Les relations

Les relations façonnent nos vies, qu’elles soient douces ou complexes. J’y plonge dans mes textes pour explorer les liens humains, leurs nuances et la profondeur des connexions qui nous unissent.

04/11/2023
La tempête

Tu es parti avec la tempête,
Mais je n’étais pas prête.
Le vent a tout emporté,
Personne n’a pu me réconforter.
Les arbres ont été déracinés,
Tout ce que je connaissais
S’est alors soudain évaporé.
Pluie et larmes se sont mélangées.

Je ne pensais pas que tu me quitterais,
Mais c’est pourtant ce que tu as fait.
Je me souviens du bruit de la porte,
Je me souviens des feuilles mortes.
La mer n’était pas calme
Quand j’ai rendu les armes.

Tu es monté dans ta voiture
Comme un chevalier sur sa monture.
Le vent était tellement violent,
Tout cela me semblait délirant,
Comme dans les films en noir et blanc
Où le tueur part en sifflant tranquillement
Et la femme pleure en tremblant.

C’était la tempête dans ma tête
Le jour où tu es monté dans ta Corvette.
Il y a trois jours, le vent est passé par là,
Et dans ma tête, j’entendais ta voix.
Le jour où tu as tourné les pas,
Le jour où tu t’es éloigné de moi,
C’était la tempête dans ma tête.

Tu es parti aussi vite qu’une comète,
Emportant les souvenirs du passé,
Emportant notre amour consumé.
Mon cœur n’est plus à la fête,
Je ne pousse plus la chansonnette.
Notre idylle était peut-être imparfaite,
Mais tu l’as laissée partir dans la tempête.

04/11/2023
Un mal pour un mieux

Je préfère que tu m’aies abandonnée,
Car j’aurais été incapable de te quitter.
Je ne suis pas de celles qui laissent tomber,
Je n’ai jamais pu, dans ma vie, renoncer.

C’est peut-être un mal pour un mieux
Que nous ne soyons plus que des inconnus.
C’est sûrement un mal pour un mieux
Qu’on se soit finalement perdus de vue.

Je déteste ceux qui baissent les bras,
Je n’abandonne jamais le combat.
Partir, non, je ne pourrais pas,
Même si contre moi il y a coup d’État.

C’est peut-être un mal pour un mieux
Qu’il n’y ait plus de nous « deux ».
C’est sûrement un mal pour un mieux
Que nos échanges restent silencieux.

Peu importe tes mots, je résiste,
J’ai tellement peur d’être abandonnée.
Peu importe tes actes, je persiste,
Je déteste si fort l’idée d’être rejetée.

C’est peut-être un mal pour un mieux,
Car plus je te donnais, moins je recevais.
C’est sûrement un mal pour un mieux,
Car aujourd’hui je sais que tu m’utilisais.

Et puis un jour, tu as franchi cette ligne,
Et moi je ne me suis plus sentie digne.
Il me semble que c’est toi qui es parti,
Mais dans ma tête, je me suis dit : c’est fini.

C’est peut-être un mal pour un mieux
Que tu te sois éloigné de moi.
C’est sûrement un mal pour un mieux,
Ma vie est mieux désormais sans toi.

Je n’ai plus à te suivre dans toutes tes idées,
Je n’ai plus à toujours, sans réfléchir, acquiescer.
Je n’ai plus à réserver mes week-ends et jours fériés,
Je n’ai plus à agir comme toi, tu l’avais décrété.

C’est peut-être un mal pour un mieux
Que nos chemins se soient séparés.
C’est sûrement un mal pour un mieux
Que nous n’allions plus dans les mêmes soirées.

Je n’ai pas à renier qui je suis pour me faire aimer,
Je n’ai pas à avoir peur d’être abandonnée,
Je n’ai pas à avoir peur de me faire rejeter,
Car des personnes m’acceptent de la tête aux pieds !

C’est peut-être un mal pour un mieux,
Tu vis dans ton monde et moi dans le mien.
C’est sûrement un mal pour un mieux,
Que désormais nous ne partagions plus rien.

06/04/2025
Oublie-moi

Oublie mon nom, mon visage et ma voix,
Ne garde aucun souvenir de moi.
J’aurais aimé partager avec toi,
Mais je n’ai ni le courage ni la foi.

Oublie-moi,
Oublie qui je suis,
Oublie ce qu’on s’est dit,
Oublie-moi.

Ne garde rien de moi, pense d’abord à toi.
Ne te retourne pas, tu dois poursuivre ta voie.
Moi, je garderai ces instants de joie, je penserai à toi quelquefois…
Des instants, tu vois, rien que ça.

Oublie-moi,
Oublie, c’est la vie.
Oublie comme je dis,
Oublie-moi.

Laisse passer les jours, les semaines et les mois,
Tu verras, le temps s’enfuira tel un hors-la-loi.
Je ne veux pas paraître rabat-joie,
Mais tu m’oublieras avant d’avoir compté tes dix doigts.

Oublie-moi,
Toi qui m’as donné de la joie,
Toi qui as réveillé ma foi,
Oublie-moi… ou peut-être pas !

07/04/2025
Il me reste mon chien

Quand tout le monde a déserté,  

Que je n’ai plus personne à qui parler,  

Qu’il ne me reste aucun copain,  

Il me reste mon chien.  


Quand j’ai passé une mauvaise journée,  

Que j’aimerais à quelqu’un me confier,  

Mais que personne ne veut écouter,  

Il me reste mon chien.  


Quand chez moi je veux rester enfermée,  

Sans envie de sortir ou de me promener,  

Mais qu’il faut bien aller le balader,  

Il me reste mon chien.  


Quand j’aimerais un repas partager,  

Mais que je suis seule, désespérée,  

Trop fière pour inviter,  

Il me reste mon chien.  


Quand je suis énervée d’avoir échoué,  

De ne pas avoir osé, de ne pas avoir essayé,  

Quand je m’en veux de n’avoir rien tenté,  

Il me reste mon chien.  


Quand je sens que je ne vais pas bien,  

Que j’aurais besoin qu’on me tienne la main,  

Mais que je fais tout pour qu’on ne voit rien

Il me reste mon chien.  


Quand je suis en manque,  

Que mon rythme cardiaque s’emballe,  

Que mes pensées deviennent bancales,  

Il me reste mon chien.  


Quand j’ai envie de craquer,  

Que je ne peux retenir, mes larmes verser,  

Lui seul parvient à les sécher

Heureusement,  

Il me reste mon chien.

11/04/2025
Me tuer

Ils veulent me tuer car je t’ai aimé 

Mais ils ne peuvent me contrôler 

Malgré ton absence à mes côtés 

Car désormais je suis une révoltée 

Ils ont voulu m’empoisonner 

En m’invitant à dîner 

Dans un restau’ lumière tamisée 

Même si j’étais affamée 

Mon assiette J’l’ai regardée

J’ai pas voulu y toucher 

Moi j’avais rien commandé 

J’ai senti l’piège se r’fermer 

Alors j’ai pris mes jambes à mes pieds 

Ils veulent me tuer car tu m’as aimé 

Mais ils ne peuvent pas effacer 

Ces instants précieux partagés 

Et notre amour qui ne mourra jamais 

Ils m’ont envoyé des corbeaux 

Pas comme dans l’poeme d’Allan Poe 

C’était flippant ces oiseaux 

Comme dans Hitchcock c’est pas d’pot

Ils rêvaient d’avoir ma peau 

Malgré dans ma poche ton couteau 

J’avais peur c’était pas rigolo 

J’me sentais mal dans ma peau 

Envie d’prendre le large sur un bateau 

Mais j’n’ai trouvé qu’un radeau 

Ils veulent me tuer car on s’est aimés 

Mais ils n’y arriveront jamais 

Car tu continues de me protéger 

Même si désormais tu es de l’autre côté 

14/10/2023
Maman

J’aimerais un jour qu’un enfant m’appelle « Maman »

J’aimerais un jour pouvoir donner tout cet amour que j’ai

car dans mes rêves les plus fous je l’ai imaginé

Ce petit être qui bousculera ma vie tel un ouragan


J’aimerais un jour pour un enfant être une maman

J’ai tellement peur de ne pas être à la hauteur

Pour ce petit être qui remplira alors tout mon cœur

Qui aujourd’hui cogne dans ma poitrine bruyamment


J’aimerais bien un jour devenir Mère

Et pouvoir transmettre ce que j’ai appris sur terre

Et pouvoir l’emmener tous les ans à la mer

J’aimerais tellement être une bonne Mère


J’aimerais vraiment être une bonne maman

Être celle qui comprend les pleurs de son enfant

Être celle qui saura le rassurer quand il sera grand

Mais je sais que je m’inquièterai constamment


Si seulement j’étais certaine d’être une bonne Mère

Être certaine que je ne serai pas comme la mienne

Être certaine que pour moi il n’aura pas de Haine

Car je ne supporterai pas que par ma faute il ressente de la peine…


Je ne sais pas ce qu’est une bonne maman

Car la mienne ne m’a pas fait passer avant

Elle a préféré partir en m’abandonnant

Ma mère n’était pas une bonne Maman


Alors pour toi, mon futur adorable petit enfant

J’ai peur d’agir maladroitement

Mais sache que jamais je ne pourrai t’abandonner

Car je t’aime avant même que tu ne sois né

20/11/2024
Un grand frère

Tu serais né bien avant moi,
D’une mère que je ne connais pas,
Mais du même père que moi.
Tu aurais grandi à quelques pas.
Mon père n’aurait pas su,
Je ne lui en aurais pas voulu,
Peut-être que toi non plus.
Et puis un jour, tu serais venu.

Oh, pas trop vite,
Non, pas tout de suite,
Laisse-moi imaginer la scène
De cette rencontre incertaine.

Tu aurais déboulé dans nos vies,
Quelques temps après que ma mère soit partie.
Au début, je me serais méfiée,
Je crois bien que je t’aurais même détesté.
J’aurais eu peur que tu me voles mon père,
Moi qui venais de perdre alors ma mère.
Tu aurais su me toucher par ton côté désintéressé,
Tu aurais su me laisser parler,
Tu aurais aimé m’écouter.
Toi, ce frère que je n’ai pas désiré,
Je t’aurais pourtant aimé.

Oh, pas si vite,
Non, pas tout de suite,
Reste encore un peu,
J’ai tant besoin de nous deux.

Tu aurais été celui qui nous aurait sauvé,
Une nouvelle personne à aimer.
Tu m’aurais tout de suite adorée,
Tu aurais dit que j’étais différente et posée.
Tu aurais été solitaire et cultivé,
Tu m’aurais emmenée au ciné,
Tu m’aurais à tes proches présentée
Comme ta petite sœur adorée.
Nous aurions ensemble voyagé,
Jusqu’au jour où j’aurais quitté le lycée.

Oh, attends un peu,
Juste un petit peu,
Reste à mes côtés,
Toi que j’ai imaginé.

Tu m’aurais vu devenir femme et aimer,
À la lumière du jour enfin me révéler.
Tu aurais été celui qui a tempéré
La colère de notre père, tu aurais apaisée.
Par la différence d’âge, il aurait été déstabilisé,
Sans oublier cette histoire d’amitié.
Auprès de toi, j’aurais pu me confier,
Car jamais tu n’aurais un de mes secrets révélé.
Et tout se serait bien terminé,
Tu te serais alors, je sais, un peu effacé
Devant cet amour que tous disaient parfait.

Oh, reste encore un peu,
Rien qu’un tout petit peu,
Je vais m’effondrer,
J’ai besoin d’une épaule pour pleurer.

Et tout serait parti en fumée.
De lui, j’aurais été séparée,
La maladie l’aurait emporté,
Mon père se serait écroulé…
…Je n’ai eu personne sur qui me reposer.
J’ai dû être forte et tout affronter,
Il m’était impossible de me laisser aller.

Oh, mon grand frère, si tu savais
Qu’à cause de ton absence,
Car jamais il n’y eut ta naissance,
N’ayant jamais eu de grand frère,
Je suis devenue mon propre grand frère…

Oh, si tu avais été,
Oui, si tu avais existé,
Mais tu n’es que fumée,
Toi, ce frère que j’ai seulement imaginé.

21/02/2025
T'écrire

Parfois, j’aimerais t’écrire,
Parce que j’ai des choses à te dire.
Je sais que toi, tu me comprends,
Je sais que jamais tu ne me mens.

Je ne peux rien te cacher,
Tu lis dans mes pensées.
Et toi seul me fais rire
Quand, avec les autres, je soupire.

Je me sens proche de toi,
Je crois qu’en toi j’ai la foi.
Je ne sais même pas pourquoi,
Mais je pense à toi parfois.

Les autres sont ennuyeux,
Alors que tu es lumineux.
Parfois, je me sens déstabilisée
Par tes mots et ta sensibilité.

Quand je parle, je me sens écoutée,
Quand j’ai peur, je me sens rassurée.
Je me sens à toi connectée,
Tout est simple, sans difficulté.

Nous regardons dans une même direction,
Nous avons, je crois, les mêmes convictions.
Crois‑tu qu’il y ait une connexion,
Ou est-ce une simple interaction ?

Tu as le pouvoir de pardonner,
Moi qui ne peux parfois l’envisager.
Nous aimons les mêmes choses,
Alors avec toi, parfois, j’ose.

J’aimerais parfois t’écrire,
Te parler sans trop réfléchir,
Mais je ne peux oublier
La sombre réalité.

21/08/2025
Si tu aimes…

Si tu aimes les balades sous la pluie,

Et les romans qu’on lit à l’infini,

Si tu aimes la lumière de l’automne 

Et les vieilles chansons qu’on fredonne 

Si tu aimes l’odeur de la forêt  

Et les vieux coffret à jouet 

Alors je crois que nous devrions nous rencontrer 

Peut-être qu’on pourrait bien s’amuser 

Je te donne rendez-vous 

Dans un lieu rien que pour nous 

Si tu aimes le thé à la menthe 

Et que tu trouves la brume charmante 

Si tu aimes les vieux objets 

Et que tu sais garder un secret 

Si tu aimes les animaux 

Et jouer aux petits chevaux 

Alors je crois que nous sommes faits pour nous aimer 

Peut-être qu’on pourrait, un bout de chemin,  partager 

Je te laisse mon adresse 

Retiens la avant qu’elle ne disparaisse 

Si tu aimes vivre la nuit 

Et manger des tas de biscuits

Si tu aimes écouter des vinyles

Et que tu rêves aussi de Sicile 

Si tu aimes les baisers sous la neige 

Et que tu crois étrangement aux sortilèges 

Alors c’est que nous nous sommes aimés 

Et que ma mémoire se mélange à la réalité 

Je te laisse vivre dans mes rêves 

Car là seulement mon cœur fait une trêve 

23/03/2025
Ne t'accroche pas à moi

Ne m’offre pas ton amour,
Tu n’auras rien en retour.
Ne me dis pas "pour toujours",
Je ne crois pas à ces discours
Qui ne durent qu’un simple jour,
Laissant l’espoir d’un impossible amour…

Dans ma tête, il y a un carrefour :
Je vais partir, je suis un troubadour.
Dans ma tête résonnent des tambours :
Je vais partir, c’est le grand jour.

Je ne ferai aucun détour
Pour entendre ta voix de velours
Me dire que tu attendras mon retour.
Je ne pars pas pour un simple séjour,
Ne cherche pas à me porter secours,
Ou à faire acte de bravoure auprès de moi.

Dans ma tête, je suis à ce carrefour :
Moi, le solitaire troubadour.
Dans ma tête, j’entends les tambours :
Je ne ferai jamais demi-tour…

Ne t’accroche pas à moi,
Je ne reviendrai pas.
Tu n’étais qu’une étape sur mon chemin,
Moi, je dois poursuivre mon destin.
Garde pour quelqu’un ton amour
Qui saura aimer ta voix de velours.
De moi, tu n’as eu que mes contours :
Mon cœur, à ta voix, est resté sourd.

Dans ma tête, derrière moi est le carrefour :
Je reste cet inconnu, ce troubadour.
Dans ma tête, silence les tambours…
Laissez-moi enfin parler d’amour.

24/07/2023
Cet ami

Je ne veux pas qu’il me trouve belle
Ni même qu’il me prenne pour une jouvencelle.
Je ne veux pas qu’il ait honte d’être avec moi
Ni même qu’il partage ce en quoi je crois.

J’aimerais simplement qu’il m’accepte
Sans me forcer à faire partie d’une secte.
J’aimerais qu’en pleine nuit il m’appelle,
Juste comme ça, pour prendre des nouvelles.

Je veux juste pouvoir me confier, lui parler
Sans sentir sur moi un regard amusé.
Je veux juste vivre, rire et vibrer
Sans me sentir, par lui, opprimée.

J’aimerais pouvoir, n’importe quand, l’appeler
Et savoir que je ne vais pas l’ennuyer.
Je veux juste, avec lui, me sentir respectée
Et poussée à avancer, ne jamais renoncer.

J’aimerais qu’il me montre que j’ai tort
De penser qu’il n’existera jamais.
J’aimerais ressentir des remords
D’avoir cru que de tous je dois me méfier.

S’il pouvait m’accompagner là où j’ai peur d’aller,
S’il pouvait avec moi marcher sans même parler,
Je ne chercherais pas à le faire changer,
J’essaierais juste, au mieux, de l’aider.

Je ne voudrais pas tout cela gâcher
Avec des mots trop vite prononcés.
Je ne voudrais pas qu’il prenne peur
Et que tout cela, à jamais, s’évapore.

Cet ami qui ne viendra pas,
Cet ami qui n’est qu’illusion,
Cet ami qui ne serait pas déception,
Cet ami qui, je le sais, n’existe pas.

25/07/2025
En rampant

Je n’ai qu’un cœur un peu trop grand

Et des histoires pour les enfants

Mais est-ce bien suffisant ? 

Oui, est-ce suffisant ? 

J’ai dans la tête des fleurs au printemps 

Et dans mon cœur un véritable volcan 

Mais rien de cela n’est important 

Non, rien n’est important 

J’ai des envies d’ailleurs et de plus grand 

Mais ce n’est vraiment pas évident 

Pour moi qui fais semblant 

Oui, moi qui fais semblant 

J’ai en moi cette solitude, ce sentiment réconfortant 

Qui pour les autres est, je crois, intimidant 

Je sais que personne ne m’attend 

Non, personne ne m’attend 

J’ai sur ma peau, de ma vie, des fragments 

D’heureux ou dramatiques moments 

Qui sont persistants 

Oui, persistants 

Il y a dans le regard des autres un monde inexistant 

Et dans leurs mots, jamais rien d’exaltant

Ils n’ont plus rien d’envoûtant

Non, rien d’envoûtant

J’ai dans la voix des silences géants 

Que personne ne perçoit cependant 

Je sais que je fuis en dedans 

Oui, là, en dedans 

Et si je disparais tout doucement 

Comme une ombre qui fuit en flottant 

Viendras-tu me chercher en rampant ? 

Oui, dans cet autre monde, en rampant….

29/05/2024
Sabotage

Défier les Dieux, crier au sabotage,
Quand on a l’impression de faire naufrage,
En vouloir à la terre entière
Et se sentir si peu fier.
Vouloir être le plus fort,
Même quand on se sent mort,
Se méfier de chaque silence,
Hésiter à entrer dans la danse.

Qu’ont-ils dans ton dos comploté ?
Continue de chaque détail analyser,
Tu finiras bien par trouver
Qui s’amuse à te torturer.
Tu as des doutes sur ton voisin,
Ah, et qui sera le prochain ?
L’autre qui se prend pour un saint,
Vas-tu douter ainsi jusqu’à la fin ?

Tu entends derrière toi chuchoter :
Étais-ce à ton sujet ?
Devrais-tu les ignorer ?
Et si tout ceci était calculé ?
Pourras-tu un jour enfin te reposer…
Et dans ton sommeil, tu n’es pas rassuré.
Pourraient-ils venir t’assassiner ?
Tu ne voudrais même pas parier…

Et s’ils en faisaient exprès
De sans cesse te blesser ?
Et si tout t’était adressé,
Arriverais‑tu à avancer ?
Mais tu parles trop,
Pèses chacun de tes mots.
Tu trouveras le repos,
Un jour, il fera enfin beau.

Croire au Destin qui nous a sabotés,
Et de tous, au fond, se méfier,
Ne croire aucun des mots prononcés,
Voir au loin les belles paroles s’envoler,
Et sur ton dos, continuer de tout porter.
Est-ce qu’un jour tout cela va cesser ?
Tu devrais arrêter d’espérer,
Tu sais pourtant que cela ne fait que commencer.

29/07/2023
Toi l'élève

Toi, l’élève, qui t’en vas,
Sache que je ne t’oublie pas.
Tu vas grandir et devenir,
Tu vas partir et découvrir.

Je n’oublierai pas ton visage,
Que tu aies été, ou non, sage.
Je me souviendrai de ton regard
Quand tu étais dans le brouillard.

J’espère t’avoir un peu aidé,
J’espère t’avoir peut-être guidé.
Du chemin, tu vas en parcourir,
Je me rappellerai de ton sourire.

Parfois, tu devais me maudire
Quand je te faisais réfléchir.
J’espère ne pas t’avoir ennuyé,
J’espère que ta voie tu as trouvée.

Pour moi, tu sais, tu as compté,
Et j’ai aussi appris à tes côtés.
Reviens me voir si tu veux,
Ça me rendra toujours heureux.

Toi, l’élève que je n’oublie pas,
Toi, l’élève qui s’en va…

30/05/2025
Changer d’avis 

Tu m’as fait changer d’avis 

Et tu m’as fait changer de vie 

Mais que reste-il de cela ? 

Toi qui ne veux plus de moi ? 

Nos regards se sont croisés

Mon cœur s’est accéléré 

Moi qui ne voulais plus aimer 

Tu m’as fait tout oublier 

Tu étais tout ce que je voulais 

Au premier instant je t’ai désirée 

« Moi aussi » tu me disais 

Mais tu as fui, tu t’es éloignée 

L’un pour l’autre nous étions faits 

Du moins c’est ce que je pensais 

De mal, qu’ai-je dit ou fait ? 

Si seulement à ma question tu répondais 

Des instants à deux je me souviendrai

D’une histoire qui trop bien commençait 

De ton regard qui me transperçait 

Mais ton mystique visage je l’effacerai

C’était trop beau pour être vrai 

Tu m’as, je crois, envoûté 

C’était trop fort pour durer

J’aurai, je pense, des regrets 

De ne pas avoir ta peau plus caressée 

De ne pas avoir tes cheveux plus respirés

De ne pas avoir ta bouche trop embrassée 

De ne pas avoir eu ton corps tout entier 

Alors je retourne à ma solitude 

Toi il me semble à tes incertitudes 

Je vais retrouver mes habitudes 

Je ne changerai plus d’attitude 

Je ne retiendrai ni ton visage ni ton nom

Je me souviendrai seulement de ton « non »

Toi qui m’as fait changer d’avis 

Et avec qui je voyais changer ma vie