La résilience

La résilience est l’art de se relever après les épreuves et de transformer la douleur en force. J’explore cette capacité humaine à renaître et à continuer à avancer, toujours avec espoir.

30/11/2025
Dissociation

Je sépare mon corps et mon esprit,

Je divise mes peurs et mes envies,

Pas toujours amis et ennemis,

Mais jamais la mort et la vie.


Je coupe la pomme en deux,

Je tranche dans le vif,

Pas toujours pour le mieux,

Mais jamais d’un geste incisif.


Je scinde les diamants et la poussière,

Je distingue l’ombre et la lumière,

Pas toujours comme les autres,

Mais en quoi est-ce ma faute ?


Je fragmente qui je suis,

Je fractionne ma personne,

J’ai envie mais je fuis,

Mais jamais je ne me donne.


J’écarte les mauvaises cartes,

J’éloigne ce qui est censé m’abattre,

Pas toujours par défi,

Mais c’est une question de survie.

J’entaille mes principes,

J’ampute mes valeurs,

Qui pourtant me donnent l’heure,

Mais minuit passé, ils se dissipent.


Je ne veux pas qu’à moi on s’attache,

Si tu prends ma main, je la lâche,

Mais moi, aux autres, je m’attache…

Est-ce qu’en moi quelque chose se gâche ?

26/11/2025
L’usine

Dans mon esprit une usine

Mon cerveau n’est pas mou

Ça court toujours partout

Mais personne ne le devine


J’analyse chaque détail

Chaque parole chaque geste

Je ne suis jamais en reste

Mais cela est parfois fatal


J’accorde de l’importance

À toutes ces petites choses

Je suis toujours méfiante

Mais parfois c’est vrai j’ose


Ça s’agite dans tous les sens

Chaque jour une nouvelle danse

Je vais parfois bien trop loin

Mais je dis qu’il n’y aura pas de demain


Dans ma tête des lutins

Ou peut être des fantassins

Ils ne s’arrêtent jamais

Et danse un infatigable ballet


Moins ils dorment

Plus ils sont en forme

Ils ont besoins d’analyser

De comprendre et de créer


Les ouvriers de mon cerveau

Ne me font aucun cadeau

Ils savent que ce n’est pas de trop

Même quand j’en ai plein le dos


Chacun d’entre eux est moi

Ils respectent tous mes lois

Comment pourraient ils faire autrement

Que de suivre mes dix commandements


Certains sont où on ne les attend pas

D’autres restent au même endroit

Ils supportent mieux le froid

Que l’été et son étouffant climat


Cette usine ne s’arrête jamais

Trouvera t-elle un jour la paix ?

Je ne peux y songer

Je suis bien trop occupée

26/11/2025
Bloquée

J’ai peur de dire « oui »

J’ai peur de dire « non »

Des monstres sous mon lit

Et dans mon cœur mes démons


J’ai envie d’avancer

Mais je me sais bloquée

Je ne veux pas résister

Mais en le faisant je suis apaisée


J’ai peur d’aimer

J’ai peur d’être détestée

D’être perçue comme décalée

Et de ne pas être validée


J’ai envie de bouger

Je suis pieds et poings liée

Je préfère m’effacer

Que de déranger


J’ai peur de vouloir

J’ai peur de pouvoir

D’être ouverte à des échanges

Et que ma vie enfin change


J’ai envie de sauter

J’ai envie de voler

Sans aucun filet

Sans aucune bouée


Mais je reste dans le passé

Car je l’ai tant aimé

Et il m’a tant apporté

Que le futur je ne peux envisager


Ne me jugez pas

Ne me blâmez pas

Une part de moi est prête

Mais elle reste discrète…

18/11/2025
Casino Girl

Je suis la Rain Man des casinos

J’analyse chacun de vos mots

Comme il compte chaque carte

Quand il joue au Blackjack


Je regarde l’heure à laquelle

Je reçois messages et emails

Je ne compte pas les cure-dents

Je n’ai pas avec les chiffres du talent


J’aime le bruit des machines à sous

Attention, je n’ai pas de garde-fou

Je suis une addict du bandit manchot

Dans ma tête ça crie « Bingo »


Quelqu’un dit « les jeux sont faits »

Un clin d’œil pour le croupier

Poker, craps et roulette

Je sens mon cœur à la fête


Attention « rien ne va plus »

Qu’importe, je continue !

Je vais avoir la baraka

Sans perte ni fracas…


Je jette les dés

Jamais l’éponge

Mon ardoise se rallonge

Impossible d’arrêter


Comme De Niro à Vegas

Sur moi, toujours des liasses

Ma chance est insolente

Je remonte toujours la pente


Strass, paillettes et néons

Atmosphère de fascination

Je mise tout sur le rouge

Souffle coupé, rien ne bouge


Pièces dorées dans un seau

Non, je ne suis pas accro

J’arrête quand je veux

Car la vie est un jeu


J’ai gagné, j’ai perdu

Je me suis mise à nu

Mais je ne regrette rien

Au réveil, au petit matin

16/11/2015
Peur de tout et peur de rien

Je dis que je n’ai peur de rien

Mais ce n’est pas vrai du tout

En vérité, j’ai peur de tout

Mais je ne montre jamais rien


Je pense ne pas mériter la douceur,

Habituée depuis toujours à la douleur.

Quand tout est bien trop beau,

Je me dis que cela sonne faux.

Je n’aime pas recevoir de cadeaux :

On me les reprend toujours aussitôt.


Je dis que je n’ai peur de rien,

Mais j’ai pourtant peur de tout.

Dans ma tête, tout est flou

Et personne ne voit rien.


Je dis que je ne mens jamais,

Cela non plus n’est pas vrai.

Je mens aux autres pour les rassurer,

Et je me mens à moi pour me protéger.

J’ai tellement peur juste d’avancer,

Et je suis terrorisée de rester bloquée.


Je dis que je n’ai peur de rien.

Toi, peut-être que tu le sais bien :

Finalement, j’ai peur de tout…

Mais ne dis rien, garde ça pour nous.


Je dis que je porte un nez rouge,

Ou que je me cache derrière un masque.

Chaque matin, du rouge à lèvres rouge

Que chaque soir délicatement j’efface.

Jouer avec les apparences

M’apporte une certaine délivrance.


Je dis que je n’ai peur de rien,

Je dis que j’ai peur de tout.

Mais j’ai peur de moi et du bien,

Et j’ai peur du mal, malgré tout.


Je prétends être très forte,

Je dis qu’une part de moi est morte.

Je ne veux tenter aucun diable,

Moi qui vis dans une sombre fable.

Alors, chaque jour je porte une armure,

Mais parfois, au loin, j’entends des murmures.

02/11/2025
Je suis vivante

Je fais tout à moitié

J’ai peur d’avancer

J’ai peur de reculer

J’ai peur de ne plus bouger

Un battement un silence

Une envie un pas de danse

J’ai besoin d’être valorisée

J’ai envie d’être aimé


Oui je suis vivante

Tu m’entends je suis bien vivante

Je ne suis plus une morte vivante

Je ne suis pas une morte vivante

C’est fini j’arrête je veux tout

Tu m’entends absolument tout


Je fais tout à moitié

Oui je sais c’est vrai

Un pas en avant

Un pas en arrière

Je marche lentement

Et puis j’accélère

À la fois j’ai envie

Mais tout me terrifie


Alors tu vois oui je suis vivante

De la tête au pieds

Je suis bien vivante

C’est fini j’arrête de me cacher

C’est fini je ne veux plus jouer

Je suis bel et bien vivante


Je fais tout à moitié

Comme à côté de ma vie

Je me sentais flotter

Mais maintenant c’est fini

Je veux croquer dans le fruit

Je ne veux plus connaître l’ennui

Je suis prête à assumer

Et prendre des risques non calculés


Alors oui je suis vivante

Je suis brillante

Rien n’est de ma faute

Demain je suis prête je saute

Car je suis vivante

Oh oui tellement vivante


Je fais tout à moitié

Je refuse de regarder

Mais je montre la vérité

Aux autres et pas à moi

C’était trop dure de l’avouer

Je me cachais avec mes doigts

Je disais « je me noie »

Mais c’était un cracha

Et je ne le voyais pas


Je suis vivante si vivante

Et je suis vibrante

Je suis aimante

Tout montre que je suis vivante

Mais je refusais de voir l’évidence

Je refusais de partager une danse

Car peur de savoir que je suis vivante


Je me sens tellement mal

Mes larmes je les ravale

Mais souffrir me fait sourire

Je ne suis pas prête à mourir

02/11/2025
Sortir

Sortir de chez moi,

Même si je ne veux pas partir.

Mais je n’ai pas le choix,

Je n’arrive plus à dormir.


Il faut bien manger,

Alors il faut se lever,

Fermer la porte à double tour

Et partir faire un petit tour.


Il y a du monde partout,

La lumière m’a aveuglée.

Je marche dans la boue,

Je commence à regretter.


J’entre dans ce magasin,

Je ne me sens pas bien.

Dans ma tête, j’ai une liste —

Commence alors un jeu de piste.


Dans les rayons, je déambule

Comme un solitaire funambule.

Je garde la tête droite,

Mais mes mains sont moites.


Je tourne la tête,

Je chante à tue-tête.

Au loin je le vois,

Là-bas, derrière moi.


Je veux l’ignorer,

Ne pas lui parler.

Mais je ne fuis jamais —

Bon… parfois, je l’admets.


Il était mon ami,

Mais il m’a trahi.

Il passe près de moi,

Je sens en moi un poids.


Il me dit bonjour,

S’en va, passe son tour.

Il connaît ses torts,

Il voulait mon corps.


Je le vois s’éloigner,

Je peux enfin respirer.

Autour de moi, trop de couleurs,

Et toutes ces infâmes odeurs.


Certains sentent la sueur,

D’autres un parfum bon marché.

Dans leurs yeux, aucune lueur —

Ils me donnent la nausée.


Je sens des regards sur moi se poser,

Mais ils ne font toujours que glisser.

Ce ne sont que des fantômes,

Des molécules, des atomes.


Une femme me sourit,

Je lui rends son sourire.

Ce n’est plus qu’un souvenir —

Je suis déjà sortie.


Une personne me bouscule,

Je me sens minuscule.

À chaque bruit je sursaute,

Mais je garde la tête haute.


Alors voilà, je suis sortie,

Même si je n’en avais pas envie.

Je me sentais mal, mais en vie —

Je ne suis plus en mode survie.

01/11/2025
Continuer

Avancer, continuer, ne rien lâcher

Ne pas se retourner

Prendre le bon et le mauvais

Et finir par simplement accepter


Ne rien rejeter du passé

Le prendre tout entier

Ce qui fait saigner

Ce qui fait rêver


Accepter d’être blessée

Pour mieux se relever

Ne pas se cacher

Ne pas être paralysé


Ne pas vouloir humilier

Mais ne pas se sous estimer

Aimer et détester

Mais ne pas s’oublier


Se choisir tout entier

Le visible comme le caché

Le futur comme le passé

Et ne pas ici rester planté


Alors continuer d’avancer

Ne pas encore une fois reculer

Ne pas toujours culpabiliser

Ce qui devait arriver est arrivé


On se sent vibrer

On veut être regardé

On finit par se blesser

Mais il faut continuer


Car qui sait ce qu’apportera la marée

Alors arrêtons de douter

Non le bateau ne va pas sombrer

Après tout, il n’a jamais coulé

30/10/2025
Je ne suis sûre de rien

Je ne suis sûre de rien

Seulement de la fin de mon destin

Finir entre quatre planches de sapin

Et y penser me fait du bien


Je ne sais pas ce qui m’attend demain

Est-ce que quelqu’un me tendra la main ?

Est-ce que je m’enivrais de tout mon vin ?

Et quand donc arrivera cette fin ?


Je n’ai qu’un conseil à vous donner

Et je vais essayer de m’y employer

Vivre, vivre, vivre, vivre, vivre

Et ne plus jamais survivre


Ne pas chercher à vivre bien

Ne pas chercher à vivre mieux

Ne pas vouloir faire comme le voisin

Ne pas être à la fois, jeune et vieux


Vivre en suivant ses envies

Vivre en écoutant son instinct

Vivre comme s’il n’y aura plus de demain

Vivre de tout ce qu’offre la vie et de toutes ces folies


Ne pas chercher a toujours tout contrôler

Ne pas avoir peur d’être parfois bousculé

Accepter les nouvelles rencontres

Ne pas de tout être toujours contre


Accepter de se dévoiler

Accepter de se réaliser

Refuser les barrières

Refuse refuser d’être trop fier


Je ne suis sûre de rien

Mais je suis sûre que tout changera demain

Qu’importe si je ne mange pas de festin

Je finirai tout de même entre quatre planches de sapin

29/10/2025
Le monde est fatigué

Le monde est fatigué

Et moi je danse nus-pieds

Dans mon joyeux salon

Sous la lumière des néons


Les gens sont tristes

Mais je suis une artiste

Ils passent de mauvaises soirées

Regrettent les longues nuits d’été


Moi je préfère l’automne

On dirait que ça t’étonne

Va donc enfin te coucher

Et laisse-moi m’amuser


Je vais rire toute la nuit

Va t’en tu m’ennuies

Je n’ai besoin de personne

Dans ce délirium


Entre violence et danse

Décadence et impertinence

Je vis comme j’en ai envie

Qu’importe l’enfer ou le paradis


Je ris devant une scène de crime

Et toi comme toujours tu frimes

Demain, j’irai à l’hôpital

En somme, une journée banale

L’univers est triste

Et moi la marionnettiste

Je joue avec les émotions

Comme on invente des potions


Minuit passé

La folie s’est évaporée

Que s’est il passé ?

J’ai tout oublié.

29/10/2025
Pour Toujours

Tu dis que tu vas toujours bien

Que tu n’as jamais froid

Que tu ne ressens plus rien

Arrête, réveille toi !

Tu dis que tout passe toujours

Les larmes et les amours

Que demain est un autre jour

Un voyage sans retour

Tu dis toujours les plus beaux mots

Mais tu les effaces presque aussitôt

Tu dis que ta gentille

Est prise pour de la faiblesse

Tu dis toujours que tu peux supporter

Ce que d’autres voudraient effacer

Tu dis que tu es forte

Mais qu’un part de toi est morte

Tu dis toujours que tu n’as besoin de rien

Mais tu espères qu’on te tende la main

Et cela jamais à personne tu ne le diras

Toujours ainsi tu te l’interdiras

Tu dis toujours que tu serais une déception

Que tu n’es qu’une image, une illusion

Qu’avec toi il faut garder ses distances

Et tu analyses chaque silence

Tu dis toujours que tu détestes les gens

Mais là à toi seule tu te mens à

Et tu le sais très bien au fond de toi

Qu’en l’humanité encore tu crois

Tu dis toujours que tu ne veux pas qu’on te touche

Tu as peur de tomber comme une mouche

Et tu passeras des heures sous ta douche

Pour sentir la chaleur avant de rejoindre ta couche

Tu dis que rien ne te choque

Alors tu cherches et tu provoques

Tu dis que rien ne te dégoûte

Que jamais rien tu ne redoutes

Tu dis que tu n’as peur de rien

Tu dis que tu as peur de tout

Tu dis que tu n’espères plus rien

Mais tu attends encore un rendez-vous…

Tu dis tout et son contraire

Tu as peur de plaire et de déplaire

Tu devrais arrêter de te taire

Et ne plus avoir peur de tout foutre en l’air

Tu dis toujours tout avec humour

Tu cherches à faire acte de bravoure

Et tu n’appelles jamais au secours

Tu ne fais jamais demi-tour

Tu dis que tu vas toujours bien

Tu te mens, tu le sais bien

Alors continue à sourire toujours

Et arrête de croire que cela dureras pour toujours…

29/10/2025
Toujours

Tu dis que tu vas toujours bien

Que tu n’as jamais froid

Que tu ne ressens plus rien

Arrête, réveille toi ! 

Tu dis que tout passe toujours 

Les larmes et les amours 

Que demain est un autre jour

Un voyage sans retour 

Tu dis toujours les plus beaux mots 

Mais tu les effaces presque aussitôt 

Tu dis que ta gentille 

Est prise pour de la faiblesse 

Tu dis toujours que tu peux supporter 

Ce que d’autres voudraient effacer 

Tu dis que tu es forte 

Mais qu’un part de toi est morte 

Tu dis toujours que tu n’as besoin de rien 

Mais tu espères qu’on te tende la main 

Et cela jamais à personne tu ne le diras 

Toujours ainsi tu te l’interdiras 

Tu dis toujours que tu serais une déception 

Que tu n’es qu’une image, une illusion 

Qu’avec toi il faut garder ses distances 

Et tu analyses chaque silence 

Tu dis toujours que tu détestes les gens 

Mais là à toi seule tu te mens à

Et tu le sais très bien au fond de toi 

Qu’en l’humanité encore tu crois 

Tu dis toujours que tu ne veux pas qu’on te touche 

Tu as peur de tomber comme une mouche 

Et tu passeras des heures sous ta douche 

Pour sentir la chaleur avant de rejoindre ta couche 

Tu dis que rien ne te choque 

Alors tu cherches et tu provoques 

Tu dis que rien ne te dégoûte 

Que jamais rien tu ne redoutes 

Tu dis que tu n’as peur de rien 

Tu dis que tu as peur de tout 

Tu dis que tu n’espères plus rien 

Mais tu attends encore un rendez-vous… 

Tu dis tout et son contraire 

Tu as peur de plaire et de déplaire 

Tu devrais arrêter de te taire 

Et ne plus avoir peur de tout foutre en l’air 

Tu dis toujours tout avec humour 

Tu cherches à faire acte de bravoure 

Et tu n’appelles jamais au secours 

Tu ne fais jamais demi-tour 

Tu dis que tu vas toujours bien 

Tu te mens, tu le sais bien 

Alors continue à sourire toujours 

Et arrête de croire que cela dureras pour toujours… 

28/10/2025
Ranime-moi

De mes pieds jusqu’au bout de mes doigts

Je veux sentir ton souffle sur moi

Me faire frissonner et vibrer

Sentir mon corps se réchauffer

Mon rythme peu à peu s’accélérer

Aucune envie de résister

Ranime-moi

Par ton souffle chaud

Le temps d’un morceau

D’un tango ou d’un mambo

Fais-moi embarquer sur ton bateau

Ranime-moi

Je me sens enivrée à tes côtés

Envie de rire, chanter et danser

Tes doigts dans mes cheveux décoiffés

Vas-y, je ne suis pas une poupée

N’aie pas peur de me casser

Je suis une lionne indomptée

Ranime-moi

Par tes mots

Si vrais, si beaux

Ne me laisse pas de repos

Je ne serai bientôt qu’un écho

Ranime-moi

Je ne me suis jamais droguée

Avec toi à mes côtés je veux essayer

Car je ne serai jamais autant protégée

Que lorsque tu me regardes ainsi, intimidé

Ton regard à moitié sérieux et amusé

Promets-moi de ne jamais changer

Ranime-moi

Juste une fois

Ne me laisse pas le choix

Je ne suis aucune loi

Je n’écoute aucun roi

Alors… ranime-moi

… ou pas !

28/10/2025
Espoir

J’ai envie d’y croire 

D’ouvrir mes yeux et de voir 

Qu’un autre jour s’annonce 

Et quelqu’un qui mon nom prononce 

Je le sentais au fond de moi 

Mais je ne voulais pas le voir 

Ce fou et stupide espoir 

Mais je le sens grandir grâce à toi 

Et si j’arrêtais de cacher 

Ce que je ressens vraiment 

La peur qu’on ne m’aime comme avant 

L’envie qu’on vienne de cette vie m’arracher 

Et cette envie de ne plus contrôle 

De m’autoriser à ressentir 

Commencer et aller jusqu’à finir 

Sans jamais rien laisser de côté 

Qu’importe les doutes et la colère 

La magie je sais opère 

Je ne suis pas une machine 

Ni un objet dans une vitrine 

J’ai envie de compter 

Envie d’être acceptée 

Sans rien avoir à dissimuler 

Et sans avoir à m’excuser 

Je sens que c’est au fond de moi

Peut être que les autres le voit 

Cette envie de vivre juste là

Et qui pleinement m’animera 

Ne plus vouloir sauver le monde 

Accepter d’entrer dans la ronde 

Ne plus avoir peur de danser 

Sous le ciel sombre mais étoilé 

25/10/2025
Les deux

Les deux faces d’une pile,

Pile et face.

Pile tu gagnes,

Face tu casses.

L’ombre et la lumière,

Être aveuglée

Par de la poussière,

Et s’illuminer.

Gagner et perdre,

Trouver le superbe,

Et le pleurer

Quand il disparaît.

Oublier et retrouver

Ce qu’on a aimé,

Ce qu’on a perdu,

Et se mettre à nu.

Accepter et donner

De l’amour,

De l’espoir,

Même dans le noir.

Le fantôme et la danseuse,

Celle qui est grandiose,

Celle qui est ténébreuse,

Celle qui meurt, mais qui ose.

Les deux faces d’une pièce.

Pile recharge ses batteries,

Face jamais ne trépasse —

D’une pièce, les deux faces.

18/10/2025
Liberté, liberté chérie

Je pensais pouvoir te toucher du bout des doigts,

Je croyais que toujours tu veillerais sur moi,

Que dans le froid et l’obscurité tu m’accompagnerais,

Que dans chacune de mes envies toujours tu me guiderais.

Mais tu n’es pas là,

Non, tu n’es plus là,

Toi, ma liberté,

Liberté chérie,

Toi que j’ai chérie

Le jour comme la nuit.

Chaque jour je souffre de ton absence,

En moi je porte cette souffrance.

Entre toi et le reste, mon cœur balance,

Te choisir me conduirait à la potence.

Plus je te désire, plus tu m’échappes,

Mais ton souffle en secret toujours me rattrape.

Non, tu n’es pas là,

Tu n’as jamais été là,

Toi, ma liberté,

Liberté chérie,

La seule de mes envies

Qui à chaque fois s’enfuit.

Un jour, je le sais, je partirai,

Un jour, oui, je te rejoindrai.

J’enverrai enfin tout valser,

Je n’aurai plus peur de t’approcher.

J’avancerai avec toi à mes côtés,

Dans cette vie ou dans celle d’après,

Là où tout commence et tout finit,

Toi, ma liberté, ma liberté chérie.

01/10/2025
Soleil noir

Il y a du soleil dehors

Autour de moi tout est mort

Mais je continue de sourire

Et je continue de vous écrire

Entre espoir et désespoir

J’avance lentement dans le noir

Mon soleil est noir

Mes rêves sont d’ivoire

Ma peau est glacée

De ne plus être touchée

Je ne peux, ne peux plus t’aimer

Mon soleil, tu n’as cessé de me guider

Les nuages sont partis faire un tour

Je ris en faisant des calembours

Sur le mal qui a dit « maladie »

Si j’ai envie, suis-je donc en vie ?

Les rayons de lumière sont aveuglants

Je cherche l’obscurité obstinément

Mon soleil est noir

Mon bonheur fait le trottoir

Mon regard est figé

Sur les tombes du passé

Je ne peux, ne peux plus pleurer

Mon soleil, tu ne pourrais le supporter

La lune est mon amie la nuit

Qu’elle soit cachée, éclipsée

À moitié ou complètement révélée

Jamais elle ne me fuit

Les étoiles lui tiennent compagnie

Et font parfois quelques acrobaties

Mon soleil est noir

Peste ou bête noire

Personne ne peut le voir

Ni les cadavres dans mon armoire

Je ne peux, ne peux plus porter de masque

Mon soleil, je te vois faire la grimace

Il y a du soleil dehors

Autour de moi tous sont morts

Mais je continue de vivre

Des mots, souvent, je m’enivre

Et vous, toujours dans mon répertoire

Me guidant ainsi que mon soleil noir.

25/09/2025
Comment renaître

Dans le regard des passants je ne me vois pas 

Dans les paroles des quidams je ne suis plus là

Depuis quand ai-je disparu ? 

Depuis quand de cette vie je ne suis plus ?

Petit à petit, je me suis perdue de vue 

Acceptant des invitations en carton 

Oubliant même quel était mon prénom 

Mais jamais je ne me mettais à nu

Je crois bien que c’est comme ça que tout a commencé 

J’ai fini par haïr, dans le miroir, mon reflet 

Et des autres petit à petit je me suis détournée 

C’est ainsi que, de disparaître, j’ai commencé 

J’ai disparu du monde des autres 

Pour renaître dans le mien je crois bien 

Au fond, à qui était-ce la faute ? 

Si je ne trouvais aucun réel soutien. 

Petite, je me demandais comment on fait pour disparaître

Des années après, j’ai appris enfin à renaître 

21/09/2925
Je vais

Tu me demandes comment je vais

Mais dans ma réponse en moi tout se tait

Tu ne désires pas, de moi, la vérité

Tu m’interroges seulement par vanité


Je te réponds que : « Je vais… »

Tu n’attends pas la suite, tu ne la veux pas

Et je dirai à chaque fois que pour moi tout va

Mais moi seule la véracité, je la connais


T’interroges-tu seulement de mon bien-être ?

Cherches-tu véritablement à me connaître ?

Vois-tu uniquement le monde par le prisme de ta fenêtre ?

Sais-tu qu’à chaque interrogation, tu commences à disparaître ?


Je ne peux te répondre seulement que je vais…

Car oui… je vais…et tu t’éloignes au loin dans la rue

Oui écoute-moi… je vais… et tu n’es plus qu’un inconnu

Oui je vais… mais déjà, sous la pluie, tu as disparu


Tu me demandes : « comment je vais »

Et moi, comme à chaque fois je me tais


Je te réponds que : « je vais… »

Mais moi seule, la vérité, je la connais

18/09/2025
Fils dorés

Toutes les larmes que je n’ai pas versées

Ont dû se perdre sur le haut de mon crâne clairsemé,

Emmenant avec elles de fragiles fils dorés

Qui continuent aujourd’hui encore à tomber.


Stratèges et ruses secrètes pour dissimuler

La perte de ma crinière fine, délicate mais blessée.

Suis-je responsable des crevasses de ce champ de blé ?

Aurais-je dû verser de l’eau salée pour cette sécheresse épargnée ?


Je ne sais si cette légende est vraie et si les larmes non versées

Font tomber à terre les fils d’or de nos têtes brûlées…


Mais je continue d’avancer la tête haute, sans aucun pleur désolé,

Sans peur, ni honte, ni regret, ni remords, parfois juste décoiffée.

15/08/2025
Cinq ans

Je n’ai plus cinq ans.
Je n’avais déjà plus cinq ans
Lorsque j’avais alors cinq ans.
Mais tu me vois comme une enfant.

Je n’ai pas non plus dix ans.
Mes cheveux blonds dans le vent,
Mon regard qui scrute attentivement.
Quand ai-je eu dix ans ?

Je n’ai jamais eu quinze ans,
Je m’en souviendrai autrement.
Je n’avais plus de maman,
Mais un père ambivalent.

Il me semble avoir eu vingt ans,
C’était il y a bien longtemps.
C’était le commencement
D’une famille et d’un amant.

J’ai eu vingt-cinq ans,
Entourée de gens aimants,
Entourée de gens vivants.
Que reste-il maintenant ?

Je vais avoir trente ans.
J’ai connu mariages et enterrements,
J’ai vécu amèrement.
Qui suis-je dorénavant ?

5/02/2025
LD

11/08/2025
On m’a dit

On m’a dit un jour de ne pas arrêter d’écrire

J’ai souri, que pourrais-je faire d’autre ?

Je suis de celles qui passent leur temps à lire

Je ne sais rien faire d’autre, à qui la faute ?

On m’a dit un jour que les écrivains sont des menteurs

Devenir écrivaine, je n’en suis plus certaine

Je ne suis pas de celles qui mentent avec grandeur

J’écris simplement sur les histoires qui m’appartiennent

On m’a dit un jour que tout était dans les livres

Il est vrai que les mots et les histoires me font vivre

Je suis de celles qui ont besoin de raconter pour exprimer

Est-ce que cela fait de moi quelqu’un d’émotionnellement paralysé ?

On m’a dit de coucher sur le papier les mots que je ne peux prononcer

Est-ce moi le problème ou ceux qui refusent de m’écouter ?

Je ne suis pas de celles qui insistent, je préfère m’effacer

Mon souvenir lui aussi finira par disparaître en fumée

On m’a dit des tas de choses sur des tas de sujets

J’ai toujours accepté chacun d’entre eux, de les écouter

Je suis de celles qui par les belles paroles sont envoûtées

Mais que font-elles, et où sont-elles tous désormais ?

On m’a dit de continuer d’écrire, de ne jamais m’arrêter

Et c’est bien ce que chaque jour je fais

Car je suis de celles qui continuent d’avancer

Mon style est peut-être imparfait, mais ce que j’écris fait son effet.

11/08/2025
Enlevez-moi tout

Enlevez-moi tout, chaque sourire, chaque passion

Arrachez-moi tout, chaque objet, ma maison

Prenez-moi tout, chaque souvenir, chaque chanson

Volez-moi tout, chaque rêve, chaque horizon

Vous pouvez tout me prendre

Je n’ai plus rien à vendre

Ne me demandez pas la permission

Je ne montrerai aucune opposition

Enlevez-moi tout, mes repères, ma terre

Arrachez-moi tout, mon oxygène, mon air

Prenez-moi tout, ce que je préfère, ce qui me libère

Volez-moi tout, mon imaginaire, mon vocabulaire

Je ne retiendrai rien

Je ne garderai rien

Prenez donc ce qui vous plaît

Et laissez-moi enfin en paix

06/07/2025
La cheminée 

Je voulais un feu, une cheminée,

Une flamme douce pour me réchauffer.

J’ai cru sentir la chaleur m’envelopper 

J’étais contente. J’étais apaisée.

Mais ce n’était qu’une chaleur électrique,

Un souffle mécanique, presque cynique.

Une fausse flamme, sans odeur,

Une illusion de bonheur.

J’ai perdu du temps, de l’énergie,

De l’argent, et de l’envie.

Alors j’ai coupé ces fausses flammes,

Et cherché la cheminée, sans verser une larme.

Je rêvais d’une tendre fumée,

D’un feu ancien, d’un vrai foyer.

Mais j’étais bercée par l’illusion…

Il ne restait que des braises,

Et des cendres,

Rien que des cendres.

05/07/2025
Un vélo 

Je n’ai jamais eu d’équilibre 

Avançant sur un fil invisible 

Toujours peur de trébucher 

Toujours peur de tomber 

Je courais tête baissée 

Me prenant les baies vitrées 

J’étais bosselée et cabossée 

Je reste encore un peu cassée 

Et j’ai essayé le vélo 

Pour moi c’était un fléau 

Je ne faisais que tomber 

Je ne faisais que pleurer 

Je ne trouvais pas cela rigolo 

De me prendre des murs et des poteaux 

Il m’a fallu des années 

Pour me séparer des petites roulettes 

J’avais onze ans passé 

Mais aux angoisses j’étais sujette

Au collège, les sorties à vélo 

Me faisaient froid dans le dos 

Mon vélo avait toujours un problème 

Et moi derrière, toujours à la traîne 

Une voiture qui passe et je tombe 

Un bruit suspect, je succombe 

Pendant des années je l’ai évité 

Nous n’étions pas, je crois, destinés 

J’ai eu peur de passer le permis 

Repoussant le moment avec stratégie 

Mauvais souvenir d’une journée karting

Et de moi qui tremblais sur un parking 

J’ai des problèmes de synchronisation 

Tout le monde me donne raison 

Je passe le permis en automatique 

Pour moi c’est un vrai déclic 

Je dis avoir le permis américain 

Cela en fait rire plus d’un 

Pour mes vingt ans je veux un vélo 

Je suis prête à écrire un nouveau scénario 

Je veux des balades et des pique-niques

Je veux vivre des moments romantiques 

Mais mon vélo prend la poussière 

Je me retrouve seule sans repères 

Je prends enfin trente ans

Je me dis qu’il est temps 

De monter sur ce stupide vélo 

Et faire taire cette voix dans mon cerveau 

Une descente trop rapide 

Je me sens si stupide 

J’ai voulu réussir 

Je n’ai fait que faillir 

Tant pis, j’ai essayé 

Je ne peux pas regretter 

Je ne suis pas KO

Même quand je suis sur le carreau 

Mais au fond de moi cette peur 

De ne jamais être à la hauteur 

À cause d’un stupide vélo 

Qui dans mon être a semé le chaos 

03/07/2025
Huis clos 

Je m’efface peu à peu,

Je m’accrochais pour aller mieux,

Mais c’est fini, j’ai enfin compris :

La leçon, je l’ai bien apprise.

J’apprends à ne plus parler,

À ne plus prendre à cœur

Leurs mots ne pas les relever,

Et ne garder aucune rancœur.

J’apprends à garder le silence,

Même quand tout est turbulence,

Même quand je pourrais faire la différence,

Et que mon cœur et mon esprit balancent.

J’apprends à dire non,

Même si je ressens l’abandon,

Même si je déteste dire non,

J’ai choisi de crier enfin mon nom.

J’apprends à me choisir,

Sans jamais plus me trahir,

Sans jamais craindre de faillir,

Je prends la barre de mon navire.

J’apprends à perdre,

Pour mieux renaître superbe,

Pour aiguiser ma langue acerbe,

Car perdre peut être un parfait remède.

J’apprends la solitude,

Qui ne rime pas avec lassitude,

Mais avec paisible plénitude,

Ce n’est qu’une question d’aptitude 

J’apprends à tourner le dos 

Aux problèmes, aux gens idiots,

Même aux drames familiaux,

Je vis ma vie en huis clos 

30/05/2025
Ma vie a été écrite pour moi 

Ma vie a été écrite pour moi 

Qu’importe quel est mon choix 

J’arrive exactement où je dois 

Je me demande encore : pourquoi 

Personne n’aurait pu jouer ce rôle 

Être sensible mais garder le contrôle 

Avoir de l’esprit et un amour infini 

Parfois je crois que je me maudis 

Cette vie a été écrite pour moi 

Cet océan dans lequel tu te noies 

Est une larme dans laquelle je me vois 

Et jamais tu ne comprendras, toi 

Personne ne pourra jouer mon rôle 

Dans le fond je trouve cela drôle 

De jouer avec les apparences 

Je suis ma propre ambivalence 

Ma vie est bien à moi 

Je la vis selon mes lois 

Amour, fidélité, droiture et valeurs

Pertes, déceptions, solitude et peurs

Personne ne me comprend je crois 

Mais qu’importe je porte ma croix 

Dans mon cœur ce feu flamboie 

Même si, de lui, je doute parfois 

Ma vie n’est faite d’aucun choix 

Depuis toute petite je le vois 

Mais en mon destin j’ai la foi 

Bien plus que tu ne le crois 

Personne ne veut jouer mon rôle 

Personne n’a je crois les épaules 

Mais jamais je ne voudrais être toi  

Car ma vie a été écrite pour moi 

25/05/2025
Une fleur dans les cheveux

Une fleur dans les cheveux

Je ne sais pas dire adieu

Je ne sais pas dire au revoir

Ne pas partir est un devoir


Une fleur dans les cheveux

J’aime ce ciel si bleu

Il me rappelle mes yeux

La mer, ta bague, nous deux


Une fleur dans les cheveux

Je vais faire un vœu

Tout ira mieux

Je sens en moi ce feu


Une fleur dans les cheveux

Un peu de sérieux !

Non, la vie est un jeu

Tout est merveilleux


Une fleur dans les cheveux

Ne sois pas malheureux

De la vie, sois amoureux

Tu seras enfin heureux


Une fleur dans les cheveux

Pour les jours pluvieux

Pour tous les envieux

Et tous les grincheux


Une fleur dans les cheveux

Un acte majestueux

Un geste mystérieux

Et pourtant silencieux


Juste une fleur dans les cheveux

Parce que dans ma vie il pleut.

22/05/2025
Qui suis-je et où vais-je ?

Qui suis-je ?

Je suis une femme qui joue plusieurs jeux :

Jeux d’ombre et de lumière,

Jeux de paillettes et de poussière.

Mais dans le fond, qui suis-je ?

Je suis celle qui avance, celle qui s’élance,

Celle qui fredonne mais qui a peur d’une danse.

Je suis celle qui rêve du passé, plus que du futur,

Celle qui aime ses cicatrices et ses blessures.

Je suis celle qui a besoin d’écrire pour exister,

Celle qui a besoin d’être utile, transmettre et donner.

Je suis celle qui a peur de vivre, mais pas de mourir,

Celle qui a peur du chemin qu’il lui reste à parcourir.

Je suis celle qui aime sans compter, mais qui reste figée,

Celle qui écoute plus sa raison que son cœur fatigué.

Je suis celle qui se trouve à un carrefour et qui hésite,

Celle qui évite les conflits, les obstacles, les limites.

Où vais-je donc, moi qui suis à ce carrefour et qui hésite sur son parcours ?

Vais-je choisir d’avancer droit devant, là où le ciel semble blanc ?

Vais-je emprunter le chemin de droite et avancer de manière maladroite ?

Vais-je aller sur celui de gauche, loin de la ville, des excès et de la débauche ?

Vais-je marcher sur ce sentier que peu ont emprunté, et où je risque de trébucher ?

Vais-je décider d’aller là où personne d’autre n’est allé, et où seulement moi j’oserai ?

Parce qu’au fond, je suis celle qui décide d’aller là où son cœur lui dicte d’avancer :

Sans peur, sans honte, sans tristesse ni faiblesse,

Juste le cœur léger et l’esprit enfin apaisé.

18/05/2025
Une douleur sans fin

Je me retrouve seule, comme abandonnée,

Par une mère qui ne m’a pas assez aimée.

Elle est partie sans se retourner, alors que j’étais loin :

Une douleur sans fin qu’on prend contre son sein.

S’ajoutent les années, et l’amour vient

Tout bousculer sur mon parcours, me perturber.

Mais même lui, le temps me l’a volé :

Une douleur sans fin que je serre contre mon sein.

Chercher de nouveau à respirer,

Mais ils sont partis — l’un sans m’aimer,

L’autre, pour moi, sa vie aurait donnée.

Et moi, je reste là, à serrer sans fin cette douleur contre mon sein.

Vouloir, avec d’autres, avancer,

Et chercher à combler cette immensité,

Mais dans leurs paroles, aucune sincérité…

Et cette douleur contre mon sein qui continue de brûler.

Une douleur sans fin qu’on prend contre son sein,

Comme on garde un enfant, un chagrin…

18/05/2025
Le monde peut attendre

Tu ne dois rien à personne, pas même au temps

Tu as grandi seule, comme poussée par le vent

Tu as vu défiler les minutes, les jours et les mois

Et tu as su agir et faire tes propres choix

Tu ne dois rien au temps, ni même aux gens

Tu as dû avancer, et parfois prendre ton temps

Tu n’as jamais flanché, tu ne t’es jamais arrêtée

Même quand on te disait que tu allais échouer

Le monde tournera sans toi, tu ne lui dois rien

Si tu ne le veux pas, tu peux attendre demain

Sois prête, agis quand tu te sentiras bien

Libère-toi des autres, coupe tous ces liens – non, tu ne dois rien…

Le monde peut frapper à ta porte

Contemple le temps qui les emporte

Tu n’es pas obligée d’ouvrir ton cœur

Si tu ne ressens rien que de la froideur

Le temps peut te rappeler à l’ordre

Te dire que dans ta vie, tout est désordre

Laisse-le parler, il continuera d’avancer

N’aie pas peur, ne cherche pas à le rattraper

Je ne cours plus après personne, pas même après le temps.

Le monde peut attendre.

10/05/2025
De la douceur

Je suis née en plein milieu du mois de février,

Loin du ciel bleu et de la chaleur étouffante de l’été.

Je n’aime pas le soleil sur ma peau dénudée,

Je n’aime pas non plus les souvenirs qui viennent me blesser.

Je ne demande qu’une seule chose,

Je n’attends que ça, je suppose,

Pour apaiser enfin mon cœur :

De la douceur, de la douceur, de la douceur.

Peut-être que tu as raison, je ne sais pas trop ce que je veux,

J’attends seule dans ma maison, et je fais de mon mieux.

Je cherche des réponses à mes questions, je vis la vie comme un jeu,

Je trouve des réponses dans des chansons, veux-tu que je te fasse un aveu ?

Je tente, mais jamais je n’ose,

Mon cœur, je crois, se repose.

Pour battre, il a besoin d’une dose

De la douceur, de la douceur, de la douceur.

J’avance pas à pas, je trébuche mais ne tombe pas,

Je protège mon corps et mon cœur, fragiles et délicats.

Mais je reste debout, prête à mourir au combat.

Ne le vois-tu pas ? Je ne suis qu’un soldat.

Je ne prends pas la pose,

Jamais sous hypnose.

Je ne veux qu’une overdose

De la douceur, de la douceur, de la douceur.

Je ne suis ni belle, ni sensuelle, ni même celle

Qui jette un sort, qui charme et ensorcelle.

Je ne suis qu’une femme fragile et mortelle

Qui cache avec force son côté émotionnel.

Je ne suis pas morose,

Je ne suis pas grandiose,

Je ne veux qu’une pause

Et de la douceur, de la douceur, de la douceur.

Je suis prête à rendre les armes et sécher mes larmes,

Mais sauras-tu m’éloigner de tous ces drames ?

Nous accepteras-tu, moi et mes états d’âme ?

Pourras-tu faire renaître en moi la flamme ?

J’accepterai si tu proposes,

J’attends que tu t’imposes,

Et que tu m’offres une rose

Et de la douceur, de la douceur, de la douceur.

03/05/2025
Le capitaine

Ma vie est un ouragan,

Une tempête en plein océan.

Mon cœur a été jeté à la mer

Et mon corps sans toi désespère.

Je suis le capitaine de mon âme,

J’avance en dansant dans les flammes.

Mon corps tatoué de mes brûlures

Espère, malgré tout, un paisible futur.

Mes pensées entrechoquées

À la surface n’arrivent pas à remonter.

Mon regard perdu dans le bleu azur —

J’entends au loin une voix qui murmure.

Elle chuchote des mots qui rassurent,

Mais elle ne pourra soigner mes blessures.

Je cherche une terre où débarquer,

Pouvoir enfin mettre mon navire à quai.

Poser mon pied sur un sol ensoleillé,

Et peut-être quelques heures me reposer.

Mais la tempête ne s’arrête jamais,

Mon cœur ne fait que sombrer

Dans l’abîme de l’eau profonde et tourmentée.

Mon fantôme s’est, je crois, égaré.

Perdu en pleine mer… s’est-il noyé ?

Je sais qu’il finira par me retrouver.

Car je suis le capitaine de ma vie,

Qui, malgré les flammes et la tempête, survit.

29/03/2025
La vérité

Je ne mens jamais.
Je dis la vérité.
Toute nue, crue, telle qu’elle est.
Celle qui dérange, qu’on voudrait oublier,
Celle qu’on piétine avant de s’en aller.

Et moi ? Je reste là, seule, sur le bas-côté.
Je ne peux pas m’en empêcher,
C’est ma manière d’être, ma manière d’exister.
Dans ce monde où les dés sont pipés,
J’ai besoin de la dire, besoin de la crier.

Mais personne ne m’écoute. Jamais.
Ils préfèrent avancer, m’ignorer.
Alors on m’enferme à double tour, clés jetées,
Pour mieux savourer leurs sombres secrets.

Et moi ?
Personne ne m’entend pleurer, personne ne m’entend hurler.
On me prend pour une folle, une possédée.
On me laisse là, brisée et rejetée.
Mais je ne suis que moi,
Je ne suis que celle qui dit la vérité.

14/03/2025
Souffle la tempête

Ton image s’évapore de ma mémoire,
Je ne veux pas vivre dans le noir.
Tu t’es éloigné,
Tu m’as oubliée.
Souffle mon soupir, il faut que je respire.

Je n’appartiens à aucun lieu,
Je me dis que c’est sûrement mieux.
Je suis déracinée,
Je me laisse emporter.
Souffle la brise d’une caresse exquise.

N’appartenir à aucun groupe,
Ne faire partie d’aucune troupe,
Être une louve solitaire,
Mon passage n’est qu’éphémère.
Souffle la feuille morte que le vent emporte.

Se tenir droite et être forte,
Être vivante, jamais morte,
Se sentir abandonnée,
Ne pas être aimée.
Souffle l’écho de ma voix, je n’attends que toi.

Te rencontrer et t’aimer,
Se sentir guidée et poussée,
Être prête à tout,
Car il existe un nous.
Souffle la cîme dans la forêt, murmurant nos secrets.

Te laisser t’envoler,
Vouloir t’accompagner,
S’empêcher d’y penser,
Rassurer les effondrés.
Souffle le cri dans la nuit, comme une ombre qui s’enfuit.

Vouloir se sentir exister,
Dans la lumière et la fumée,
Me laisser disparaître,
Pour peut-être renaître.
Souffle l’orage, plus rien n’est désormais sage.

N’avoir besoin de personne,
Changer enfin la donne,
Accepter mes cicatrices,
Mon sourire rouge, mes yeux tristes.
Souffle le vent hurlant, j’avance lentement devant.

Ne vois-tu pas que je suis différente ?
Je ne suis pas transparente.
Me trouves-tu troublante ?
Je fais déjà partie des absentes.
Souffle la tempête dans mon cœur et dans ma tête.

21/02/2025
Derrière mes paupières

Derrière mes paupières, il y a
Tout un monde de pourquoi.
Derrière mes paupières, il y a toi,
À qui je parle encore tout bas.

Il y a toi et puis les autres,
Ces moments, ces instants partagés,
Ces souvenirs oubliés,
Ces pensées ne sont que les nôtres.

Car derrière mes paupières, il y a
Toutes ces choses que je ne fais pas,
Toutes ces paroles que je ne dis pas,
Le monde imaginaire de Lisa,


Écran sombre et voilé,
Comme une salle de cinéma
Où je suis seule à regarder.

Derrière le viseur de ma caméra,


J’imagine des scènes entrecoupées,
Des gens qui parlent en onomatopées.
Je me regarde vivre une autre vie,
Vivre la vie dont j’ai envie.

Car derrière mes paupières, il y a
Toutes ces choses que je n’ai pas.
Je peux être celle que je veux,
Je peux faire tout ce que je veux.


Il n’y a aucun interdit,
Tout se passe dans mon esprit.

Je suis sur les planches d’un théâtre,
Ou au bras d’un mystérieux bellâtre.


Je peux faire mon grand numéro,
Je peux tout réécrire à zéro.

Car derrière mes paupières, il y a
Tout ce que je ne te dirai pas…

16/02/2025
Trente ans

J’ai trente ans.
Tu ne trouves pas cela épatant ?
J’ai l’impression d’avoir vécu plusieurs vies…
D’avoir escaladé des montagnes, traversé des océans,
D’avoir vécu des instants d’horreur et d’autres de magie.

J’ai appris, grandi, osé, vécu…
Certaines parties de moi ont disparu.
Je n’ai plus peur de parler haut et fort,
Mais je cache toujours des secrets dans mon coffre-fort.

Je déteste toujours autant les conflits,
Et j’aime toujours autant vivre la nuit.
Je n’ai jamais eu peur des monstres sous mon lit,
Mais j’ai peur que mes fantômes disparaissent à minuit.

Je suis toujours aussi gourmande,
Moi, la jeune femme normande.
J’écoute de la musique quand je suis triste,
Je prends toujours des tas de photos comme une touriste.

Je crois que j’ai peur d’oublier
Ma vie, les gens que j’ai aimés, mon passé.
J’écris toujours des lettres, des histoires, des poèmes.
Je crois que parfois ma vie ressemble à La Bohème.

21/01/2025
N'encombrez pas

N’encombrez pas mon esprit 

De vos regrets de vos envies 

N’encombrez pas ma mémoire 

De vos remords de vos espoirs 

N’encombrez pas mes rêves 

De messages et de pièges 

N’encombrez pas mon cœur 

De vos rancœurs et noirceur

N’encombrez pas mes pensées 

De toutes ces folles idées 

N’encombrez pas mes soirées 

Pour pleurer et vous apitoyer 

N’encombrez pas ma maison 

Avec vos déceptions et sermons 

N’encombrez pas mon armoire 

De vos linges sales et idées noires 

N’encombrez pas mon trottoir 

De vos poubelles de vos mouchoirs 

N’encombrez pas mon passage 

Avec vos mauvais présages 

N’encombrez pas mon chemin 

Je ne fais que suivre mon destin 

Qui chaque jour me pousse plus loin 

Qui ne peut être, je le sais, que le mien 

24/12/2024
Je suis le feu

Je suis le feu qu’il y a dans tes yeux,
Ces yeux qui renvoient mon reflet,
Et pour lesquels je n’ai aucun regret.
Tu n’es pas celui que je veux.

Je mets du feu dans chacun de mes mouvements,
Des plus rapides aux plus lents,
Comme une flamme qui danse
Pour prouver son existence.

Je suis le feu qui te consume,
Ne ressens pas d’amertume
Si trop près de moi tu brûles.
Penses‑tu que je te manipule ?

Je mets du feu dans chaque endroit où je vais,
Car chez moi tout est déjà parti en fumée,
Ces cendres qui me parfumaient,
J’ai décidé avec moi de les emporter.

Je suis le feu qui te brûle,
Toi qui es dans ta bulle.
Regarde-moi, ouvre les yeux,
Vois‑tu en moi le feu ?

Je mets du feu dans la nuit noire
Pour m’éclairer les nuits d’été
Ou les matins d’hiver enneigés.
Je mets du feu du matin au soir.

Je suis le feu sombre et ténébreux,
Le feu qui rend amoureux,
Qui fait ton cœur s’éclater
Et en mille morceaux s’envoler.

Je mets du feu dans mes mots
Quand autour de moi rien n’est beau,
Et que j’aime voir se consumer
Ce qui est moche, triste et laid.

Je suis le feu pur et mystérieux,
Je suis le feu qui fait des envieux,
Le feu qui réchauffe tes nuits solitaires,
Le feu qui n’agit pas pour te plaire.

Je mets du feu dans ma voix,
Je mets du feu sur mes doigts,
Je mets du feu sur ma peau,
Je mets du feu à mon ego.

Je suis le feu qui meurt en toi
Quand je m’éloigne loin de toi.
Je suis le feu que tu as désiré
Mais que jamais tu n’as possédé.

Je mets du feu dans mes cheveux,
Je mets du feu comme je peux
Pour faire rougir ce bleu
De mes lèvres à mes yeux.

Je suis en feu, regarde-moi si tu peux,
Si mes flammes ne te font pas peur
Quand tout autour de moi se meurt.
Je suis en feu, oui, j’aime les jours pluvieux.

Je mets du feu dans mes pensées,
Je mets du feu dans mes caresses.
Je suis en feu quand on m’agresse,
Je suis en feu quand je suis tiraillée.

À force de mettre trop de feu,
Peut-être n’atteindrai-je jamais les cieux ?
Reste avec moi, je peux te rendre heureux,
Nous n’avons besoin que de nous deux.

Je suis le feu qui mets le feu.
Je mets du feu parfois sans raison,
Mais je mets toujours du feu avec passion.
Je mets du feu, car tu le sais, je suis le feu.

23/12/2024
Sans toi j'ai appris à ...

Sans toi, j’ai appris à grandir,
Quand j’avais pourtant peur de devenir,
Que je ne savais pas ce que je deviendrais
Sans une figure maternelle à mes côtés.

Sans toi, j’ai appris à rester silencieuse,
Quand dans ma tête les questions étaient nombreuses,
Que je cherchais des réponses solitairement,
Et que toi, tu disparaissais de mon esprit lentement.

Sans toi, j’ai appris à être forte,
Quand sur mon dos c’est tout que je porte,
Que je suis épuisée mais que je ne me plains jamais,
Et que toi, tu te fiches de ce qui a pu m’arriver.

Sans toi, j’ai appris à aimer,
Quand par ton amour j’ai été abandonnée,
Que je pensais alors ne pas le mériter,
J’ai finalement, par d’autres, été aimée.

Sans toi, j’ai appris à choisir,
Quand il me fallait alors agir,
Quand je ne faisais qu’hésiter,
J’ai finalement réussi à trancher.

Sans toi, j’ai appris à être libre,
Quand je pensais, par ton absence, être ivre,
Et que je trouvais mes réponses dans les livres.
Tu n’auras sur moi plus aucune emprise.

Sans toi, j’ai appris à être solitaire,
Quand pour toi je ne suis pas prioritaire,
Et que je dois avancer seule mais guidée
Par les souverains du passé.

Sans toi, j’ai appris à être courageuse,
À ne jamais être une personne peureuse,
Même quand dans le regard des autres, je me sens affreuse.
Je ne suis pas comme toi, une personne envieuse.

Sans toi, j’ai appris à assumer
Mes choix, mes pensées et mes envies,
Car je ne veux rien regretter.
Je suis le personnage principal de ma vie.

Sans toi, j’ai appris à être élégante,
N’ayant autour de moi aucune référente,
Je garde la tête haute et j’avance,
En faisant toujours attention à mon apparence.

Sans toi, j’ai appris à donner,
Ce dont tu m’as pourtant privée,
Mais jamais à toi je ne te donnerai
Ne serait-ce qu’un regard détourné.

Sans toi, j’ai appris à me battre,
Quand chaque jour la vie me frappe,
Et que j’essaie de tenir toutes les cartes,
Et que malgré tout, la vie dérape.

Sans toi, j’ai appris à ne pas avoir besoin
Ni de toi, ni d’une autre femme.
Je marche seule sur mon chemin,
En écoutant mon cœur et mon âme.

Sans toi, j’ai appris à être une femme,
Quand je pensais ne pas avoir les armes,
Que je disais alors toutes les détestées,
Car à travers elles je te retrouvais.

Sans toi, je suis devenue moi,
Une femme sans maître ni roi,
Qui ne suivra jamais tes pas, ta voix,
Quelqu’un qui ne sera jamais toi.

Sans toi, je suis ma propre mère, ma propre sœur, ma propre amie, ma propre confidente, je suis ma propre personne.

Je suis moi.

28/10/2024
La raison du pourquoi

« Pourquoi ? » est ma question favorite.
Mais qu’en est-il de la raison ?
Derrière chaque question
Se cache une réponse diabolique,
Une réponse qui me fait m’interroger,
Car je doute des réponses.

Je doute des critiques et des éloges,
Je ne peux croire chaque annonce.
Si, à une question, tu me réponds « oui »,
Je me demande pourquoi tu me l’as dit :
Était-ce pour me plaire
Ou bien par sincérité ?

Je douterai toujours de ta véracité,
Même si tu sembles être exemplaire.
Si, à une demande, tu me dis « non »,
Je m’interroge sur la raison
Qui t’a poussée à prendre position,
Et je douterai de ton opinion.

Tu vois, je doute de tout,
Absolument tout le temps.
Chaque réponse a un arrière-goût
Qui, à l’intérieur de moi, est persistant,
Un goût de « reviens-y »
Qui torture mon esprit,
Qui me réveille la nuit
Sans faire le moindre bruit.

La question est mon amie,
La vérité souvent mon ennemie,
Car je ne crois pas ce qu’elle dit
Et qu’elle blesse tant de vies.

Alors je me demande : pourquoi ?
Pourquoi est-ce moi ?
Pourquoi n’était-ce pas toi ?
« Pourquoi » est joie et désarroi.
Était-ce par choix ?
Ou par manque de foi ?

Je ne sais plus,
Je ne sais pas.
C’est donc cela :
La raison du pourquoi.

10/09/2024
Le clown

Il les entend tous s’esclaffer et applaudir,
Il sait que bientôt il devra sortir.
Il prépare ses drôles de vêtements
Et sort son maquillage blanc.

Certains le trouvent étrange et inquiétant,
Mais il fait beaucoup rire les enfants.
Il coiffe avec soin sa perruque
Et passe sa main sur sa nuque.

Il est souple et sait faire des pirouettes,
Mais ce soir son cœur n’est pas à la fête.
Il regarde son reflet dans le miroir
Et ajoute un peu de maquillage noir.

Il enfile ses souliers bien trop grands
Et sa salopette colorée en pleurant.
Il dessine un sourire sur son visage,
Pendant que le lion le dévisage.

C’est un artiste extrêmement doué,
Il est drôle, athlétique et sait chanter.
Il est sensible, créatif et intelligent,
Il sait réchauffer le cœur des gens.

Il choisit sa veste rouge et pailletée,
Car c’est celle qu’elle préférait.
C’est un clown solitaire désormais,
Un clown au cœur vide et brisé.

Mais sa plus grande qualité,
C’est qu’il sait ses émotions dissimuler.
Il entendra bientôt les enfants rigoler
Et regardera leurs ballons s’envoler.

Les projecteurs vont l’éclairer,
Son cœur va s’accélérer.
Il sera dans la blanche lumière,
Mais lui n’en a que faire !

Le spectacle doit continuer,
De ville en ville se déplacer,
Parce que ça ne s’arrête jamais,
Pas tant que la cloche n’a pas sonné.

Il n’a plus qu’à mettre son nez rouge,
Qu’il gardera sur lui pour toujours.
C’est sa signature, son fidèle ami,
Celui qu’il emportera avec lui au paradis…

05/08/2024
J'écris encore...

J’écris encore et toujours,
J’écris pour l’amour.
J’écris jusqu’au petit jour,
J’écris mon parcours.

Comme une plume fragile et légère,
Qui représente mon côté littéraire,
Mais aussi délicat et solitaire,
Personne ne l’a fait taire.

J’écris mes envies,
J’écris sur ma vie.
J’écris avec folie,
J’écris car je suis.

Comme un vieux stylo à bille,
Qui jamais ne vacille,
Toujours droit comme un I,
Que les autres mordillent.

J’écris avec passion,
J’écris ma rébellion,
J’écris ma religion,
J’écris avec compassion.

Comme une blanche craie,
Qui ne se prend pas pour une oie blanche,
Qui reste toujours honnête et franche,
Et qui par son cri strident effraie.

J’écris avec mon sang,
J’écris avec mon cœur.
J’écris pour les absents,
J’écris sans aucune peur.

Comme un simple crayon,
Qui ne se lasse jamais des dictons,
Car écrire, c’est sa profession,
Lui qui sait à quoi nous rêvons.

J’écris comme une plume, un stylo, une craie ou un crayon,
Non pas car je pense que c’est ma mission,
Mais car pour moi c’est une passion,
L’inspiration qui guide ma raison.

04/02/2024
Alors souris !

Rire pour exister,
Rire pour oublier,
Que ce sont les personnes les plus joyeuses qui sont les plus fêlées,
Que ce sont les plus lumineuses qui sont les plus tourmentées.
Celles qui rient haut et fort veulent oublier,
Celles qui ont besoin de joie pour se sentir exister.

Alors souris et n’oublie pas que ce n’est qu’un bon moment à passer.
Oublie les autres, oublie la solitude et l’ennui.
Danse, change, sois folle et surtout : ris !

Rire pour t’amuser,
Rire pour ne pas penser,
Que le soir, quand tu rentres, tu es seule.
Et c’est ainsi, quoi que tu veuilles,
Personne n’imagine la tristesse dont tu es remplie,
Personne n’imagine à quel point tu maudis ta vie.

Alors souris face à chaque chose qui t’émerveille.
Souris même si parfois ton cœur est en veille.
Continue à garder cette folie qui te maintient en vie.
Continue à danser, rire et chanter sous la pluie.

Rire pour aimer,
Et rire pour se protéger,
De toutes ces personnes mal intentionnées,
De toutes ces personnes qui ne font que critiquer.
Laisse-les parler dans ton dos,
Continue à aimer ce qui te fait vibrer.

Alors souris, souris à en crever !
Souris et ris à en avoir mal.
Ne sois pas banale, sois quelqu’un d’original,
Et n’aie pas peur d’être qui tu es.
Continue d’avancer, même si tu dois ramper.
Continue de sourire et surtout, continue à rire et à aimer.

27/01/2024
Inexorablement

Le temps passe et emporte avec lui le sourire des enfants.
Le temps transforme tous les êtres vivants.
Le temps efface les moments innocents.
Le temps fait qu’aujourd’hui tout est différent.

C’est pourtant le seul remède à l’absence d’un amant.
C’est pourtant le seul ami quand les autres sont absents.
Le temps est le plus confortable de tous les vêtements.
Le temps est le compagnon le plus franc.

Le temps transforme ce qui est petit en grand.
Le temps est la seule solution à chaque changement.
C’est celui qui ne nous laisse jamais seuls sur un banc.
C’est ce qui nous apportera toujours de l’apaisement.

Le temps est le plus vrai de tous les romans.
Le temps nous fait apprendre chaque leçon plus facilement.
Le temps est le meilleur de tous les enseignants.
Le temps est de nous tous le plus savant.

C’est pourtant parfois celui qu’on cherche à fuir obstinément.
C’est aussi parfois celui qu’on aimerait voir avancer plus rapidement.
Le temps nous apprend à devenir patients.
Le temps est le meilleur des médicaments.

Le temps ne veut que notre rétablissement.
Le temps est le seul à nous garder vivants.
C’est celui qui nous rend souvent différents,
Et celui qui rend un être ordinaire brillant.

Le temps nous rend à chaque épreuve plus résistants.
Le temps nous fait devenir des battants.
Le temps efface au final chaque châtiment.
Le temps nous fait devenir tous croyants.

C’est lui qui nous rend finalement intéressants,
Et c’est lui qui fait que chacun peut être un gagnant.
Le temps fait évoluer chacun de nos sentiments.
Le temps n’éprouve aucun ressentiment.

Le temps est le meilleur des amants.
Le temps aime toujours ardemment.
C’est celui qui nous accompagne constamment.
C’est celui qui n’éprouve aucun étonnement.

Le temps ne fait jamais rien négligemment.
Le temps préfère y aller tout doucement.
Le temps avance toujours prudemment.
Le temps aime le renouvellement.

C’est celui qui n’éprouve aucun épuisement,
Ni celui pour qui tout cela est pesant.
Le temps ne connaît pas l’abattement.
Le temps ignore l’affaiblissement.

Le temps se fout de l’argent, de l’endettement.
Le temps accepte les désagréments.
C’est celui qui comprend toujours,
Et celui qui reste en toute circonstance bienveillant.

Le temps peut être galant.
Le temps fait preuve de raffinement.
Le temps est parfois amusant,
Mais le temps reste néanmoins effrayant.

C’est celui qui peut être dérangeant,
Et celui qui contre nous est menaçant.
Le temps agit secrètement.
Le temps peut être un courtisan.

Le temps peut être méprisant.
Le temps n’est pas ce qu’il prétend,
Car nous ne savons pas combien de temps il nous reste exactement,
Et nous ne savons pas comment nous vivrons ce temps précisément.

Le temps est quelque chose d’urgent.
Le temps est parfois insuffisant.
Le temps, nous n’en avons pas éternellement.
Le temps nous en manque cruellement.

20/09/2023
Danser

Je veux danser
Comme s’il n’y avait pas de demain.
Je veux vivre et célébrer
Comme si la journée était sans fin.

Je veux danser
Je sens que mon corps veut bouger.
Je veux rire et me libérer
Et mes barrières les faire tomber.

Je veux danser
Ne plus avoir peur du regard des autres.
Je veux m’assumer,
Après tout, je ne commets aucune faute.

Je veux danser
Et oublier ces promesses du passé.
Je veux me sentir libre
Comme si j’étais complètement ivre.

Je veux danser
Comme si j’étais joyeuse et épanouie.
Je veux me déhancher jusqu’à minuit,
Être Cendrillon et vaciller.

Je veux danser
Et peut-être même aussi chanter.
Je veux vivre une vie folle et décalée,
Je veux pouvoir complètement me lâcher.

Je veux danser
Et pas seulement jusqu’à minuit.
Non, finalement, je veux danser toute la nuit,
Je veux sentir mon cœur enfin s’accélérer.

Je veux danser
Danser sur de la funk ou du rock,
Danser, au fond, qu’importe,
Danser à en avoir mal aux pieds.

Je veux danser
Danser sur de vieux airs, de la variété,
Danser comme si ma vie en dépendait,
Danser à en avoir le souffle coupé.

Je veux danser
Mais seulement si je suis seule,
Car je ne veux pas attirer le mauvais œil,
Danser telle une envie inavouée.

Je veux danser
Que la musique me fasse vibrer,
À en faire saigner mes oreilles,
Et que mon corps soit tout courbaturé.

Je veux danser
Danser, danser, danser,
À en être épuisée,
Danser, danser puis me reposer.

25/07/2023
J'aimerais partir

J’aimerais être un bateau
Pour voguer sur les flots.
J’aimerais être un oiseau
Pour voler tout là-haut.

J’aimerais juste m’enfuir
Sans vraiment fuir.
J’aimerais juste partir
Sans même courir.

J’aimerais être un avion
Pour partir en mission.
J’aimerais être un vagabond
Qui n’a aucune destination.

J’aimerais juste partir
Sans me sentir blêmir.
J’aimerais juste m’enfuir
Sans vraiment me punir.

J’aimerais être un poisson
Qui a la mer pour maison.
J’aimerais être un papillon
À l’abri dans son cocon.

J’aimerais juste m’enfuir
Pour me sentir libre.
J’aimerais juste partir
Pour me sentir vivre.

J’aimerais être un faucon
Qui vole vers l’horizon.
J’aimerais être un lion
Qui avance avec détermination.

J’aimerais juste partir
Qu’on me laisse tranquille.
J’aimerais juste m’enfuir
Quand mon être vacille.

22/07/2023
Mademoiselle

Mademoiselle aime plaire

Et pas qu’à son anniversaire

Mademoiselle rougit

Quand quelqu’un lui sourit


Mademoiselle aime rire

C’est comme ça qu’elle attire

Mademoiselle se maquille

Comme les petites filles


Mademoiselle se dit libre

Elle se croit dans les livres

Mademoiselle rêvasse

Et marche sur des échasses


Mademoiselle a des amis

Qui ne la mettent pas à l’abri

Mademoiselle a des ennemis

Qui ressemblent à ses amis


Mademoiselle a peur du noir

Et souvent elle perd espoir

Mademoiselle veut vivre

Et veut qu’on la délivre


Mademoiselle se sent seule

et est souvent veule

Mademoiselle aime jouer

Mais ne veut pas le montrer


Mademoiselle a peur des autres

Personne n’est un apôtre

Mademoiselle aime les gens

Qui l’a poussent comme le vent


Mademoiselle parfois ment

Mais jamais par accident

Mademoiselle veut croire

À tout ce qui brille dans le noir


Mademoiselle veut sortir

Mais a peur de partir

Mademoiselle aime danser

Quand personne ne peut regarder


Mademoiselle a un grain de folie

Car elle en a marre de l’ennui

Mademoiselle vole dans le ciel

Comme toutes ces hirondelles


Mademoiselle est triste

Elle se prend pour une artiste

Mademoiselle prend des risques

Et puis elle écoute un disque


Mademoiselle n’est plus

Cette vie est révolue

Mademoiselle est Madame

Qui ne verse plus de larmes


Madame aime plaire

Car elle est solaire

Madame rougit

Quand on l’applaudit


Madame aime rire

Cherche à oublier le pire

Madame se maquille

Elle cache ce qui l’a bousille


Madame se dit libre

Mais elle marche en équilibre

Madame rêvasse

Attend que le temps passe


Madame a des amis

Qui sont tous insoumis

Madame a des ennemis

Qui vivent dans le déni


Madame a peur du jour

Et aussi de l’amour

Madame veut vivre

En étant ivre


Madame est seule

Guidée par son aïeule

Madame veut jouer

Pour tout oublier


Madame des autres se méfie

Pourtant la solitude l’a terrifiée

Madame a besoin des gens

Qui sont bien vivants


Madame souvent ment

Pas par amusement

Madame ne croit plus

En toutes ces idées farfelues


Madame parfois sort

Voir ce qui se passe dehors

Madame veut danser

Mais préfère juste chanter


Madame est complètement folle

Elle déteste être lente et molle

Madame regarde le ciel

Et attend une réponse immatérielle


Madame semble parfois triste

Mais dissimule tout, elle existe

Madame aime les risques

Plus que ses vieux disques


Madame est devenue

De manière inattendue

Madame n’est plus mademoiselle

Qui autrefois, était pourtant, elle…


Appelez-moi Madame

02/05/2022
Liberté

Je veux être libre de vivre,
Être libre de respirer,
Être libre de décider,
De choisir et d’être ivre.

Je veux être libre d’aimer,
Être libre de rencontrer,
Être libre de partager,
D’échanger et d’apprivoiser.

Je veux être libre d’apprendre,
Être libre de lire,
Être libre d’écrire,
De tout donner et de prendre.

Je veux être libre de créer,
Être libre d’inventer,
Être libre d’idéaliser,
Et surtout de pouvoir imaginer.

Je veux être libre d’être heureuse,
Être libre de sourire,
Être libre aussi de rire,
D’être, malgré tout, joyeuse.

Je veux être libre d’être triste,
Être libre de pleurer,
Être libre de détester,
Et de perdre mon optimisme.

Je veux être libre de détruire,
Être libre de briser,
Être libre de casser,
Et de me laisser maudire.

Je veux être libre de mourir,
Être libre de trépasser,
Être libre d’expirer,
De m’éteindre et périr.

Je veux être libre
D’avancer et choisir,
De vivre ou de mourir,
De ça, je veux être libre…