La nature

La nature est un refuge et un miroir de nos émotions. Dans mes poèmes, je célèbre le souffle des saisons, la beauté des paysages et le calme qui apaise l’âme.

02/12/2025
Le froid de l’hiver

Je ferme les yeux et j’imagine

Des gens qui ne sont que des figurines.

Il n’y a rien de vivant, tout est lent,

Aucun sentiment, rien n’est vibrant.


Je cherche une voix

Que je n’entends pas.

Je cherche une présence

Qui ne viendra pas.


Autour de moi, tout est virtuel,

Je me sens en conflit perpétuel.

Je veux plus, j’en veux plus…

Suis-je sur Mars ou sur Vénus ?


J’attends toujours patiemment,

Je ne veux causer aucun tourment.

En moi tout se déchire violemment,

Je crie, mais personne n’entend.


Alors je souris toujours avec envie,

J’éloigne de moi la froideur et l’ennui.

Mon cœur n’est pas glacé,

Mon corps n’est pas gelé.


Le froid de l’hiver

M’apporte de la misère,

Mais je ne suis pas en colère…

À quoi tout cela sert ?


Bientôt le printemps reviendra

Et une chanson guidera mes pas.

J’irai peut-être quelques jours au soleil,

J’oublierai ce trouble qui perturbe mon sommeil.


Des parfums de vanille,

Mes pensées qui vacillent,

Le soleil qui brûle ma peau,

Et moi qui me dis que j’en fais de trop.


Et les feuilles mortes retomberont au sol.

Je n’irai pas me cacher sous un parasol.

Je porterai un grand manteau et un chapeau,

Et devant moi des couleurs qui me donnent chaud.


Et l’hiver reviendra, car il est sans fin.

Je regarderai encore les lignes de mes mains,

Espérant un nouveau et agréable lendemain,

Et cherchant à fuir, je crois, mon sombre destin.

03/11/2025
La Mer

Cela fait longtemps que je ne vais plus à la mer

Cela fait longtemps que je n’ai plus de mère

Et ses vagues qui me donnent le mal de mer,

Un coup j’espère, un autre je désespère.


L’odeur de l’air marin,

Suis-je le matelot ou le capitaine ?

Je vogue dans un océan ou dans un bassin ?

Quelle est ma limite entre l’amour et la haine ?


Et ces vagues qui me submergent,

Alors que je me tiens sur la berge…

Vagues de sentiments,

Vagues de ressentiments.


Suis-je digne d’être aimée,

Alors que ma plage, elle, a abandonné ?

Je m’étouffe dans mon propre souffle,

Et je me fais aspirer dans un gouffre.


Le phare est trop loin pour m’éclairer,

Je le fais seule, j’y suis habituée.

J’ai beau crier, personne ne m’entend,

Ma voix se perd au loin dans le vent.


De l’eau salée dans mes yeux,

Mon amour est affreux.

Je n’ose plus faire de vœux,

Qu’ils soient malsains ou pieux.


J’ai la tête sous l’eau,

Le bateau a sombré,

Il y a bien des années…

Mon corps flotte sur les flots.


Je veux tous, je peux tous les sauver,

Même si cela me met en danger.

Suis-je un pirate ou une sirène ?

Suis-je un requin ou une murène ?


Je n’ai pas peur des requins,

Je les connais trop bien.

Mais je cherche encore à les apprivoiser,

J’espère qu’un jour ils pourront m’aimer.


Je n’aime pas aller là où je n’ai pas pied,

Et pourtant, il y a longtemps, j’ai appris à nager.

Je suis prête, du radeau, à sauter,

Juste pour prouver que je ne peux pas couler.


Une perle noire que je tiens dans la main,

Juste là, contre moi, qui me fait du bien :

Le souvenir d’un magnifique paquebot,

Qui a sombré beaucoup trop tôt.


Je ne crois plus aux dieux,

Je ne prie plus les cieux.

Et au loin, des orages,

Annonçant de mauvais présages.


Alors je me bats contre la mer,

Et le souvenir lointain d’une mère.

Je me bats contre toi,

Mais surtout contre moi.


Et je me bats contre un « nous »,

Je crois que je suis à bout.

Je me bats contre tout,

Et dans ma bouche amère, j’ai le goût.


Le récif est au loin,

Mon avenir incertain.

Y aura-t-il un marin ?

Y aura-t-il un demain ?


Alors j’offre des morceaux de mon cœur,

Comme pour, je crois, éloigner la douleur.

Je ne ressens aucune rancœur,

Mais je crois bien que j’ai peur.


Je cherche une île,

Je cherche un « il »,

Mais je ne veux le révéler,

J’ai bien trop peur d’être blessée.


Alors je flotte entre deux eaux,

Mes mots se font emporter par les flots.

Mon cœur est bien trop grand

Pour ce minuscule océan.

02/11/2025
Le Volcan

Je ne suis pas une étincelle qu’on contient,

Je ne suis pas une femme qu’on retient.

Je ne suis pas le feu de cheminée enfermé,

Je ne suis pas la flamme d’un briquet.


Je suis un volcan qui rugit,

Je suis un volcan qui agit,

Un volcan qui fait peur,

Et qui parfois se meurt.


Je ne suis pas un quelconque bûcher,

Je ne suis pas un simple brasier.

Je ne suis pas une bougie qui vit la nuit,

Je ne suis pas une étincelle qui de loin luit.


Je suis un volcan dangereux,

Je suis un volcan tempétueux,

Un volcan en sommeil,

Qui parfois se réveille.


Je ne suis pas un unique coup de feu,

Je ne suis pas une fumée qui fait mal aux yeux.

Je ne suis pas un flambeau qu’on transmet,

Je ne suis pas l’arme qui seulement effraie.


Je suis un volcan rougeoyant,

Je suis un volcan incandescent,

Un volcan endormi,

Parfois sujet aux insomnies.


Je ne suis pas une simple torche,

Je ne suis pas une lumière sous un porche.

Je ne suis pas du canon la poudre,

Je ne suis pas de l’orage la foudre.


Je suis un volcan qui bouillonne intérieurement,

Un volcan qui peut exploser à tout moment,

Un volcan que l’on trouve, il me semble, fascinant,

Mais qui peut tuer en un seul instant.

11/10/2025
Rien ne nous appartient

Rien ne nous appartient 

Seulement les souvenirs

Les images qui s’entrechoquent 

Les parfums qui se mélangent 

Les mots qui nous avons prononcés 

Les secrets que nous n’avons dévoilé 

Et tout l’amour que nous avons ressenti 

Rien ne nous appartient 

Uniquement les souvenirs 

Ni les perles ni les diamants 

Ni les amis ni les amants 

Ni les voitures ni les vêtements 

Ni les livres ni les logements 

Et jamais le moindre centime de notre argent 

Rien ne nous appartient 

Alors pourquoi s’en faire ? 

De quoi cherchons nous à nous défaire ? 

Prenons à chaque repas du dessert 

Savourons chaque bouffée d’air 

Chaque goutte d’eau sur notre peau 

Chaque grain de sel mélangé au miel

Chaque étoile dans le ciel qui étincelle 

Et mettons de côté nos problèmes d’égo

Rien ne nous appartient 

Au fond, tu le sais bien 

Pourquoi donc as tu peur de demain ? 

N’hésite plus à tendre les mains 

Fais ce qui te fais du bien 

Profite de chaque lumière du matin 

Marche pieds nus dans le jardin 

Oublie le regard des voisins 

Qu’importe si personne ne te soutient 

Il te reste des histoires, des bouquins 

Des chansons, des souvenirs, des parfums 

Et n’oublie jamais que rien nous appartient 

24/08/2025
L’été

J’ai passé tout l’été à attendre que le temps passe,

Évitant que mon cœur et mon esprit ne trépassent.

Sous la chaleur étouffante du soleil,

j’ai guetté inlassablement les hirondelles,

qui finiront, elles aussi, par partir,

et je finirai, moi aussi, par les maudire.

J’ai attendu un signe, un mot…

je n’ai eu que des déceptions en trop.

J’ai cuisiné pour les invités

qui ne sont jamais arrivés.

J’ai attendu des invitations

dont il n’était jamais question.

J’ai retenu des jours durant mes larmes.

Repoussant dans mon esprit chaque drame.

Pour moi, impossible de partir,

n’étant pas prête à souffrir.

J’ai fermé de ma maison la porte,

certains diront que je jouais la morte.

Je n’ai eu envie d’absolument rien.

Demain, tu me demanderas si mon été était bien…

J’ai fermé les fenêtres, les volets,

pour ne pas laisser la lumière entrer,

préférant, comme toujours, l’obscurité

qui a toujours su me réchauffer.

J’ai passé tout l’été à attendre

un mot, un sourire, un geste tendre…

16/08/2025
Mon jardin secret

Mon jardin renferme de sombres idées,

Des pensées dorées, des fleurs fanées.

Le sol, de feuilles, est jonché,

Sur lesquelles je marche, apaisée.

Un arbre cache une forêt,

En plein cœur de ce jardin secret.

Un endroit calme pour respirer,

Un lieu fait pour se retrouver.

Un ruisseau inspire les mots,

J’aime m’y baigner.

Son eau guérit les maux,

Je m’y rafraîchis les jours d’été.

Un jardin d’hiver pour me réchauffer,

Les jours blancs et enneigés.

Les jonquilles y fleurissent,

Autant que les fleurs de lys.

Il y a deux érables japonais,

Que tu adorais,

Dont je raffolais,

Que j’ai, avec moi, emportés.

C’est mon jardin secret :

Coloré et pourtant tourmenté.

Là où j’aime te retrouver,

Car tu y demeures désormais.

26/07/2025
Comme un peintre

Elle écrit comme un peintre.

Ses pinceaux sont des mots.

Ses couleurs ? Sa douleur,

Ses couleurs ? Sa douceur.

Des camaïeux de bleu,

Comme celui de ses yeux.

Pas de croquis pour cette fille,

Pas de modèle pour ses poèmes.

Son paysage est un nuage

Qu’elle colore en oxymores.

Ses aquarelles sont voyelles,

Ses sanguines, enfantines.

De l’encre de Chine qui la fascine,

Une nature morte qui la transporte.

Son point de vue, sans retenue,

Elle contraste, des autres, les fantasmes

Dans ce décor : des métaphores 

Dans sa composition : des comparaisons

Un aérosol pour ajouter ses paraboles

Mais pas de pochoir quand elle écrit dans le noir 

Des marines qui s’échouent telles des rimes 

Aucune caricature, juste la nature 

Elle écrit avec une âme sombre d’artiste 

C’est une alchimiste des mots, de la poésie 

15/06/2025
Sous le cerisier

Sourire timide

Regard intense

J’entre dans la danse

Ma pulsation est rapide

J’aimerais te toucher

Juste pour essayer

Je n’ose pas t’effleurer

Et encore moins y penser

Retrouve-moi sous le cerisier

En hiver ou en plein été

Quoi qu’il arrive, je t’attendrai

Tu sais où me trouver : sous le cerisier

Soirée de printemps

Journée de beau temps

Il y a quinze ans

Nous étions enfants

Les souvenirs se mélangent

Et cette sensation étrange

D’une histoire inachevée

Dont j’ai pourtant rêvé

Retrouve-moi sous le cerisier

Dans une semaine ou une année

Quoi qu’il advienne, je patienterai

Tu sais que j’y serai : sous le cerisier

Une chanson

Une boisson

Un sirop sucré

Une nuit étoilée

Rien de tout cela n’a existé

J’ai sûrement dû rêver

Toi et moi enlacés

Sous cet arbre fruitier

Jamais je ne serai sous le cerisier

Cet instant, dans mon cœur, s’est figé

Et je n’ai fait tout cela qu’imaginer

Une histoire qui commence par un baiser sous un cerisier

Un simple cerisier

10/06/2025
Giverny

Des fleurs, des couleurs, des odeurs,

Tout est calme, il n’y a que douceur.

Juste de quoi apaiser mon cœur,

Qui, je crois, a peut-être peur.


Je suis amoureuse de ce lieu,

Le temps s’y arrête,

Et je me sens enfin prête.

Prends mon cœur… tout va mieux.


La beauté de l’absence

Est, je crois, mon essence.

Ce lieu, comme une renaissance,

Ou peut-être une évidence.


Je me perds dans les allées,

Sans savoir où aller —

Je laisse mon esprit s’échapper,

Peut-être même mon cœur s’envoler.


C’est un écrin de mémoire

Où je pourrais, pour toujours, m’asseoir,

Et contempler la nature luxuriante,

Loin de toute ma tourmente.


Et il y a les fleurs, et les odeurs,

Ces souvenirs pleins de douceur

Qui effleurent mon cœur,

Sans aucune lourdeur.


Je suis légère — presque poussière,

Une fleur baignée de lumière.

Une plante si singulière

Qui, dans ce lieu, se libère.


Impression de peinture,

Moi qui mon carnet rature :

Des lignes d’écriture

Pour un possible futur.


Des touches de couleur

Comme des éclats de bonheur.

Suis-je amoureuse de ce lieu… ?

M’a-t-il fait ses adieux… ?


Cet endroit, c’est moi.

Enfin… je le crois.

Dans les bassins je me noie,

Dans son reflet je me vois.


Une maison fleurie en Normandie,

Où tout n’est que peinture et poésie.

Des pavots rouges, des rosiers anciens —

Comme toutes ces bagues à mes mains.


Des iris en cascade,

Il faut que je m’y évade.

Des jardins d’eau comme des échos,

Et des nénuphars indigo.


Tout y est introspection.

Tout y est contemplation.

Des couleurs, des fleurs, des odeurs,

Et le battement de mon cœur…


J’écoute les silences

Et je suis la danse

D’un endroit charmant

Où tout devient effleurement.


J’imagine les rires d’enfants,

Les secrets des amants,

Et je me perds dans cet amour

Comme au tout premier jour.


Un lieu pour se perdre… ou se retrouver.

Un lieu qu’on quitte un peu changé.

Souvenirs, doutes, élans vibrants

Qui nous troublent jusqu’au dernier instant.

25/05/2025
Une fleur dans les cheveux 

Une fleur dans les cheveux 

Je ne sais pas dire adieu 

Je ne sais pas dire au revoir 

Ne pas partir est un devoir 

Une fleur dans les cheveux 

J’aime ce ciel si bleu 

Il me rappelle mes yeux 

La mer, ta bague, nous deux 

Une fleur dans les cheveux 

Je vais faire un vœu 

Tout ira mieux 

Je sens en moi ce feu 

Une fleur dans les cheveux 

Un peu de sérieux ! 

Non, la vie est un jeu 

Tout est merveilleux 

Une fleur dans les cheveux 

Ne sois pas malheureux 

De la vie, sois amoureux 

Tu seras enfin heureux 

Une fleur dans les cheveux 

Pour les jours pluvieux 

Pour tous les envieux 

Et tous les grincheux 

Une fleur dans les cheveux

Un acte majestueux 

Un geste mystérieux 

Et pourtant silencieux 

Juste une fleur dans les cheveux 

Parce que dans ma vie il pleut. 

23/05/2025
Les fruits 

Il y a des fruits 

Des fruits de toutes les couleurs 

Dans un jardin enfoui 

Juste en face de mon cœur 

Des fruits verts 

Qui n’étaient pas là hier 

Minuscules, pas encore mûrs 

Ils portent sur eux une armure 

Des fruits jaunes

Que j’aimais quand j’étais môme 

Petits, ronds et sucrés 

Presque même acidulés 

Des fruits noirs

Qui me rappellent à mon désespoir 

Plus gros, durs et amers

Dont je n’arrive pas à me défaire 

Des fruits orange 

Qu’on retrouve à chaque vendange 

Si communs et si nombreux 

Qu’ils ne sont ni uniques ni précieux 

Des fruits rouges

Que les autres jalousent 

Rares et en petite quantité 

Mais qu’on ne pourra jamais oublier 

Des fruits pour faire des tartes 

D’autres pour faire des confitures 

Des fruits que l’on écarte 

Et d’autres plein la figure 

Il y a des fruits de toutes les couleurs

Et de toutes les saveurs

Il y a des fruits sucrés et des fruits amers 

Des fruits d’amour et de calvaire 

Des fruits de toutes les couleurs que nous mangerons lorsque nous manquera la douceur pour nous éloigner de la douleur. 

05/02/2025
Les couchers de soleil

J’aime les couchers de soleil,
Quand le ciel est en feu,
Qu’il n’y a plus qu’une touche de bleu,
Et que tout devient irrationnel.

Les couchers de soleil à la mer
Sont toujours exceptionnels.
Bien qu’ils soient éphémères,
Ils ont quelque chose d’obsessionnel.

Quand le soleil se couche à la campagne,
Je suis à chaque fois sa tendre compagne.
Les pieds nus dans l’herbe,
Je le regarde, superbe.

Mon professeur de philosophie
Disait que les plus beaux étaient en Normandie,
Inspirant peinture, photographie et poésie,
Terre où j’ai grandi et où aujourd’hui je vis.

J’aime quand le ciel se couche,
Qu’il vient caresser ma bouche
Par sa chaleur tendre et douce,
Qu’il réchauffe ma couche.

Il y a du rose, de l’orange et du rouge,
Couleurs que la lune jalouse.
Le soleil emporte avec lui la vie
Lorsqu’il part rejoindre la nuit.

08/11/2024
Les soirs d'automnes

J'aime les soirs d'automne

Les soirs de brouillard

Les jours de cafard

Ces jours où je m’abandonne


J’aime ce feu dans tes yeux

La multitude de feuilles à nos pieds

Ces sourires que je n’oublierai jamais

J’aime ces reflets dans tes cheveux


J’aime les soirs d’automne

Les soirs de solitude

Les jours de lassitude

Ces jours où à toi je me donne


J’aime ce camaïeu de couleur

Ce rouge, ce orange et ce jaune

Qui colorent mon royaume

Et m’apportant tant de chaleur


J’aime les soirs d’automne

Les soirs de lumières

Les jours de poussières

Ces jours monotones


J’aime nos balades en forêt

Les photos que je prenais

Ta main qui m’attrapais

Quand je risquais de tomber


J’aime les soirs d’automne

Les soirs à la bougie

Les jours de magie

Ces jours qui tourbillonnent


J’aime l’odeur dans ma cuisine

Ce parfum  de champignons

Ces effluves de pommes

Les petits plats qui mitonnent


J’aime les soirs d’automne

Les soirs de vanille

Les jours sans soucis

Ces jours me passionnent


J’aime célébrer le passé

Penser à ceux qui nous ont quittés

Chanter pour ceux qui nous ont aimés

Danser seule à me décoiffer


J’aime les soirs d’automne

Les soirs mystérieux

Les jours ténébreux

Ces jours que j’affectionne

14/12/2017
Une fée

Un jour d’hiver que je me promenais,
Une jolie et toute petite fée s’est posée
Juste là, sur le bout de mon nez.
Je me suis arrêtée pour la regarder.

Elle m’a souri et s’est mise à danser,
Et moi, je continuais de la contempler.
Alors, amusée, elle a sauté de mon nez
Et dans les airs, elle chantait et virevoltait.

J’étais surprise et vraiment très étonnée,
Je n’étais ni ivre ni même droguée.
J’étais bien saine d’esprit, je le savais,
Mais il y avait toujours cette petite fée.

Était-ce bien vrai, tout ce que je voyais ?
N’était-ce pas mon imagination qui, de moi, se jouait ?
Je ne savais que croire ni même penser !
Et je restais là à la regarder, bouche bée !

Je pensais que je devais sûrement rêver,
Moi qui, sur cette terre, avais tant prié
Afin de pouvoir un jour voir une fée.
Je ne pensais pas qu’un miracle se réaliserait !

Elle était si belle, cette jolie petite poupée,
Elle aimait tant danser et chanter.
Un joli petit spectacle, elle m’offrait,
À moi qui aimais tant la contempler.

Cette petite fée, pour moi, représentait
La magie de ce monde qui s’éteignait.
Je compris alors le message de la fée :
Elle voulait me dire de savoir m’arrêter...

...pour, dans le monde, pouvoir admirer
La beauté qui m’entoure, m’émerveiller !
Mais aussi prendre le temps pour les gens, les aimer.
Et aujourd’hui, je sais que les rêves peuvent se réaliser !