m’enfuir
Sans vraiment me punir.
J’aimerais être un poisson
Qui a la mer pour maison.
J’aimerais être un papillon
À l’abri dans son cocon.
J’aimerais juste m’enfuir
Pour me sentir libre.
J’aimerais juste partir
Pour me sentir vivre.
J’aimerais être un faucon
Qui vole vers l’horizon.
J’aimerais être un lion
Qui avance avec détermination.
J’aimerais juste partir
Qu’on me laisse tranquille.
J’aimerais juste m’enfuir
Quand mon être vacille.
Mademoiselle aime plaire
Et pas qu’à son anniversaire
Mademoiselle rougit
Quand quelqu’un lui sourit
Mademoiselle aime rire
C’est comme ça qu’elle attire
Mademoiselle se maquille
Comme les petites filles
Mademoiselle se dit libre
Elle se croit dans les livres
Mademoiselle rêvasse
Et marche sur des échasses
Mademoiselle a des amis
Qui ne la mettent pas à l’abri
Mademoiselle a des ennemis
Qui ressemblent à ses amis
Mademoiselle a peur du noir
Et souvent elle perd espoir
Mademoiselle veut vivre
Et veut qu’on la délivre
Mademoiselle se sent seule
et est souvent veule
Mademoiselle aime jouer
Mais ne veut pas le montrer
Mademoiselle a peur des autres
Personne n’est un apôtre
Mademoiselle aime les gens
Qui l’a poussent comme le vent
Mademoiselle parfois ment
Mais jamais par accident
Mademoiselle veut croire
À tout ce qui brille dans le noir
Mademoiselle veut sortir
Mais a peur de partir
Mademoiselle aime danser
Quand personne ne peut regarder
Mademoiselle a un grain de folie
Car elle en a marre de l’ennui
Mademoiselle vole dans le ciel
Comme toutes ces hirondelles
Mademoiselle est triste
Elle se prend pour une artiste
Mademoiselle prend des risques
Et puis elle écoute un disque
Mademoiselle n’est plus
Cette vie est révolue
Mademoiselle est Madame
Qui ne verse plus de larmes
Madame aime plaire
Car elle est solaire
Madame rougit
Quand on l’applaudit
Madame aime rire
Cherche à oublier le pire
Madame se maquille
Elle cache ce qui l’a bousille
Madame se dit libre
Mais elle marche en équilibre
Madame rêvasse
Attend que le temps passe
Madame a des amis
Qui sont tous insoumis
Madame a des ennemis
Qui vivent dans le déni
Madame a peur du jour
Et aussi de l’amour
Madame veut vivre
En étant ivre
Madame est seule
Guidée par son aïeule
Madame veut jouer
Pour tout oublier
Madame des autres se méfie
Pourtant la solitude l’a terrifiée
Madame a besoin des gens
Qui sont bien vivants
Madame souvent ment
Pas par amusement
Madame ne croit plus
En toutes ces idées farfelues
Madame parfois sort
Voir ce qui se passe dehors
Madame veut danser
Mais préfère juste chanter
Madame est complètement folle
Elle déteste être lente et molle
Madame regarde le ciel
Et attend une réponse immatérielle
Madame semble parfois triste
Mais dissimule tout, elle existe
Madame aime les risques
Plus que ses vieux disques
Madame est devenue
De manière inattendue
Madame n’est plus mademoiselle
Qui autrefois, était pourtant, elle…
Appelez-moi Madame
Je veux être libre de vivre,
Être libre de respirer,
Être libre de décider,
De choisir et d’être ivre.
Je veux être libre d’aimer,
Être libre de rencontrer,
Être libre de partager,
D’échanger et d’apprivoiser.
Je veux être libre d’apprendre,
Être libre de lire,
Être libre d’écrire,
De tout donner et de prendre.
Je veux être libre de créer,
Être libre d’inventer,
Être libre d’idéaliser,
Et surtout de pouvoir imaginer.
Je veux être libre d’être heureuse,
Être libre de sourire,
Être libre aussi de rire,
D’être, malgré tout, joyeuse.
Je veux être libre d’être triste,
Être libre de pleurer,
Être libre de détester,
Et de perdre mon optimisme.
Je veux être libre de détruire,
Être libre de briser,
Être libre de casser,
Et de me laisser maudire.
Je veux être libre de mourir,
Être libre de trépasser,
Être libre d’expirer,
De m’éteindre et périr.
Je veux être libre
D’avancer et choisir,
De vivre ou de mourir,
De ça, je veux être libre…