Les relations
Les relations façonnent nos vies, qu’elles soient douces ou complexes. J’y plonge dans mes textes pour explorer les liens humains, leurs nuances et la profondeur des connexions qui nous unissent.
Tu es parti avec la tempête,
Mais je n’étais pas prête.
Le vent a tout emporté,
Personne n’a pu me réconforter.
Les arbres ont été déracinés,
Tout ce que je connaissais
S’est alors soudain évaporé.
Pluie et larmes se sont mélangées.
Je ne pensais pas que tu me quitterais,
Mais c’est pourtant ce que tu as fait.
Je me souviens du bruit de la porte,
Je me souviens des feuilles mortes.
La mer n’était pas calme
Quand j’ai rendu les armes.
Tu es monté dans ta voiture
Comme un chevalier sur sa monture.
Le vent était tellement violent,
Tout cela me semblait délirant,
Comme dans les films en noir et blanc
Où le tueur part en sifflant tranquillement
Et la femme pleure en tremblant.
C’était la tempête dans ma tête
Le jour où tu es monté dans ta Corvette.
Il y a trois jours, le vent est passé par là,
Et dans ma tête, j’entendais ta voix.
Le jour où tu as tourné les pas,
Le jour où tu t’es éloigné de moi,
C’était la tempête dans ma tête.
Tu es parti aussi vite qu’une comète,
Emportant les souvenirs du passé,
Emportant notre amour consumé.
Mon cœur n’est plus à la fête,
Je ne pousse plus la chansonnette.
Notre idylle était peut-être imparfaite,
Mais tu l’as laissée partir dans la tempête.
Je préfère que tu m’aies abandonnée,
Car j’aurais été incapable de te quitter.
Je ne suis pas de celles qui laissent tomber,
Je n’ai jamais pu, dans ma vie, renoncer.
C’est peut-être un mal pour un mieux
Que nous ne soyons plus que des inconnus.
C’est sûrement un mal pour un mieux
Qu’on se soit finalement perdus de vue.
Je déteste ceux qui baissent les bras,
Je n’abandonne jamais le combat.
Partir, non, je ne pourrais pas,
Même si contre moi il y a coup d’État.
C’est peut-être un mal pour un mieux
Qu’il n’y ait plus de nous « deux ».
C’est sûrement un mal pour un mieux
Que nos échanges restent silencieux.
Peu importe tes mots, je résiste,
J’ai tellement peur d’être abandonnée.
Peu importe tes actes, je persiste,
Je déteste si fort l’idée d’être rejetée.
C’est peut-être un mal pour un mieux,
Car plus je te donnais, moins je recevais.
C’est sûrement un mal pour un mieux,
Car aujourd’hui je sais que tu m’utilisais.
Et puis un jour, tu as franchi cette ligne,
Et moi je ne me suis plus sentie digne.
Il me semble que c’est toi qui es parti,
Mais dans ma tête, je me suis dit : c’est fini.
C’est peut-être un mal pour un mieux
Que tu te sois éloigné de moi.
C’est sûrement un mal pour un mieux,
Ma vie est mieux désormais sans toi.
Je n’ai plus à te suivre dans toutes tes idées,
Je n’ai plus à toujours, sans réfléchir, acquiescer.
Je n’ai plus à réserver mes week-ends et jours fériés,
Je n’ai plus à agir comme toi, tu l’avais décrété.
C’est peut-être un mal pour un mieux
Que nos chemins se soient séparés.
C’est sûrement un mal pour un mieux
Que nous n’allions plus dans les mêmes soirées.
Je n’ai pas à renier qui je suis pour me faire aimer,
Je n’ai pas à avoir peur d’être abandonnée,
Je n’ai pas à avoir peur de me faire rejeter,
Car des personnes m’acceptent de la tête aux pieds !
C’est peut-être un mal pour un mieux,
Tu vis dans ton monde et moi dans le mien.
C’est sûrement un mal pour un mieux,
Que désormais nous ne partagions plus rien.
Oublie mon nom, mon visage et ma voix,
Ne garde aucun souvenir de moi.
J’aurais aimé partager avec toi,
Mais je n’ai ni le courage ni la foi.
Oublie-moi,
Oublie qui je suis,
Oublie ce qu’on s’est dit,
Oublie-moi.
Ne garde rien de moi, pense d’abord à toi.
Ne te retourne pas, tu dois poursuivre ta voie.
Moi, je garderai ces instants de joie, je penserai à toi quelquefois…
Des instants, tu vois, rien que ça.
Oublie-moi,
Oublie, c’est la vie.
Oublie comme je dis,
Oublie-moi.
Laisse passer les jours, les semaines et les mois,
Tu verras, le temps s’enfuira tel un hors-la-loi.
Je ne veux pas paraître rabat-joie,
Mais tu m’oublieras avant d’avoir compté tes dix doigts.
Oublie-moi,
Toi qui m’as donné de la joie,
Toi qui as réveillé ma foi,
Oublie-moi… ou peut-être pas !
Quand tout le monde a déserté,
Que je n’ai plus personne à qui parler,
Qu’il ne me reste aucun copain,
Il me reste mon chien.
Quand j’ai passé une mauvaise journée,
Que j’aimerais à quelqu’un me confier,
Mais que personne ne veut écouter,
Il me reste mon chien.
Quand chez moi je veux rester enfermée,
Sans envie de sortir ou de me promener,
Mais qu’il faut bien aller le balader,
Il me reste mon chien.
Quand j’aimerais un repas partager,
Mais que je suis seule, désespérée,
Trop fière pour inviter,
Il me reste mon chien.
Quand je suis énervée d’avoir échoué,
De ne pas avoir osé, de ne pas avoir essayé,
Quand je m’en veux de n’avoir rien tenté,
Il me reste mon chien.
Quand je sens que je ne vais pas bien,
Que j’aurais besoin qu’on me tienne la main,
Mais que je fais tout pour qu’on ne voit rien
Il me reste mon chien.
Quand je suis en manque,
Que mon rythme cardiaque s’emballe,
Que mes pensées deviennent bancales,
Il me reste mon chien.
Quand j’ai envie de craquer,
Que je ne peux retenir, mes larmes verser,
Lui seul parvient à les sécher
Heureusement,
Il me reste mon chien.
Ils veulent me tuer car je t’ai aimé
Mais ils ne peuvent me contrôler
Malgré ton absence à mes côtés
Car désormais je suis une révoltée
Ils ont voulu m’empoisonner
En m’invitant à dîner
Dans un restau’ lumière tamisée
Même si j’étais affamée
Mon assiette J’l’ai regardée
J’ai pas voulu y toucher
Moi j’avais rien commandé
J’ai senti l’piège se r’fermer
Alors j’ai pris mes jambes à mes pieds
Ils veulent me tuer car tu m’as aimé
Mais ils ne peuvent pas effacer
Ces instants précieux partagés
Et notre amour qui ne mourra jamais
Ils m’ont envoyé des corbeaux
Pas comme dans l’poeme d’Allan Poe
C’était flippant ces oiseaux
Comme dans Hitchcock c’est pas d’pot
Ils rêvaient d’avoir ma peau
Malgré dans ma poche ton couteau
J’avais peur c’était pas rigolo
J’me sentais mal dans ma peau
Envie d’prendre le large sur un bateau
Mais j’n’ai trouvé qu’un radeau
Ils veulent me tuer car on s’est aimés
Mais ils n’y arriveront jamais
Car tu continues de me protéger
Même si désormais tu es de l’autre côté
J’aimerais un jour qu’un enfant m’appelle « Maman »
J’aimerais un jour pouvoir donner tout cet amour que j’ai
car dans mes rêves les plus fous je l’ai imaginé
Ce petit être qui bousculera ma vie tel un ouragan
J’aimerais un jour pour un enfant être une maman
J’ai tellement peur de ne pas être à la hauteur
Pour ce petit être qui remplira alors tout mon cœur
Qui aujourd’hui cogne dans ma poitrine bruyamment
J’aimerais bien un jour devenir Mère
Et pouvoir transmettre ce que j’ai appris sur terre
Et pouvoir l’emmener tous les ans à la mer
J’aimerais tellement être une bonne Mère
J’aimerais vraiment être une bonne maman
Être celle qui comprend les pleurs de son enfant
Être celle qui saura le rassurer quand il sera grand
Mais je sais que je m’inquièterai constamment
Si seulement j’étais certaine d’être une bonne Mère
Être certaine que je ne serai pas comme la mienne
Être certaine que pour moi il n’aura pas de Haine
Car je ne supporterai pas que par ma faute il ressente de la peine…
Je ne sais pas ce qu’est une bonne maman
Car la mienne ne m’a pas fait passer avant
Elle a préféré partir en m’abandonnant
Ma mère n’était pas une bonne Maman
Alors pour toi, mon futur adorable petit enfant
J’ai peur d’agir maladroitement
Mais sache que jamais je ne pourrai t’abandonner
Car je t’aime avant même que tu ne sois né
Tu serais né bien avant moi,
D’une mère que je ne connais pas,
Mais du même père que moi.
Tu aurais grandi à quelques pas.
Mon père n’aurait pas su,
Je ne lui en aurais pas voulu,
Peut-être que toi non plus.
Et puis un jour, tu serais venu.
Oh, pas trop vite,
Non, pas tout de suite,
Laisse-moi imaginer la scène
De cette rencontre incertaine.
Tu aurais déboulé dans nos vies,
Quelques temps après que ma mère soit partie.
Au début, je me serais méfiée,
Je crois bien que je t’aurais même détesté.
J’aurais eu peur que tu me voles mon père,
Moi qui venais de perdre alors ma mère.
Tu aurais su me toucher par ton côté désintéressé,
Tu aurais su me laisser parler,
Tu aurais aimé m’écouter.
Toi, ce frère que je n’ai pas désiré,
Je t’aurais pourtant aimé.
Oh, pas si vite,
Non, pas tout de suite,
Reste encore un peu,
J’ai tant besoin de nous deux.
Tu aurais été celui qui nous aurait sauvé,
Une nouvelle personne à aimer.
Tu m’aurais tout de suite adorée,
Tu aurais dit que j’étais différente et posée.
Tu aurais été solitaire et cultivé,
Tu m’aurais emmenée au ciné,
Tu m’aurais à tes proches présentée
Comme ta petite sœur adorée.
Nous aurions ensemble voyagé,
Jusqu’au jour où j’aurais quitté le lycée.
Oh, attends un peu,
Juste un petit peu,
Reste à mes côtés,
Toi que j’ai imaginé.
Tu m’aurais vu devenir femme et aimer,
À la lumière du jour enfin me révéler.
Tu aurais été celui qui a tempéré
La colère de notre père, tu aurais apaisée.
Par la différence d’âge, il aurait été déstabilisé,
Sans oublier cette histoire d’amitié.
Auprès de toi, j’aurais pu me confier,
Car jamais tu n’aurais un de mes secrets révélé.
Et tout se serait bien terminé,
Tu te serais alors, je sais, un peu effacé
Devant cet amour que tous disaient parfait.
Oh, reste encore un peu,
Rien qu’un tout petit peu,
Je vais m’effondrer,
J’ai besoin d’une épaule pour pleurer.
Et tout serait parti en fumée.
De lui, j’aurais été séparée,
La maladie l’aurait emporté,
Mon père se serait écroulé…
…Je n’ai eu personne sur qui me reposer.
J’ai dû être forte et tout affronter,
Il m’était impossible de me laisser aller.
Oh, mon grand frère, si tu savais
Qu’à cause de ton absence,
Car jamais il n’y eut ta naissance,
N’ayant jamais eu de grand frère,
Je suis devenue mon propre grand frère…
Oh, si tu avais été,
Oui, si tu avais existé,
Mais tu n’es que fumée,
Toi, ce frère que j’ai seulement imaginé.
Parfois, j’aimerais t’écrire,
Parce que j’ai des choses à te dire.
Je sais que toi, tu me comprends,
Je sais que jamais tu ne me mens.
Je ne peux rien te cacher,
Tu lis dans mes pensées.
Et toi seul me fais rire
Quand, avec les autres, je soupire.
Je me sens proche de toi,
Je crois qu’en toi j’ai la foi.
Je ne sais même pas pourquoi,
Mais je pense à toi parfois.
Les autres sont ennuyeux,
Alors que tu es lumineux.
Parfois, je me sens déstabilisée
Par tes mots et ta sensibilité.
Quand je parle, je me sens écoutée,
Quand j’ai peur, je me sens rassurée.
Je me sens à toi connectée,
Tout est simple, sans difficulté.
Nous regardons dans une même direction,
Nous avons, je crois, les mêmes convictions.
Crois‑tu qu’il y ait une connexion,
Ou est-ce une simple interaction ?
Tu as le pouvoir de pardonner,
Moi qui ne peux parfois l’envisager.
Nous aimons les mêmes choses,
Alors avec toi, parfois, j’ose.
J’aimerais parfois t’écrire,
Te parler sans trop réfléchir,
Mais je ne peux oublier
La sombre réalité.
Si tu aimes les balades sous la pluie,
Et les romans qu’on lit à l’infini,
Si tu aimes la lumière de l’automne
Et les vieilles chansons qu’on fredonne
Si tu aimes l’odeur de la forêt
Et les vieux coffret à jouet
Alors je crois que nous devrions nous rencontrer
Peut-être qu’on pourrait bien s’amuser
Je te donne rendez-vous
Dans un lieu rien que pour nous
Si tu aimes le thé à la menthe
Et que tu trouves la brume charmante
Si tu aimes les vieux objets
Et que tu sais garder un secret
Si tu aimes les animaux
Et jouer aux petits chevaux
Alors je crois que nous sommes faits pour nous aimer
Peut-être qu’on pourrait, un bout de chemin, partager
Je te laisse mon adresse
Retiens la avant qu’elle ne disparaisse
Si tu aimes vivre la nuit
Et manger des tas de biscuits
Si tu aimes écouter des vinyles
Et que tu rêves aussi de Sicile
Si tu aimes les baisers sous la neige
Et que tu crois étrangement aux sortilèges
Alors c’est que nous nous sommes aimés
Et que ma mémoire se mélange à la réalité
Je te laisse vivre dans mes rêves
Car là seulement mon cœur fait une trêve
Ne m’offre pas ton amour,
Tu n’auras rien en retour.
Ne me dis pas "pour toujours",
Je ne crois pas à ces discours
Qui ne durent qu’un simple jour,
Laissant l’espoir d’un impossible amour…
Dans ma tête, il y a un carrefour :
Je vais partir, je suis un troubadour.
Dans ma tête résonnent des tambours :
Je vais partir, c’est le grand jour.
Je ne ferai aucun détour
Pour entendre ta voix de velours
Me dire que tu attendras mon retour.
Je ne pars pas pour un simple séjour,
Ne cherche pas à me porter secours,
Ou à faire acte de bravoure auprès de moi.
Dans ma tête, je suis à ce carrefour :
Moi, le solitaire troubadour.
Dans ma tête, j’entends les tambours :
Je ne ferai jamais demi-tour…
Ne t’accroche pas à moi,
Je ne reviendrai pas.
Tu n’étais qu’une étape sur mon chemin,
Moi, je dois poursuivre mon destin.
Garde pour quelqu’un ton amour
Qui saura aimer ta voix de velours.
De moi, tu n’as eu que mes contours :
Mon cœur, à ta voix, est resté sourd.
Dans ma tête, derrière moi est le carrefour :
Je reste cet inconnu, ce troubadour.
Dans ma tête, silence les tambours…
Laissez-moi enfin parler d’amour.
Je ne veux pas qu’il me trouve belle
Ni même qu’il me prenne pour une jouvencelle.
Je ne veux pas qu’il ait honte d’être avec moi
Ni même qu’il partage ce en quoi je crois.
J’aimerais simplement qu’il m’accepte
Sans me forcer à faire partie d’une secte.
J’aimerais qu’en pleine nuit il m’appelle,
Juste comme ça, pour prendre des nouvelles.
Je veux juste pouvoir me confier, lui parler
Sans sentir sur moi un regard amusé.
Je veux juste vivre, rire et vibrer
Sans me sentir, par lui, opprimée.
J’aimerais pouvoir, n’importe quand, l’appeler
Et savoir que je ne vais pas l’ennuyer.
Je veux juste, avec lui, me sentir respectée
Et poussée à avancer, ne jamais renoncer.
J’aimerais qu’il me montre que j’ai tort
De penser qu’il n’existera jamais.
J’aimerais ressentir des remords
D’avoir cru que de tous je dois me méfier.
S’il pouvait m’accompagner là où j’ai peur d’aller,
S’il pouvait avec moi marcher sans même parler,
Je ne chercherais pas à le faire changer,
J’essaierais juste, au mieux, de l’aider.
Je ne voudrais pas tout cela gâcher
Avec des mots trop vite prononcés.
Je ne voudrais pas qu’il prenne peur
Et que tout cela, à jamais, s’évapore.
Cet ami qui ne viendra pas,
Cet ami qui n’est qu’illusion,
Cet ami qui ne serait pas déception,
Cet ami qui, je le sais, n’existe pas.
Je n’ai qu’un cœur un peu trop grand
Et des histoires pour les enfants
Mais est-ce bien suffisant ?
Oui, est-ce suffisant ?
J’ai dans la tête des fleurs au printemps
Et dans mon cœur un véritable volcan
Mais rien de cela n’est important
Non, rien n’est important
J’ai des envies d’ailleurs et de plus grand
Mais ce n’est vraiment pas évident
Pour moi qui fais semblant
Oui, moi qui fais semblant
J’ai en moi cette solitude, ce sentiment réconfortant
Qui pour les autres est, je crois, intimidant
Je sais que personne ne m’attend
Non, personne ne m’attend
J’ai sur ma peau, de ma vie, des fragments
D’heureux ou dramatiques moments
Qui sont persistants
Oui, persistants
Il y a dans le regard des autres un monde inexistant
Et dans leurs mots, jamais rien d’exaltant
Ils n’ont plus rien d’envoûtant
Non, rien d’envoûtant
J’ai dans la voix des silences géants
Que personne ne perçoit cependant
Je sais que je fuis en dedans
Oui, là, en dedans
Et si je disparais tout doucement
Comme une ombre qui fuit en flottant
Viendras-tu me chercher en rampant ?
Oui, dans cet autre monde, en rampant….
Défier les Dieux, crier au sabotage,
Quand on a l’impression de faire naufrage,
En vouloir à la terre entière
Et se sentir si peu fier.
Vouloir être le plus fort,
Même quand on se sent mort,
Se méfier de chaque silence,
Hésiter à entrer dans la danse.
Qu’ont-ils dans ton dos comploté ?
Continue de chaque détail analyser,
Tu finiras bien par trouver
Qui s’amuse à te torturer.
Tu as des doutes sur ton voisin,
Ah, et qui sera le prochain ?
L’autre qui se prend pour un saint,
Vas-tu douter ainsi jusqu’à la fin ?
Tu entends derrière toi chuchoter :
Étais-ce à ton sujet ?
Devrais-tu les ignorer ?
Et si tout ceci était calculé ?
Pourras-tu un jour enfin te reposer…
Et dans ton sommeil, tu n’es pas rassuré.
Pourraient-ils venir t’assassiner ?
Tu ne voudrais même pas parier…
Et s’ils en faisaient exprès
De sans cesse te blesser ?
Et si tout t’était adressé,
Arriverais‑tu à avancer ?
Mais tu parles trop,
Pèses chacun de tes mots.
Tu trouveras le repos,
Un jour, il fera enfin beau.
Croire au Destin qui nous a sabotés,
Et de tous, au fond, se méfier,
Ne croire aucun des mots prononcés,
Voir au loin les belles paroles s’envoler,
Et sur ton dos, continuer de tout porter.
Est-ce qu’un jour tout cela va cesser ?
Tu devrais arrêter d’espérer,
Tu sais pourtant que cela ne fait que commencer.
Toi, l’élève, qui t’en vas,
Sache que je ne t’oublie pas.
Tu vas grandir et devenir,
Tu vas partir et découvrir.
Je n’oublierai pas ton visage,
Que tu aies été, ou non, sage.
Je me souviendrai de ton regard
Quand tu étais dans le brouillard.
J’espère t’avoir un peu aidé,
J’espère t’avoir peut-être guidé.
Du chemin, tu vas en parcourir,
Je me rappellerai de ton sourire.
Parfois, tu devais me maudire
Quand je te faisais réfléchir.
J’espère ne pas t’avoir ennuyé,
J’espère que ta voie tu as trouvée.
Pour moi, tu sais, tu as compté,
Et j’ai aussi appris à tes côtés.
Reviens me voir si tu veux,
Ça me rendra toujours heureux.
Toi, l’élève que je n’oublie pas,
Toi, l’élève qui s’en va…
Tu m’as fait changer d’avis
Et tu m’as fait changer de vie
Mais que reste-il de cela ?
Toi qui ne veux plus de moi ?
Nos regards se sont croisés
Mon cœur s’est accéléré
Moi qui ne voulais plus aimer
Tu m’as fait tout oublier
Tu étais tout ce que je voulais
Au premier instant je t’ai désirée
« Moi aussi » tu me disais
Mais tu as fui, tu t’es éloignée
L’un pour l’autre nous étions faits
Du moins c’est ce que je pensais
De mal, qu’ai-je dit ou fait ?
Si seulement à ma question tu répondais
Des instants à deux je me souviendrai
D’une histoire qui trop bien commençait
De ton regard qui me transperçait
Mais ton mystique visage je l’effacerai
C’était trop beau pour être vrai
Tu m’as, je crois, envoûté
C’était trop fort pour durer
J’aurai, je pense, des regrets
De ne pas avoir ta peau plus caressée
De ne pas avoir tes cheveux plus respirés
De ne pas avoir ta bouche trop embrassée
De ne pas avoir eu ton corps tout entier
Alors je retourne à ma solitude
Toi il me semble à tes incertitudes
Je vais retrouver mes habitudes
Je ne changerai plus d’attitude
Je ne retiendrai ni ton visage ni ton nom
Je me souviendrai seulement de ton « non »
Toi qui m’as fait changer d’avis
Et avec qui je voyais changer ma vie